Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/11/2008

Tarot de la transformation : l'énergie (39)

Transf039Energy.jpgL'homme à la guirlande de doigts
Ou bien vous rendez votre énergie créatrice ou bien elle se gâtera rapidement et deviendra destructrice. L'énergie est une chose dangereuse; si vous en avez, utilisez-la de façon créative, autrement, tôt ou tard vous constaterez qu'elle est devenue destructrice. Aussi, trouvez quelque chose, quelque chose que vous aimez et mettez-y votre énergie. La peinture si vous voulez ou la danse, le chant ou bien encore jouer d'un instrument... ce que vous voulez; trouvez une activité dans laquelle vous vous absorbez totalement.

Si vous vous abandonnez en jouant de la guitare, très bien ! Dans ces moments où vous vous abandonnez, votre énergie sera libérée de façon créative. Si vous ne pouvez pas vous absorber dans la peinture, dans le chant, la danse, la guitare ou la flûte alors vous trouverez des moyens plus vils de vous abandonner; la colère, la rage, l'agressivité. Ce sont des moyens vils de s'abandonner.

Gautama le Bouddha a initié un meurtrier à sannyas et ce n'était pas un meurtrier ordinaire. Rudolf Hess n'est rien en comparaison. Son nom était Angulimal et Angulimal veut dire: l'homme qui porte une guirlande de doigts humains.

Il avait fait le vœu de tuer mille personnes et de prendre de chacune un doigt afin de pouvoir se souvenir du nombre de personnes qu'il avait tué et se faire une guirlande de tous ces doigts. Sa guirlande comptait neuf cent quatre-vingt-dix-neuf doigts, il n'en manquait qu'un. Et ce doigt manquait parce que sa route a été barrée; personne ne passait plus sur ce chemin. Mais Gautama le Bouddha emprunta cette route. Le roi avait mis des gardes pour empêcher les gens de passer, en particulier les étrangers qui ignoraient qu'un homme dangereux vivait par delà les collines. Les gardes dirent à Gautama le Bouddha: "On ne doit pas emprunter cette route, c'est l'endroit où vit Angulimal et même le roi n'a pas assez de cran pour prendre cette route. Cet homme est tout simplement fou.

Sa mère avait l'habitude d'aller le voir, elle était la seule personne à le faire de temps à autre; mais elle aussi a arrêté. La dernière fois qu'elle y alla il lui dit: "Il ne me manque qu'un seul doigt maintenant et c'est bien parce que tu es ma mère… je t'avertis que si tu viens une fois encore tu ne repartiras pas. Il me manque désespérément un doigt. Jusqu'à présent je ne t'ai pas tuée car il y avait d'autres gens disponibles, mais maintenant plus personne ne passe plus sur cette route que toi. Je t'avertis donc que si tu reviens, ce sera ta responsabilité, non la mienne". A partir de ce moment sa mère ne vint plus.

Les gardes dirent à Bouddha: "Ne prenez pas inutilement ce risque". Et savez-vous ce que Bouddha leur répondit ? Bouddha leur dit: "Si je n'y vais pas, alors qui ira ? Il y a seulement deux possibilités; ou bien je le transformerai et je ne peux pas manquer ce défi, ou je lui fournirai un doigt pour que son désir soit accompli. De toute manière je mourrai un jour et donner ma tête à Angulimal aura au moins servi à quelque chose sinon je mourrai et vous me mettrez sur le bûcher funéraire. Je pense qu'il est préférable de satisfaire le désir de quelqu'un et de lui apporter la paix intérieure. Ou il me tuera ou je le tuerai, mais cette rencontre doit avoir lieu. Montez-moi le chemin".

Les gens qui avaient l'habitude de suivre Gautama le Bouddha, ses proches compagnons, ceux qui étaient toujours en compétition pour être près de lui, commencèrent à ralentir et il y eut bientôt des kilomètres entre Bouddha et ses disciples. Ils voulaient tous voir ce qui allait se passer mais ne voulaient pas trop s'approcher.
Angulimal, assis sur son rocher, observait et ne pouvait en croire ses yeux. Un très bel homme d'un immense charisme venait vers lui. Qui pouvait être cet homme ? Il n'avait jamais entendu parler de Gautama le Bouddha mais même le cœur endurci d'Angulimal commença à ressentir une certaine douceur envers cet homme. Il semblait si beau, venant vers lui. C'était le petit matin… une brise fraîche, le soleil montait, les oiseaux chantaient, les fleurs s'épanouissaient et Bouddha s'approchait.
Finalement, Angulimal, son épée nue à la main, cria: "Arrête-toi !" Gautama le Bouddha était juste à quelques pas et Angulimal lui dit: "Ne fais pas un pas de plus car alors la responsabilité ne sera plus la mienne; peut-être ne sais-tu pas qui je suis !"
Bouddha lui dit: "Sais-tu qui tu es ?"
"Là n'est pas la question" dit Angulimal "ce n'est ni le lieu ni le moment de discuter de telles choses, ta vie est en danger !"
"Je pense différemment" dit Bouddha "c'est ta vie qui est en danger".
L'homme lui dit: "Je pensais que j'étais fou mais toi tu es complètement fou et tu continues à t'approcher; ne dit pas alors que j'ai tué un innocent. Tu sembles si pur et si beau que je veux que tu t'en retournes, je trouverai quelqu'un d'autre. Je peux attendre, rien ne presse. Je suis arrivé à neuf cent quatre-vingt-dix-neuf, il ne s'agit que d'un de plus, mais ne m'obliges pas à te tuer".

Bouddha s'approcha très près, les mains d'Angulimal tremblaient. L'homme était si beau, si innocent, si sincère, il en était déjà tombé amoureux. Il avait tué tant de gens… il n'avait jamais ressenti cette faiblesse, il n'avait jamais su ce qu'était l'amour; pour la première fois il était plein d'amour. Ainsi, il y avait une contradiction; la main tenait l'épée, prête à tuer et son cœur disait: "Remets l'épée au fourreau".
Bouddha lui dit: "Je suis prêt, mais pourquoi ta main tremble t'elle ? Tu es un si grand guerrier, même les rois ont peur de toi et je ne suis qu'un pauvre mendiant. Mis à part le bol à mendier je ne possède rien. Tu peux me tuer et je me sentirais immensément satisfait qu'au moins ma mort ait satisfait le désir de quelqu'un; ma vie a été utile, ma mort l'est aussi. Mais avant que tu ne me coupes la tête j'ai un petit désir et je pense que tu m'accorderas ce petit désir avant de me tuer".
Devant la mort, même l'ennemi le plus dur permet l'accomplissement de n'importe quel désir. Angulimal lui demanda: "Que veux-tu ?"
"Je veux simplement que tu coupes d'un arbre une branche d'arbre pleine de fleurs, je ne verrai plus jamais ces fleurs, je voudrais les voir de près, sentir leur parfum et voir leur beauté dans le soleil du matin, leur gloire".
Angulimal coupa alors, avec son épée, une branche pleine de fleurs; avant qu'il ne puisse la donner à Bouddha, celui-ci dit: "C'était seulement la moitié du désir, l'autre moitié est: remet s'il te plaît la branche sur l'arbre".
Angulimal lui dit: "Dès le début j'ai pensé que tu étais fou, mais ça ç'est le désir le plus fou. Comment puis-je remettre cette branche ?"
"Si tu ne peux pas créer" dit Bouddha "tu n'as aucun droit de détruire. Si tu ne veux pas donner la vie, tu n'as pas le droit de donner la mort à n'importe quel être vivant".
Un moment de silence et de transformation… l'épée tomba de ses mains et Angulimal tomba aux pieds de Gautama le Bouddha: "Je ne sais pas qui tu es, mais qui que tu sois, emmènes moi dans le même espace que celui dans lequel tu es, initie-moi".

Pendant ce temps les disciples de Bouddha s'étaient de plus en plus rapprochés et lorsqu'il tomba aux pieds de Bouddha, ils vinrent tout près. Quelqu'un souleva la question: "N'initie pas cet homme, c'est un assassin".
"Si je ne l'initie pas, qui l'initiera ? Et j'aime l'homme, j'aime son courage et je peux voir en lui un énorme potentiel; un homme seul en lutte contre le monde entier. Je veux cette sorte de gens qui peuvent se dresser devant le monde entier. Jusqu'à aujourd'hui il se dressait contre le monde avec une épée, maintenant il le fera avec sa conscience qui est beaucoup plus aiguisée qu'une épée. Je vous ai dit qu'un meurtre allait avoir lieu mais l'on ne pouvait savoir qui allait être tué, moi ou Angulimal. Vous pouvez constater maintenant que c'est Angulimal et qui suis-je pour porter un jugement ?"

Copyright © 2008 Osho International Foundation

Tarot Zen

Carte Position Signification
Première En haut à gauche Vous et ce que vous contribuez à la relation ici et maintenant
Deuxième En haut à droite L´Autre - Sa contribution à la relation ici et maintenant
Troisième En bas à gauche Les énergies en interaction
Quatrième En bas à droite La Prise de Conscience

zen007TheLovers.jpg6. Les amants

Notez bien ces trois choses : L’amour au stade le plus primaire est la sexualité, c’est le niveau physique – à son niveau le plus raffiné l’amour devient compassion. La sexualité est en deçà de l’amour, la compassion est au-delà de l’amour. L’amour est exactement au milieu.
Très peu de gens connaissent ce qu’est l’amour, malheureusement quatre-vingt-quinze pour cent des gens pensent que la sexualité est de l’amour, il n’en est rien. La sexualité est animale ; assurément, elle a le potentiel de croître en amour mais elle n’est pas l’amour véritable, uniquement un potentiel…
Si vous devenez conscient et vigilant, méditatif, alors la sexualité peut être transformée en amour. Et si votre état méditatif devient total, absolu, l’amour peut se transformer en compassion. La sexualité est la graine, l’amour est la fleur, la compassion est le parfum.

Bouddha a défini la compassion comme étant "amour plus méditation". Lorsque votre amour n’est pas uniquement un désir pour l’autre, lorsque votre amour n’est pas uniquement un besoin, lorsque votre amour est un partage, lorsque votre amour n’est pas celui d’un mendiant mais celui d’un empereur, lorsque votre amour ne demande rien en retour mais est seulement prêt à donner - à donner pour la seule joie de donner - alors ajouter lui la méditation et le parfum le plus pur est libéré. C’est la compassion. La compassion est le phénomène le plus élevé qui soit.

Osho Zen, Zest, Zip, Zap and Zing Chapter 3

Commentaire :

Ce que nous appelons "amour" est en réalité tout l’éventail des modes relationnels, du plus terrestre au plus céleste.
Au plan le plus terrestre, l’amour est attraction sexuelle. Beaucoup d’entre nous restons figés à ce stade parce que nos conditionnements ont chargé notre sexualité de toutes sortes d’expectatives et de répressions. Le problème majeur dans l’amour physique est qu’il ne dure jamais. Ce n’est qu’en acceptant ce fait que nous pouvons véritablement célébrer la sexualité pour ce qu’elle est, accueillir ses ébats et la laisser aller avec gratitude lorsqu’elle n’est plus.
En mûrissant nous pouvons peu à peu faire l’expérience de l’amour qui existe au-delà de la sexualité et honorer l’individualité unique de l’autre. Nous commençons à comprendre que notre partenaire fonctionne bien souvent comme un miroir qui reflète les aspects non encore reconnus de notre réalité intérieure et qui nous soutient dans notre évolution.
Cet amour est fondé sur une liberté sans expectatives, ni besoins. Ses ailes nous portent toujours plus haut, vers l’amour universel qui éprouve tout comme Un.

zen013NewVision.jpg12. Une nouvelle vision

Lorsque vous vous ouvrez à l’ultime, immédiatement il se déverse en vous. Vous cessez d’être un être humain ordinaire, vous avez transcendé l’humain. Votre conscience devient celle de toute l’existence. Maintenant vous n’êtes plus séparé, vous avez trouvé vos racines.
De manière générale, tout le monde est sans racines, ignorant d’où leur cœur tire son énergie, ne sachant pas qui en eux respire, ne percevant pas la sève vitale qui coure en eux.
Ce n’est pas le corps, ce n’est pas le mental – c’est quelque chose qui transcende toutes les dualités et que l’on appelle Bhagavat Le Bhagavatdans les dix directions.
Lorsque votre être intérieur s’ouvre, il fait d’abord l’expérience des deux directions, la hauteur, la profondeur. Puis peu à peu cette vision se stabilise, alors vous commencez à regarder autour de vous et a rayonner dans les huit autres directions.
Et lorsque vous avez atteint le point où votre hauteur et votre profondeur se rencontrent, alors vous pouvez regarder vers les confins de l’univers. Alors votre conscience se déploie dans les dix directions, mais le chemin a été un.

Osho Zen: The Diamond Thunderbolt Chapter 9

Commentaire :

Le personnage de cette carte est en train de renaître, émergeant de ses racines terrestres, acquérant des ailes pour voler vers l’infini.
Les formes géométriques qui entourent le corps du personnage montrent les nombreuses dimensions de la vie qui lui sont simultanément disponibles. Le carré représente le monde physique, le manifesté, le connu. Le cercle représente le non-manifesté, l’esprit, le pur espace. Et le triangle symbolise les trois aspects de l’univers : Le manifesté, le non-manifesté et l’être humain contenant les deux.
En ce moment une opportunité s’offre à vous de voir la vie dans toutes ses dimensions, depuis les profondeurs jusqu’aux sommets. Tout co-existe et lorsque nous sommes amenés à connaître, par expérience, que le noir et le difficile sont tout autant nécessaire que la lumière et le facile, alors nous commençons à avoir une perspective différente du monde.
En permettant à toutes les couleurs de la vie de nous pénétrer, nous devenons plus intégré.

zen006No-Thingness.jpg5. La vacuité

Bouddha a choisi un mot très porteur shunyata vacuité, vide, indifférencié.
Le mot anglais, le mot anglais équivalent no thingness "le rien", n’est pas un mot aussi beau. C’est pour cela que je voudrais l’écrire : no-thingness - "le sans rien" parce que le rien n’est pas seulement rien, il est un tout, il est vibrant de toutes les possibilités. Il est un potentiel, un absolu potentiel. Il est non encore manifesté, mais il contient tout.
Au commencement est la nature, au terme est la nature, aussi pourquoi tant d’agitation à propos de ce qui est entre. Pourquoi, dans ce qui est entre, devenir aussi tourmenté, aussi anxieux, aussi ambitieux, pourquoi créer tant de désespoir à propos de ce qui est entre ? De la vacuité à la vacuité, voilà tout le voyage.

Osho Take it Easy, Volume 1 Chapter 5

Commentaire :

Être "dans un vide" peut être déroutant et même effrayant.
Rien auquel se raccrocher, le sens de l’orientation à disparu, pas même une indication sur les choix ou les possibilités à venir.
Mais c’est exactement cet état de pur potentiel qui existait avant la création de l’univers.
La seule chose que vous puissiez faire maintenant est de vous détendre dans cette vacuité, de vous laisser absorber par le silence entre les mots… Observez ce vide entre l’inspiration et l’expiration et chérissez chacun des moments de cette expérience. Quelque chose de sacré est sur le point de naître.

zen011Change.jpg10. Le changement

08:22 Publié dans Tarologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarot zen |  Facebook

Tarot de la transformation

La Carte La Signification
1 La première carte représente Vous et ce que vous apportez à la relation - ou l´enseignement que vous pouvez en tirer
2 La deuxième carte représente l´Autre personne et ce qu´il ou elle apporte à la relation
3 La troisième carte représente la dynamique de la relation - la qualité ou le goût de cette interaction entre vous deux
4 La quatrième et dernière carte représente la prise de conscience éclairée de cette relation - et contient la clé de son plus haut potentiel.

 

transf048Challenge.jpg48. Le défi

La parabole du fermier et du blé

La souffrance veut seulement dire que les choses ne cadrent pas avec vos désirs et les choses ne cadrent jamais avec vos désirs, elles ne le peuvent pas. Les choses suivent tout simplement leur nature.
Lao Tzu nomme cette nature Tao, Bouddha l'appelle Dharma et Mahâvîra a défini la religion comme étant "la nature des choses". On ne peut rien y faire; Le feu est chaud et l'eau est froide.
Le sage est celui qui s'abandonne à la nature des choses et lorsque vous suivez la nature des choses, aucune ombre n'est projetée. Il n'y a plus de souffrance, alors même la tristesse est lumineuse, alors même la tristesse a une beauté. Ce n'est pas qu'il n'y aura plus de tristesse, la tristesse viendra mais elle ne sera pas votre ennemie, vous deviendrez son ami parce que vous en comprendrez sa nécessité. Vous serez à même de voir sa grâce et vous serez à même de voir pourquoi elle est là et pourquoi elle est nécessaire.

J'ai entendu une ancienne parabole. Elle doit être très ancienne, car en ce temps là Dieu habitait encore sur terre.
Un jour un homme, un vieux fermier vint le voir et lui dit: "Écoute, il se peut que tu sois Dieu et que tu aies créé le monde, mais une chose est certaine, tu n'es pas fermier. Tu ne connais même pas le b.a.ba. de l'agriculture. Tu as quelque chose à apprendre !"
"Soit" répondit Dieu "quel est ton conseil ?"
Le fermier poursuivit: "Accorde-moi un an et pendant cette année permets que les choses se passent comme je l'entends, puis vois ce qui arrive; la pauvreté disparaîtra !"
Dieu y consentit et une année fut accordée au fermier. Naturellement celui-ci demanda ce qu'il y avait de mieux; pas de tonnerre, pas de vents violents, pas de dangers pour la moisson. Tout se déroulait le mieux du monde et il était heureux. Le blé poussait si bien ! Lorsqu'il voulait du soleil, il y avait du soleil; lorsqu'il désirait de la pluie, il y avait de la pluie; et autant qu'il en voulait. Cette année là tout était parfait, mathématiquement parfait.
Mais lorsque la récolte fut moissonnée, il n'y avait pas de grains dans les épis. Le fermier en fut surpris. Il demanda à Dieu: "Que s'est-il passé ? Qu'est-ce qui n'a pas marché ?"
Dieu répondit: "Parce qu'il n'y a pas eu de défi, parce qu'il n'y a eu aucun conflit, aucune friction, parce que tu as évité tout ce qui était mauvais, le blé est resté impuissant. Un peu de lutte est nécessaire, les orages sont nécessaires, le tonnerre, les éclairs sont nécessaires. Ils secouent et éveillent l'âme à l'intérieur du blé".

Cette parabole est d'une immense valeur. Si vous n'êtes qu'heureux, encore heureux et toujours heureux, le bonheur perdra tout son sens. C'est comme si quelqu'un écrivait avec de la craie blanche sur un mur blanc; jamais personne ne pourra le lire, vous devez écrire sur un tableau noir alors tout devient clair. La nuit est aussi nécessaire que le jour et les jours de tristesse sont aussi essentiels que les jours de bonheur.
C'est ce que j'appelle la compréhension. Dès que vous comprenez, vous vous laissez aller et dans ce laisser aller se trouve l'abandon. Vous dites: "Que ta volonté soit faite" et aussi "Fais ce que tu penses être juste. Si aujourd'hui il faut des nuages, donne-moi des nuages. Ne m'écoute pas, ma compréhension est minuscule. Qu'est-ce que je connais de la vie et de ses secrets ? Ne m'écoute pas ! Continue à faire ce que tu dois faire !"
Et peu à peu, au fur et à mesure que vous percevez le rythme de la vie, le rythme de la dualité, le rythme de la polarité, vous cessez de demander, vous cessez de choisir.
Voilà le secret ! Vivez avec ce secret et voyez-en la beauté. Vivez avec ce secret et vous serez soudain surpris de l'immensité de la bénédiction de la vie. Quelle abondance vous est offerte à chaque instant !

transf011Recognition.jpg11. La reconnaissance

  Le désir du mental est d'être extraordinaire. L'ego a soif et désir ardemment la reconnaissance d'être quelqu'un. Certains réalisent ce rêve par la richesse, d'autres par le pouvoir, la politique; d'autres le réalisent par des miracles, des tours de passe-passe mais le rêve demeure le même: "je ne peux pas accepter de n'être personne".
Le miracle est là lorsque vous acceptez le fait de n'être personne, lorsque vous êtes aussi ordinaire que les autres, lorsque vous ne recherchez pas la reconnaissance, lorsque vous pouvez exister comme si vous n'existiez pas. Être absent est le miracle.

transf001NoMind.jpg01. Le non-mental

L'Ultime et l'Inexprimable

L'état de non mental est l'état du divin. Dieu n'est pas une pensée, mais l'expérience de non pensée. Il n'y a plus de contenu dans le mental et c'est l'explosion lorsque le mental est sans contenu. Ce n'est pas un objet que vous pouvez voir; c'est véritablement la capacité de voir. Ce n'est pas ce qui est vu, mais celui qui voit. Ce n'est pas comme les nuages qui s'amoncellent dans le ciel, mais le ciel lorsqu'il n'y a aucun nuage. C'est ce ciel vide.
Lorsque la conscience ne se focalise pas sur l'objet, lorsqu'il n'y a rien à voir, rien à penser, juste le vide tout autour, alors on se retrouve face à soi. Il n'y a nulle part où aller, l'on se détend dans sa propre source et cette source est Dieu.

Votre être intérieur n'est rien d'autre que le ciel intérieur. Le ciel est vide, mais c'est le ciel vide qui contient tout, l'existence entière, le soleil, la lune, les étoiles, la terre, les planètes. C'est le ciel vide qui donne l'espace à tout ce qui est. C'est le ciel vide qui est à l'origine de tout ce qui existe. Les choses vont et viennent et le ciel reste le même.
Exactement la même manière, vous avez un ciel intérieur; il est également vide. Des nuages vont et viennent, des planètes naissent et disparaissent, des étoiles surgissent et meurent et le ciel intérieur reste le même, intact, inaltéré, sans peur. Nous appelons ce ciel intérieur sakshin, le témoin et c'est là tout le but de la méditation.
Tournez-vous vers l'intérieur, savourez le ciel intérieur. Souvenez-vous, quoi que vous puissiez voir, vous n'êtes pas cela. Vous pouvez voir des pensées, puis vous n'êtes pas les pensées; vous pouvez voir vos sentiments, puis vous n'êtes pas vos sentiments; vous pouvez voir vos rêves, désirs, souvenirs, imaginations, projections, puis vous n'êtes pas cela. Continuez à éliminer tout ce que vous pouvez voir. Alors un jour arrive le moment extraordinaire, le moment le plus important d'une vie, lorsqu'il n'y a plus rien à jeter. Tout ce qui se voit a disparu et seul celui qui voit est là. Celui qui voit est le ciel vide.
Connaître, c'est être intrépide et être plein d'amour. Connaître, c'est être Dieu, c'est être immortel.

Il n'y a aucune possibilité de contaminer le ciel, de laisser des empreintes sur lui, des marques sur lui. Nous pouvons dessiner des lignes sur l'eau, mais à peine sont-elles tracées, qu'elles disparaissent, cependant si des lignes sont tracées sur la pierre elles demeurent durant des milliers d'années. Des lignes ne peuvent simplement pas être dessinées dans le ciel, ainsi il n'est aucune question de leur disparition. Comprenez s'il vous plaît cette différence, les lignes ne peuvent pas être dessinées dans le ciel. Je peux déplacer mon doigt à travers le ciel, le doigt passe mais la ligne n'est pas dessinée et la question de la disparition de la ligne ne surgit simplement pas.

Le jour où une personne passe au-delà du mental, lorsque la conscience transcende le mental, elle éprouve cela comme un ciel et jusqu'ici aucune marques ou lignes n'ont jamais été tracées sur l'âme. Elle est éternellement pure, éternellement en état d'illumination, aucune pollution ne s'y est jamais déposée.

transf021Conscience.jpg21. La conscience

Marie Madeleine et le parfum sans prix

La société ne cesse de vous dire que la conscience c'est de savoir; que "ceci est juste ou que ceci est faux". Cela finit par s'enraciner, par s'implanter en vous. Vous continuez à le répéter. Cela ne sert à rien, car ce n'est pas la réalité. La réalité c'est votre propre conscience.
Elle ne donne aucune réponse toute faite au sujet de ce qui est juste ou de ce qui est faux, non; mais aussitôt qu'une situation surgit, n'importe quelle situation, cette conscience vous éclaire et vous savez immédiatement ce qu'il convient de faire.

Jésus alla visiter la maison de Marie Madeleine. Marie était profondément amoureuse; elle versa du parfum très précieux sur ses pieds, le flacon entier. C'était un parfum rare; on aurait pu le vendre et Judas fit immédiatement remarquer: "Vous devriez interdire aux gens de faire de telles bêtises. C'est du gaspillage et il y a de pauvres gens qui n'ont rien à manger. Nous aurions pu distribuer cet argent aux pauvres !"
Que répondit Jésus ? Il dit: "Ne t'inquiètes pas de cela. Les pauvres et les affamés seront toujours là, moi je ne serai plus là. Tu pourras toujours les servir, rien ne presse, mais moi je ne serai plus là. Regardes l'amour et non pas le parfum précieux. Regardes l'amour de Marie, son cœur".
Avec qui allez-vous être d'accord ? Jésus semble être très bourgeois et Judas bon économe. Judas parle des pauvres et Jésus répond simplement: "Je ne serai bientôt plus là, laisse donc son cœur faire ce qu'elle veut et n'y introduit pas ta philosophie". En principe, votre mental sera d'accord avec Judas. C'était un homme très cultivé, sophistiqué, un penseur; pourtant il a trahi, il a vendu Jésus pour trente pièces d'argent. Mais lorsque Jésus fut crucifié il commença à se sentir coupable, sa conscience le tourmentait et il se suicida. C'était un homme bon, il avait une conscience mais il n'avait aucune conscience de lui-même.

Il faut pouvoir ressentir profondément cette distinction. La conscience est empruntée, enseignée par la société; la conscience de soi est votre accomplissement. La société vous apprend ce qui est juste et ce qui ne l'est pas; faites ceci, ne faites pas cela. Elle vous enseigne la moralité, le code, les règles du jeu; c'est cela votre conscience. A l'extérieur le gendarme, à l'intérieur la conscience; c'est comme cela que la société vous contrôle.

Judas avait une conscience, alors que Jésus était dans la conscience de lui-même. Jésus était plus concerné par l'amour de la femme, de Marie Madeleine. C'était une chose si profonde que l'empêcher aurait blessé son amour. Elle se serait renfermée en elle-même. Verser le parfum sur les pieds de Jésus n'était qu'un geste. Derrière cela elle disait: "C'est tout ce que j'ai, c'est la chose la plus précieuse que j'ai. Verser de l'eau serait trop peu, c'est trop bon marché. Je voudrais verser mon cœur, je voudrais verser tout mon être..."
Mais Judas était un homme de conscience, il regarda le parfum et dit: "C'est coûteux". Il est complètement aveugle à cette femme et à son cœur. Le parfum est matériel, l'amour est immatériel. Mais Judas ne pouvait pas voir l'immatériel. Pour cela vous avez besoin des yeux de la conscience de soi.

 

Copyright © 2008 Osho International Foundation

17/11/2008

Tarot de la transformation : la relation

La Carte La Signification
1 La première carte représente Vous et ce que vous apportez à la relation - ou l´enseignement que vous pouvez en tirer
2 La deuxième carte représente l´Autre personne et ce qu´il ou elle apporte à la relation
3 La troisième carte représente la dynamique de la relation - la qualité ou le goût de cette interaction entre vous deux
4 La quatrième et dernière carte représente la prise de conscience éclairée de cette relation - et contient la clé de son plus haut potentiel.

transf026Uniqueness.jpg26. Etre unique

Au-delà de la supériorité et de l'infériorité

Chaque être humain est unique; personne n'est supérieur, personne n'est inférieur. Oui, les gens sont différents.
Laissez-moi vous expliquer quelque chose, autrement vous me comprendrez mal. Je ne dis pas que les gens sont égaux; personne n'est supérieur, personne n'est inférieur, mais les gens ne sont pas égaux non plus. Les gens sont simplement uniques, incomparables. Vous êtes vous, je suis moi, je dois apporter ma contribution à la vie et vous devez apporter la votre. Je dois découvrir mon être profond et vous devez découvrir votre être profond.

Lorsque l'infériorité disparaît, tout sentiment de supériorité disparaît lui aussi. Ils vivent ensemble, ils ne peuvent pas être séparés. L'homme qui se sent supérieur se sent inférieur quelque part et l'homme qui se sent inférieur veut se sentir supérieur quelque part. Ils forment une paire; ils sont toujours là ensemble, ils ne peuvent pas être séparés.
C'est arrivé...
Un homme très fier, un guerrier, un samouraï vint voir un maître zen. Le samouraï était très célèbre et très connu dans tout le pays, mais en regardant le maître, en regardant sa beauté et la grâce du moment, il se sentit soudain inférieur. Peut-être était-il venu avec le désir inconscient de prouver sa supériorité.
Il dit au maître: "Pourquoi est-ce que je me sens inférieur ? Il y a un instant tout allait bien, mais en entrant dans votre cour, soudain, je me suis senti inférieur. Jamais je ne me suis senti ainsi auparavant. Mes mains tremblent. Je suis un guerrier, j'ai affronté la mort de nombreuses fois, je n'ai jamais ressenti aucune peur. Pourquoi ai-je peur maintenant ?"
Le maître dit: "Attends, lorsque tout le monde sera parti, je te répondrai". Les gens défilèrent toute la journée pour voir le maître et l'homme se lassait de plus en plus d'attendre. Le soir lorsque la chambre fut vide et qu'il n'y eut plus personne, le samouraï demanda: "Peux-tu me répondre maintenant ?"
"Viens dehors" dit le maître.
C'était une nuit de pleine lune, l'astre se levait tout juste à l'horizon... "Regarde ces arbres" lui dit-il "celui-ci qui s'élance haut dans le ciel et ce petit arbre à côté. Tous les deux ont grandi devant ma fenêtre pendant des années et il n'y a jamais eu aucun problème. Le petit arbre n'a jamais dit au grand: "Pourquoi est-ce que je me sens inférieur à côté de toi ? Comment est-ce possible ?"
Cet arbre est petit et cet arbre est grand et je n'ai jamais entendu aucun chuchotement".
"Parce qu'ils ne peuvent pas se comparer" expliqua le samouraï.
"Alors tu n'as pas besoin de me questionner, tu connais la réponse" lui repondit le maître.

La comparaison apporte l'infériorité et la supériorité. Lorsque vous ne comparez pas, toute infériorité, toute supériorité disparaissent. Alors vous êtes; vous êtes simplement là. Un petit buisson ou un grand arbre élancé peu importe; vous êtes vous-même. Vous êtes nécessaire. Un brin d'herbe est aussi nécessaire que la plus grande des étoiles. Sans le brin d'herbe Dieu serait moins grand qu'il ne l'est. Le chant du coucou est aussi nécessaire que n'importe quel bouddha; le monde serait moindre, le monde serait moins riche si le coucou disparaissait.
Regardez autour de vous; tout est nécessaire et toutes choses vont ensemble. C'est une unité organique; personne n'est plus haut et personne n'est plus bas, personne n'est supérieur et personne n'est inférieur. Chacun est incomparable, unique.

 transf008Disciplehood.jpg8. L'art d'être disciple

Les nombreux maîtres de Junnaid

Il n'existe aucune situation qui ne renferme une leçon, vraiment aucune. Toutes les situations en recèlent une mais vous devez la découvrir; elle peut ne pas être apparente. Vous devez être vigilants et examiner tous les aspects de la situation.

Au moment de sa mort on interrogea Junnaid, le grand Maître soufi… son principal disciple s'approcha de lui et lui dit: "Maître vous nous quittez, une question nous toujours tracassée mais nous n'avons jamais eu assez de courage pour vous la poser: Qui était votre Maître ? Cela a toujours été une grande curiosité parmi vos disciples car nous ne vous avons jamais entendu parler de votre Maître".
Junnaid ouvrit les yeux et dit: "Il me sera très difficile de répondre car j'ai appris de presque tout le monde. L'existence entière a été mon Maître. J'ai appris de chaque événement de ma vie et je suis reconnaissant à tout ce qui est arrivé car c'est grâce à tout ce que j'ai appris que j'en suis arrivé là; il ajouta: juste pour satisfaire votre curiosité je vous citerai trois exemples.

Le premier; j'avais très soif et j'allais vers la rivière avec mon bol de mendiant, le seul bien que je possédais; lorsque je l'atteignis, un chien se précipita, sauta dans la rivière et se mit à boire.
Je l'observai un instant et je jetai mon bol, car il était inutile. Un chien peut s'en passer. J'ai moi aussi sauté dans la rivière et bu autant d'eau que je voulais. Tout mon corps était frais parce que j'avais sauté dans la rivière. Je me suis assis dans l'eau quelques instants, j'ai remercié le chien, lui ai touché les pattes avec une profonde révérence car il m'avait appris une leçon.

J'avais tout lâché, tout ce que je possédais, mais j'avais un certain attachement à mon bol de mendiant. C'était un beau bol très joliment gravé et j'étais toujours conscient que quelqu'un pouvait le voler. Même pendant la nuit j'avais l'habitude de le mettre sous ma tête, comme un oreiller pour que personne ne puisse le dérober. C'était ma dernière attache; le chien m'a aidé. C'était si clair; si un chien peut se débrouiller sans bol… je suis un homme, pourquoi ne pourrais-je pas me débrouiller ? Ce chien a été l'un de mes Maîtres.

Ensuite dit-il, je m'étais perdu dans une forêt et il était minuit lorsque j'atteignis le village le plus proche. Chacun dormait à poings fermés. J'ai erré partout dans la ville, essayant de trouver quelqu'un réveillé qui m'abriterait pour la nuit, jusqu'à ce que finalement je rencontre un homme. Je lui ai demandé: il me semble qu'il y a seulement deux personnes réveillées dans cette ville, vous et moi. Pourriez-vous m'abriter pour la nuit ?"
L'homme répondit: "Je peux voir à votre robe que vous êtes un moine soufi..."
Le mot soufi vient de suf et suf signifie laine, un vêtement de laine. Les soufis ont utilisé le vêtement de laine pendant des siècles. On les appelle soufis à cause de leurs vêtements.
"Je peux voir que vous êtes un soufi dit l'homme et je me sens un peu gêné de vous accueillir dans ma maison. Je le souhaite vraiment mais je dois vous dire qui je suis; je suis un voleur. Voulez-vous être l'invité d'un voleur ?"

Pendant un instant Junnaid hésita et le voleur lui dit: "J'ai bien fait de vous le dire car vous semblez hésitant. Le voleur le souhaite mais le mystique semble hésiter à entrer dans la maison d'un voleur, comme si le mystique était plus faible que le voleur. En fait je devrais avoir peur de vous; vous pourriez me changer, vous pourriez transformer toute ma vie. Vous inviter signifie danger, mais je n'ai pas peur. Vous êtes le bienvenu, entrez dans ma maison, mangez, buvez, dormez et restez y autant que vous le voudrez, car je vis seul et je gagne suffisamment pour me débrouiller pour deux personnes et ce sera merveilleux de discuter avec vous de choses importantes. Mais vous semblez hésiter".

Et Junnaid prit conscience que c'était vrai; il lui demanda pardon. Il toucha les pieds du voleur et dit: "Oui, mon enracinement dans mon propre être est encore bien faible. Vous êtes vraiment un homme fort et j'aimerais bien venir chez vous et j'aimerais rester un peu plus longtemps, pas seulement cette nuit. Je voudrais moi-même être plus fort". "Venez" lui dit le voleur. Il lui donna à manger, à boire, l'aida à préparer son lit et lui dit: Je vais partir maintenant, je dois faire mon travail. Je reviendrai tôt le matin".

Tôt le matin le voleur revint et Junnaid lui demanda: "Avez-vous réussi ?"
"Non, pas aujourd'hui, répondit le voleur, mais je verrai demain".

Cela se répéta continuellement pendant trente jours, chaque nuit le voleur sortait et chaque matin il revenait les mains vides. Mais il n'était jamais triste, jamais déçu, aucun signe d'échec sur son visage, toujours heureux et il disait: "Peu importe. J'ai fait de mon mieux. Une fois encore je n'ai rien trouvé aujourd'hui mais j'essayerai demain et s'il plaît à Dieu, cela arrivera demain si ce n'est pas arrivé aujourd'hui".

Junnaid partit au bout d'un mois; pendant des années il essaya d'atteindre la réalisation et c'était toujours un échec. Mais chaque fois qu'il décidait d'abandonner il se rappelait le voleur, son visage souriant et ses paroles: "S'il plaît à Dieu, ce qui n'est pas arrivé aujourd'hui peut arriver demain". "Je me souviens de ce voleur comme un de mes plus grands Maîtres dit Junnaid, sans lui je ne serais pas ce que je suis.

Et troisièmement, dit-il, j'entrai dans un petit village, un petit garçon portait une bougie allumée, allant certainement au temple de la ville y mettre la bougie pour la nuit.

Peux-tu me dire d'où vient la lumière lui demanda Junnaid, tu as toi-même allumé la bougie, tu dois donc l'avoir vu. Quelle est la source de la lumière ?"
Le garçon se mit à rire et répondit: "Attend !" il souffla la bougie devant Junnaid et lui dit: "Tu as vu partir la lumière, peux-tu me dire où elle est partie ? Si tu peux me dire où elle est partie je te dirai d'où elle est venue car elle s'en est allée au même endroit, elle est retournée à sa source".
"J'avais rencontré de grands philosophes dit Junnaid mais aucun n'avait jamais énoncé une aussi belle formulation; "elle est retournée à sa source". Finalement tout retourne à sa source. De plus l'enfant m'a fait prendre conscience de ma propre ignorance; j'essayais de plaisanter avec lui, mais la plaisanterie s'est retournée contre moi. Il m'a montré que poser des questions idiotes - d'où la lumière est-elle venue ? - n'est pas intelligent. Elle vient de nulle part, du néant et elle ne retourne nulle part, au néant.

J'ai touché les pieds de l'enfant dit Junnaid et l'enfant, perplexe, m'a dit: "Pourquoi touches-tu mes pieds ?"; je lui ai répondu: tu es mon Maître, tu m'as montré quelque chose. Tu m'as donné une grande leçon, une grande compréhension.

Depuis ce jour dit Junnaid, j'ai médité sur le néant et lentement, lentement je suis entré dans le néant. Et maintenant est venu le dernier instant où la bougie s'en ira, où la lumière s'en ira. Et je sais où je vais, à la même source.
Je me rappelle cet enfant avec reconnaissance. Je le vois encore, debout devant moi, éteignant la bougie".

transf057Intelligence.jpg57. L'intelligence

Rabia et l'énigme de l'aiguille perdue

Nous sommes nés pour être heureux, c'est notre droit de naissance; mais les hommes sont si fous qu'ils ne réclament même pas ce droit. Ils sont beaucoup plus intéressés par ce que les autres possèdent et ils se mettent à courir après ces choses. Ils ne regardent jamais à l'intérieur d'eux-mêmes, ils ne cherchent jamais dans leur propre maison.

Une personne intelligente commencera sa quête depuis son être intérieur, ce sera sa première exploration; car à moins que je ne sache ce qui est à l'intérieur de moi, comment puis-je chercher à travers le monde ? Le monde est si grand. Ceux qui ont regardé à l'intérieur ont trouvé instantanément, immédiatement. Il ne s'agit pas d'une avancée progressive, c'est un phénomène soudain, une soudaine illumination.

J'ai entendu parler d'une femme soufi, une grande mystique, Rabia Al-Adawia.
Un soir on la trouva assise sur la route en train de chercher quelque chose. C'était une vieille femme, sa vue était faible, elle voyait mal, ses voisins vinrent donc l'aider.
"Que cherches-tu ?" lui demandèrent-ils.
Rabia leur répondit: "Cette question est hors de propos. Je cherche. Si vous pouvez m'aider, aidez-moi".
Ils rirent et lui dirent: "Rabia, es-tu devenue folle ? Tu dis que notre question est hors de propos mais si nous ne savons pas ce que tu cherches comment pourrons-nous t'aider ?"
"D'accord" leur dit Rabia "juste pour vous faire plaisir, je cherche une aiguille, j'ai perdu mon aiguille".
Ils commencèrent à l'aider mais ils réalisèrent immédiatement que la rue était grande et qu'une aiguille était une chose minuscule aussi il demandèrent à Rabia: "Je t'en prie, dis-nous où tu l'as perdue".
"L'endroit exact, précis, sinon c'est difficile, la route est grande et l'on pourrait chercher éternellement. Où l'as-tu perdue ?"
Rabia leur dit: "De nouveau vous posez une question sans objet. Quel rapport y a t-il avec ma recherche ?"
Ils s'arrêtèrent et lui dirent: "Tu es certainement devenue folle !"
"Bon, d'accord, juste pour vous faire plaisir" leur dit Rabia "je l'ai perdue dans ma maison".
"Mais alors pourquoi nous fais-tu chercher ici ?" Et l'on dit que Rabia répondit: "Parce qu'ici il y a de la lumière et qu'il n'y en a pas à l'intérieur". Le soleil se couchait et sur la route, il y avait encore une lueur.

Cette parabole a une grande signification. Vous êtes-vous demandé ce que vous cherchiez ? En avez-vous fait l'objet d'une profonde méditation; de savoir ce que vous cherchiez ? Non, même si en de rares moments, des moments de rêve, vous avez l'intuition de ce que vous cherchez, ce n'est jamais ni précis ni exact; vous ne l'avez pas encore défini.
Si vous tenter de le définir, plus vous le définirez et plus vous sentirez qu'il n'est pas nécessaire de le chercher. La quête ne peut se poursuivre que si vous êtes dans l'imprécision ou dans un état de rêve; lorsque les choses ne sont pas claires vous continuez tout simplement à chercher. Tiré par une pulsion intérieure, poussé par une sorte d'urgence intérieure, vous ne savez qu'une chose, vous avez besoin de chercher !
C'est un besoin intérieur, mais vous ne savez pas ce que vous recherchez et à moins que vous ne sachiez ce que vous cherchez comment pouvez-vous le trouver ? C'est vague; vous pensez que c'est l'argent, le pouvoir, le prestige, la respectabilité, mais vous voyez des gens respectables ou puissants qui cherchent eux aussi. Vous voyez des gens immensément riches, ils cherchent aussi, ils cherchent jusqu'à la fin de leur vie. Donc la richesse n'avance à rien, le pouvoir non plus et la quête continue malgré tout ce que vous avez.
Il faut peut-être rechercher autre chose. Ces noms, ces étiquettes: argent, pouvoir, prestige ne servent qu'à satisfaire votre mental, ils vous permettent seulement de prendre conscience que vous êtes en quête de quelque chose; que quelque chose est encore indéfini, une sensation très vague.
La première des choses pour le vrai chercheur, celui qui est un peu alerte, conscient, c'est de définir la recherche; formuler un concept très précis de l'objet de la recherche, de ce que c'est, de le faire émerger de la conscience endormie, de le regarder directement, de lui faire face. Immédiatement une transformation se produit. Si vous commencez à définir l'objet de la recherche, son intérêt disparaît. Plus il se précise, moins il est présent. Lorsque l'on sait clairement de quoi il s'agit, il disparaît soudain. Il n'existe que lorsque vous n'êtes pas attentif.

Il faut le répéter, la quête n'existe que lorsque vous êtes endormi, la quête n'existe que si vous n'êtes pas conscient. L'inconscience crée la recherche.
Oui, Rabia a raison; à l'intérieur il n'y a pas de lumière et parce qu'il n'y a pas de lumière et pas de conscience à l'intérieur, bien sûr vous cherchez à l'extérieur, parce qu'à l'extérieur ça semble plus clair.
Tous nos sens sont tournés vers l'extérieur. Les yeux s'ouvrent au dehors, les mains bougent et se tendent vers l'extérieur, les jambes vous mènent vers l'extérieur, les oreilles captent les bruits et les sons de l'extérieur. Tout ce qui vous est utile s'ouvre sur l'extérieur; les cinq sens fonctionnent de manière extravertie. Vous commencez à chercher là où vous voyez, sentez, touchez; la lumière des sens brille à l'extérieur et le chercheur est à l'intérieur.
Cette dichotomie doit être bien comprise, le chercheur est à l'intérieur mais parce que la lumière est à l'extérieur, le chercheur commence de manière ambitieuse en cherchant à l'extérieur à trouver quelque chose qui le satisfasse. Cela n'arrivera jamais, ce n'est jamais arrivé. Cela ne peut pas se produire dans la nature des choses, car à moins de trouver le chercheur, votre quête ne signifie rien. À moins que vous ne parveniez à connaître qui vous êtes, tout ce que vous recherchez est futile car vous ne connaissez pas le chercheur. Sans connaître le chercheur comment pouvez-vous aller dans la dimension juste, dans la bonne direction ? C'est impossible.

Une première chose doit être considérée; si toute recherche est arrêtée et que vous prenez soudain conscience qu'il n'y a maintenant qu'une seule chose à connaître: "Qui est le chercheur en moi ? Quelle est l'énergie qui désire chercher ? Qui suis-je ?" Alors il y a transformation et soudain toutes les valeurs changent. Vous commencez à vous tourner vers l'intérieur, alors Rabia n'est plus assise sur la route cherchant une aiguille perdue quelque part dans l'obscurité de se propre âme intérieure.
Une fois que vous avez commencé à vous tourner vers l'intérieur... Au début c'est très sombre, Rabia a raison, c'est très, très sombre, parce que durant de nombreuses vies vous n'êtes jamais rentré à l'intérieur, vos yeux se sont focalisés sur le monde extérieur.
Avez-vous observé que parfois lorsque vous venez de la route qui est ensoleillée et brillamment éclairée, lorsque soudain vous rentrez dans la maison il fait très sombre, parce que vos yeux sont focalisés sur la lumière extérieure. Lorsqu'il y a beaucoup de lumière les pupilles se rétrécissent; dans l'obscurité les yeux se détendent. Mais si vous vous asseyez un instant, petit à petit l'obscurité disparaît, il y a plus de lumière, vos yeux s'adaptent.

Durant de nombreuses vies vous avez été dehors sous un soleil brûlant, dans le monde et lorsque vous vous tourner vers l'intérieur, vous avez complètement oublié comment réajuster vos yeux. La méditation n'est rien d'autre qu'un réajustement de votre vision, de vos yeux. Et si vous continuez à regarder à l'intérieur, cela prend du temps, lentement, progressivement, vous commencez à y découvrir une splendide lumière. Mais ce n'est pas une lumière agressive, ce n'est pas comme le soleil mais davantage comme la lune. Elle n'est pas aveuglante ni éblouissante, elle est très douce; elle n'est pas chaude, elle est très compatissante, très apaisante, c'est un baume.
Petit à petit lorsque vous vous êtes adapté à la lumière intérieure, vous découvrez que vous en êtes vous-même la source. Le chercheur est le "cherché". Alors vous découvrirez que le trésor est en vous et que le seul problème était que vous le cherchiez à l'extérieur. Vous le cherchiez quelque part à l'extérieur et il a toujours été là, en vous. Vous cherchiez dans une mauvaise direction, c'est tout !

transf043WishfulThinking.jpg43. Le mental

L'arbre magique qui réalise tous les vœux

Le penseur est créateur avec ses pensées; c'est une des vérités les plus fondamentales à être compris. Tout ce que vous éprouvez est votre création. D'abord vous le créez, ensuite vous l'éprouvez puis vous êtes enfermé dans l'expérience; car vous ne savez pas que la source de tout existe en vous.

Un jour, un homme était en voyage et par hasard il arriva au paradis. Dans la conception indienne du paradis, il y a des arbres qui accomplissent tous les vœux, Kalpatarus. Vous vous asseyez sous l'un d'eux, le temps de désirer quelque chose et immédiatement votre souhait se réalise; il n'y a pas d'intervalle entre le désir et son accomplissement. Vous pensez et immédiatement cela est créé ; la pensée se réalise automatiquement. Ces Kalpatarus ne sont rien d'autre que le symbole du mental. Le mental est créatif, créatif avec ses pensées.
L'homme était fatigué et il s'endormit sous un arbre magique. Lorsqu'il s'éveilla il avait très faim. "J'aimerais bien trouver quelque nourriture" et immédiatement, venue de nulle part et flottant dans les airs, une nourriture apparut, une délicieuse nourriture; il se mit aussitôt à manger. Une fois rassasié, une autre pensée lui vint; "Si seulement je pouvais avoir quelque chose à boire..." et comme la prohibition n'existe pas au paradis, immédiatement un vin délicieux apparut.

En buvant son vin dans la fraîche brise du paradis, à l'ombre de l'arbre, il commença à s'interroger: "Qu'est-ce qui se passe ? Suis-je en train de rêver ou y a t'il des fantômes autour de moi qui me jouent des tours ?" … et les fantômes apparurent ! Ils étaient féroces, horribles, écoeurants. Il se mit à trembler et une pensée lui traversa l'esprit: "Je suis sur que je vais être tué, ils vont m'assassiner" et il le fut.

Cette ancienne parabole a une profonde signification. Votre mental est l'arbre qui réalise tous les vœux; quel que soit votre souhait, tôt ou tard il se réalisera. Parfois l'intervalle est tel que vous avez complètement oublié que vous aviez souhaité cela. Parfois plusieurs années ou même plusieurs vies et il n'est plus possible de faire le lien avec la source. Mais si vous regardez de plus près vous découvrirez que toutes vos pensées vous créent, vous et votre vie. Elles créent votre enfer et elles créent votre paradis, elles créent votre malheur et elles créent votre joie, elles créent le négatif et le positif. Chacun est un magicien, filant et tissant autour de lui un monde magique... puis il s'y trouve pris, l'araignée elle-même est prise dans sa propre toile.
Une fois que l'on a compris cela les choses commencent à changer. Alors vous pouvez vous amuser et changer votre enfer en paradis; il s'agit juste de le peindre avec un point de vue différent. Mais si vous adorez tellement la souffrance vous pouvez en créer autant que vous voulez, pour votre satisfaction, mais alors ne vous plaignez pas car vous savez que c'est votre création, c'est votre tableau et vous ne pouvez en rendre personne responsable.
C'est votre entière responsabilité. C'est alors que survient une nouvelle possibilité; vous pouvez cesser de créer le monde. Il n'est pas nécessaire de créer le ciel et l'enfer, il n'est pas nécessaire de créer du tout. Le créateur peut se détendre, se retirer.
Se retirer du mental, c'est la méditation.

 

14/11/2008

Tarot Zen

Carte Position Signification
Première En haut à gauche Vous et ce que vous contribuez à la relation ici et maintenant
Deuxième En haut à droite L´Autre - Sa contribution à la relation ici et maintenant
Troisième En bas à gauche Les énergies en interaction
Quatrième En bas à droite La Prise de Conscience

zen009Courage.jpg8. Le courage

La graine ne peut pas savoir ce qui va se passer, la graine n’a jamais connu la fleur. Et la graine ne peut même pas croire qu’elle porte ce potentiel de devenir une fleur magnifique. Long est le voyage, et il est toujours plus rassurant de ne pas entreprendre ce voyage car le chemin est inconnu ; rien n'est garanti.
Rien ne peut être garanti. Mille et un sont les hasards du voyage, nombreux sont les écueils et la graine est en sécurité, cachée dans une gangue dure. Pourtant la graine essaye, fait un effort ; elle lâche la sécurité de la gangue, elle commence à bouger. Immédiatement le combat s’engage : la bataille avec le sol, avec les pierres, avec les rocs. Or la graine était très résistante et la pousse sera très, très tendre et les dangers seront nombreux.
Il n’y avait aucun danger pour la graine, la graine pouvait survivre des millénaires, mais pour la pousse, nombreux sont les dangers. Pourtant la pousse se dirige vers l’inconnu, vers le soleil, vers la source de la lumière, ne sachant où, ne sachant pourquoi. Lourde est la croix à porter, mais un rêve s’est emparé de la graine et la graine avance.
Le chemin de l’homme est identique. Il est ardu. Beaucoup de courage sera nécessaire.

Osho Dang Dang Doko Dang Chapter 4

Commentaire :

Cette carte montre une petite fleur sauvage qui à rencontrer le défi de la roche et de la pierre sur son chemin pour émerger dans la lumière du jour. Entourée d’une brillante aura dorée, elle expose la majesté de sa petitesse. Sans honte, elle se montre l’égale du plus brillant soleil.
Lorsque nous sommes confronté à une situation difficile nous avons le choix : soit nous pouvons être rancunier et essayer de trouver quelqu’un ou quelque chose à blâmer pour ces difficultés, soit nous pouvons faire face à ce défi et croître.
La fleur nous montre la voie, sa passion pour la vie la mène des ténèbres à la lumière. Il ne sert à rien de se battre contre les défis de la vie, d’essayer de les éviter ou de les nier. Ils sont là et si la graine doit devenir une fleur nous devons traverser les épreuves.
Soyez assez courageux pour devenir la fleur que vous êtes destiné à être.

zen017Thunderbolt.jpg16. La Foudre

La carte montre une tour qui brûle, détruite, s’effondrant. Un homme et une femme se jettent dans le vide, non par choix, mais parce qu’ils n’ont plus d’autre issue. À l’arrière-plan, on distingue une figure translucide en état de méditation, elle représente la conscience témoin.
Vous pouvez vous sentir quelque peu ébranlé en ce moment, comme si la terre tremblait sous vos pieds. Votre sens de la sécurité est menacé et la tendance naturelle est d’essayer de s’accrocher à tout ce que nous pouvons. Mais ce tremblement de terre intérieur est nécessaire et extrêmement important. – Si vous le laissez être, vous sortirez plus fort du désastre, plus disponible à de nouvelles expériences.
Après le feu, la terre se renouvelle, après la tempête, l’air est pur. Essayez d’observer la destruction avec détachement, presque comme si cela arrivait à quelqu’un d’autre. Dites oui au processus en cours en allant à sa rencontre.

zen011Change.jpg

10. Le changement

zen021BeyondIllusion.jpg20. Au-delà de l'illusion

C’est la seule distinction entre le rêve et le réel ; la réalité vous permet de douter et le rêve ne vous permet pas de douter…
Pour moi, la capacité à douter est l’une des plus grandes bénédictions de l’humanité. Les religions ont été ennemies parce qu’elles ont coupé le doute à sa racine même et il y a une raison pour laquelle elles ont fait cela : parce qu’elles veulent que les gens croient en certaines illusions qu’elles ont prêchées… Pourquoi des gens comme Gautama Bouddha ont-ils été si insistant à dire que l’existence entière – exception faite de votre témoin intérieur, de votre conscience de soi – est éphémère, faite de la même substance dont sont faits les rêves ? Ils ne disent pas que ces arbres ne sont pas là. Ils ne disent pas que ces piliers ne sont pas là. Ne vous méprenez pas du fait du mot "illusion". Il a été traduit comme "illusion", mais illusion n’est pas le mot juste.
L’illusion n’existe pas. La réalité existe. Maya est simplement entre les deux - elle existe presque. Les activités quotidiennes peuvent être considérées comme réelles. C’est uniquement dans son sens ultime, du sommet de votre réalisation que cela s’avère non réel, illusoire.

Osho The Great Zen Master Ta Hui Chapter 12

Commentaire :

Le papillon de cette carte représente l’extérieur, ce qui est en perpétuel mouvement, ce qui n’est pas réel mais illusion. Derrière le papillon se dessine le visage de la conscience qui regarde vers l’intérieur, vers ce qui est éternel. L’espace entre les deux yeux s’est ouvert, révélant le lotus de l’épanouissement spirituel et le soleil levant de la conscience.
Sous l’effet du soleil levant intérieur, la méditation est née.
La carte nous invite à ne pas chercher à l’extérieur ce qui est réel, mais à regarder vers l’intérieur. Lorsque nous portons notre attention vers l’extérieur, nous sommes trop souvent pris dans les jugements – c’est bien, c’est mal, je veux ceci, je ne veux pas cela. Ces jugements nous maintiennent dans nos illusions, dans notre endormissement, dans nos vieux modèles et habitudes.
Lâcher votre mental dogmatique et entrez en vous-même. Là, vous pouvez vous relaxer dans votre vérité la plus profonde où la différence entre rêve et réalité est déjà connue.

 

Copyright © 2008 Osho International Foundation

08:50 Publié dans Tarologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarot zen |  Facebook

13/11/2008

La roue de fortune

Cabbale_Tarot_La_Roue.jpgLe Nombre Dix, la Roue de Fortune dans le livre de Thoth, est aussi le signe de notre Zodiaque sacré d’Ired/Taureau, deuxième signe de Terre, son apogée, le cinquième dans le cercle astral. Le Nombre Dix occupe la première position du quatrième ternaire (10-11-12), qui lui-même est le premier d’une nouvelle décade, ce qui en fait une déclinaison de la Providence. Ce quatrième ternaire est à mettre en relation avec le Nombre quatre de la matérialisation des principes. Si nous classons chaque Nombre par ternaire (Providence, Conscience, Destin), il convient de ranger chaque ternaire selon ce principe universel. Nous avons donc au niveau des Nombres (Puissances) Principes (de 1 à 9) un ternaire sous influence de la Providence (1-2-3), un ternaire sous influence de la Conscience (4-5-6) et un ternaire sous influence du Destin (7-8-9). Des Nombres Principes, nous passerons à une déclinaison plus densifiée dans la cristallisation de la Lumière avec un nouveau ternaire qui ne sera plus fait de Puissances pures, mais de Puissances combinées, un autre plan de la création. Ce ternaire (10-11-12) d’une nouvelle série de trois, repassant sous l’influence de la Providence, le premier Nombre de ce ternaire étant lui aussi sous l’influence de la Providence, il en concentre donc toute la puissance. Le Nombre Dix est le Un suivi du Zéro, une concentration des Neuf premiers Nombres déclinés sur un plan différent, une octave inférieure. Sa réduction Théosophique nous ramène à la Puissance source qui le gouverne et qui est le Nombre Un. Voilà pourquoi le Nombre Dix est considéré comme le fils du Nombre Un. La caractéristique de ce Nombre Dix est définie par le signe du Zodiaque sacré auquel il se rattache (voir chapitre V), il est aussi le deuxième signe de Terre dont Seth/Vierge est le premier (le début) signe qui se trouve attaché au Nombre Cinq, la quintessence. L’addition théosophique de tous les Nombres jusqu’à Dix donne 55, une double quintessence, et la réduction théosophique de ce total donne Dix, ce qui, compte tenu de ce qui précède, révèle une précision métaphysique extrêmement rigoureuse.

Cette Roue karmique, qui est la figure hiéroglyphique de la lame du livre de Thoth, symbolise admirablement la mise en mouvement des Nombres de notre Ennéade dans les cycles de la sphère temporelle de perfectibilité et dont ceux de l’involution et de l’évolution constituent l’archétype. Le Nombre Dix n’est pas le Début de cette Roue, mais la moitié du parcours, si nous considérons légitimement que notre Zéro n’est pas la vingt deuxième Lame, mais celle qui se situe avant le Un, le Nombre Dix est donc la moitié du cercle soit du Zodiaque sacré et planétaire ascendant, soit du zodiaque profane et planétaire descendant. L’association du Nombre Un et du Zéro, implique une action conjointe de l’ordre et du chaos, du pouvoir créateur sur l’incréé, de l’invisible sur le visible, ce qui se traduira par la complémentarité de l’exotérisme et de l’ésotérisme. Cette Roue polarisée par l’énergie sexuelle de la dualité qui en assure le mouvement (force génésique du signe d’Ired/Taureau), sera celle des réincarnations successives de l’âme-de-vie, jusqu’à son terme libérateur. Dans l’ancienne Égypte le symbolisme des cycles était figuré par l’Ouroboros ce serpent qui forme un cercle et se mord la queue. Et nous savons que le Sphinx qui domine la Roue de Fortune, dans la représentation hiéroglyphique de la lame du livre de Thoth, pour en faire respecter les règles, est notre gardien le Chérubin du verset 24, chapitre III, tome 1 ; c’est aussi le symbole de la synthèse de l’animalité sublimée des quatre éléments (Nombre Quatre dont l’addition théosophique nous donne le Nombre Dix, la fameuse Tétractys) par la maîtrise et la domination de leurs forces (vertus) à laquelle doit parvenir l’âme-de-vie. Le Sphinx est au-dessus du cercle que forme la Roue des manifestations, le centre animateur du mouvement de cette roue étant la Volonté (Conscience) qui se manifeste et de laquelle émanent les énergies des Neuf premiers Nombres ; faculté volitive qui n’est pas encore parvenue à maîtriser les éléments et les puissances. Cette roue nous la retrouvons dans le Tao-Tô-King :

Les rayons de la roue convergent au moyeu. Ils convergent vers le vide. Et c’est grâce à lui que le char avance. Un vase est fait d’argile mais c’est son vide qui le rend propre à sa tâche. Une demeure est faite de murs percés de portes et de fenêtres, mais c’est leur vide >qui la rend habitable. Ainsi, l’homme construit des objets, mais c’est le vide qui leur donne sens. C’est ce qui manque qui donne la raison d’être.

Le Nombre Dix a pour lettre hébraïque Yod, nom divin Iah ( Deus) ici finit le monde angélique.

Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :

Ce caractère est le symbole de toute puissance manifestée. Il représente la main de l’homme, son doigt indicateur. Employé comme signe grammatical, il est celui de la manifestation potentielle, de la durée intellectuelle et de l’éternité. Caractère remarquable dans sa nature vocale, il perd la plus grande partie de ses facultés en passant à l’état de consonne, où il ne peint plus qu’une durée matérielle, une réfraction, une sorte de lien comme Zaïne, ou de mouvement comme Shin. Platon donnait une attention particulière à cette voyelle, qu’il considérait comme affectée au sexe féminin, et désignant par conséquent tout ce qui est tendre et délicat. Les grammatistes hébraïsants qui rangent ce caractère parmi les héémanthes, lui attribuent la propriété d’exprimer au commencement des mots la durée et la force ; mais ce n’est qu’un résultat de sa puissance comme signe. J’ai montré dans ma Grammaire ; quel usage le génie idiomatique de la Langue hébraïque faisait de la voyelle-mère Yod, dans la composition des verbes radicaux-composés, en qualité d’adjonction initiale. Son nombre arithmétique est 10.

Tarot du Sépher de moïse®,

La Roue de Fortune, nombre 10

  • © C.Le Moal 2006 - Déposé SGDL - Marque déposée.

L'ermite

Cabbale_tarot_Empereur.jpgLe Nombre Neuf, l’Ermite dans le livre de Thoth, et aussi la Prudence Vertu cardinale. Dans l’Ennéade Héliopolitaine c’est Nephty, le principe de perfectibilité. Sur le plan astral ce Nombre est sous le signe de Mahollâel/Gémeaux premier signe d’Air et quatrième de notre Zodiaque sacré. C’est aussi, comme nous l’avons vu dans ce chapitre, le fils de Seth/Vierge, que nous retrouverons dans sa manifestation de Nôah/Capricorne le repos de la nature : l’Initié, ce qui correspond parfaitement au principe de perfectibilité que représente la déesse Nephty soeur d’Isis, épouse de Seth et mère d’Anubis, qu’elle conçut avec Osiris. Dans sa représentation hiéroglyphique dans les lames du livre de Thoth, le sage tient la lampe de la raison éclairée par la Foi (la vraie Connaissance), il est enveloppé dans son manteau d’humilité, vertu sans laquelle il n’est pas de grandeur possible et s’appuie sur le bâton du Pouvoir, le fameux sceptre que reçut l’Adam du 6ème jour. Le signe des Gémeaux lui donne la double appartenance, celle d’être du monde adamique de la sphère mortelle, et celle d’appartenir par l’essence divine de son âme-de-vie au monde immortel et angélique auquel le ramène le développement de ses facultés spirituelles qui l’élève à la supraconscience, celle qui lui permettra en Nôah/Capricorne de renouer avec le souffle (Verbe Vivant) de Lui-les-Dieux. Le Nombre Neuf était dans l’ancienne Égypte un Nombre particulièrement divin car c’était celui qui représentait l’Énnéade des origines à savoir : Atoum, Amon-Râ, Shou, Tefnout, Geb, Nout, Osiris, Isis, Seth et Nephty. C’est aussi par ce Nombre Neuf que notre Ennéade des Puissances se termine ; Hermès fait de ce Nombre Neuf celui de l’initiation et des reflets divins dont il exprime la toute puissance abstraite. Nôah est la fin des Neufs manifestations directes des Lumières de la Divine Providence, les Nombres qui suivront seront des déclinaisons et des combinaisons de ces Nombres des Puissances originelles (Ennéade) auxquels ils se rapporteront par réduction théosophique. Aucun de ces Nombres principes ne peut se concevoir de façon isolée, chacun se manifeste en ayant en lui la signature des autres. Ce Nombre Neuf est le troisième, de notre troisième ternaire (7-8-9), il est donc l’expression la plus forte du Destin. Si nous faisons l’addition théosophique des Neufs premiers Nombres : 1+2+3+4+5+6+7+8+9 nous obtenons un total de 45 qui correspond au total que font les lettres hébraïques qui composent le nom d’Adam et qui par réduction théosophique (4+5) nous ramène à Neuf, Nôah, l’initié... Eliphas Levi, au sujet du nombre neuf écrivait dans l’ouvrage déjà cité :

Les actes humains ne s’écrivent pas seulement dans la lumière astrale, ils laissent aussi leurs traces sur le visage, ils modifient le port et la démarche, ils changent l’accent de la voix.

Chaque homme porte donc avec lui l’histoire de sa vie, lisible pour l’initié. Or, l’avenir est toujours la conséquence du passé, et les circonstances inattendues ne changent presque rien aux résultats rationnellement attendus.

On peut donc prédire à chaque homme sa destinée. On peut juger de toute une existence sur un seul mouvement ; une seule gaucherie présage une série de malheurs. César a été assasiné parce qu’il rougissait d’être chauve ; Napoléon est mort à Sainte-Hélène parce qu’il aimait les poésies d’Ossian : Louis-Philippe devait quitter le trône comme il l’a quitté parce qu’il avait un parapluie. Ce sont là des paradoxes pour le vulgaire, qui ne saisit pas les relations occultes des choses ; mais ce sont des raisons pour l’initié, qui comprend tout et qui ne s’étonne de rien.

L’initiation préserve des fausses lumières du mysticisme ; elle donne à la raison humaine sa valeur relative et son infaillibilité proportionnelle, en la rattachant à la raison suprême par la chaîne des analogies.

L’initié n’a donc ni espérance douteuse, ni craintes absurdes, parce qu’il n’a pas de croyances déraisonnables ; il sait ce qu’il peut et il ne lui coûte rien d’oser. Aussi, pour lui, oser c’est pouvoir.

Le Tao-Tô-King quant à lui dit :

Le Sage n’a pas de conscience propre, il est la conscience de l’univers. Il est bon avec le juste, mais bon aussi avec celui qui ne l’est pas, car la plus grande vertu est la bonté. Il est loyal avec le fidèle, loyal aussi avec celui qui ne l’est pas, car la plus grande vertu est la loyauté. Le Sage est humble et modeste aux yeux du plus grand nombre. Il paraît faible et désarmé. Mais le peuple retient son souffle et se fait attentif devant cet homme semblable à un petit enfant. Car son coeur peut contenir le monde entier.

Le Nombre Neuf a pour lettre hébraïque Teth, nom divin Tehor (Mundus purus).

Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :

Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche dentale. Comme image symbolique, il représente l’asile de l’homme ; le toit qu’il élève pour le protéger ; son bouclier. Comme signe grammatical, il est celui de la résistance et de la protection. Il sert de lien entre Daleth et Thau, dont il partage les propriétés, mais dans un degré inférieur. Son nombre arithmétique est 9.

Tarot du Sépher de moïse®,

L’Ermite, nombre 9

  • © C.Le Moal 2006 - Déposé SGDL - Marque déposée.

La justice

Cabbale_tarot_Justice.jpgLe Nombre Huit, est la Justice dans le livre de Thoth. Dans l’Ennéade Héliopolitaine Seth. Jupiter sur le plan planétaire, est le principe de l’équilibre des Puissances précédentes. C’est une vertu cardinale qui implique, comme j’ai eu souvent à l’expliquer, un très haut niveau de discernement et donc de connaissance pour être correctement pratiqué. Dans ce troisième ternaire (7-8-9), celui du Destin, le Nombre Huit occupe la deuxième position ce qui en fait une déclinaison de la Conscience, et qui pourrait contester que la Justice est la plus haute expression de cette Conscience... Nous retrouvons dans ce Nombre Huit, l’essentiel de la fameuse loi de Maât : Juste de pensée, juste de parole, juste d’action et trop de Maât n’est plus Maât . Nous voici à l’une des plus difficiles épreuves de la conduite du Chariot, car le dosage des forces et des puissances, pour être juste, requiert une subtilité et une maîtrise sans faille. Se faire une pensée plus ou moins juste d’une chose, condamne à n’en parler que superficiellement ou de façon erronée, et l’action que la volonté instruira, sera en rapport de ces insuffisances. L’activation du Verbe Vivant, comme nous l’avons vu dans les chapitres précédents, implique une Pensée Juste en Vertus... Le mot Vertus étant au pluriel. Eliphas Lévi écrivait dans son ouvrage Dogme et rituel de la haute magie, à propos du Nombre Huit :

Les pensées qui ne se traduisent pas en paroles sont des pensées perdues pour l’humanité ; les paroles qui ne sont pas confirmées par des actes sont des paroles oiseuses, et il n’y a pas loin de la parole oiseuse au mensonge.

C’est la pensée, formulée par des paroles et confirmée par des actes qui constitue la bonne oeuvre ou le crime. Donc, soit en vice, soit en vertu, il n’y a pas de parole dont on ne soit responsable ; il n’y a surtout pas d’actes indifférents. Les malédictions et les bénédictions ont toujours leur effet, et toute action, quelle qu’elle soit, lorsqu’elle est inspirée par l’amour ou par la haine, produit des effets analogues à son motif, à sa portée et à sa direction.

La maîtrise du Nombre Huit est donc une épreuve redoutable, elle implique discernement, connaissance, libre arbitre, volonté, responsabilité, intelligence et sagesse ; et il n’est pas besoin d’espérer pouvoir s’accommoder avec les lois de la Providence, Jupiter implacablement vieille, rappelant que les choses ne sont pas justes parce qu’elles sont bonnes, mais bonnes parce qu’elles sont juste. Le Nombre Huit rappelle que la liberté ne consiste pas à pouvoir faire n’importe quoi, ce qui serait un retour rapide au Chaos et à la disparition même de la liberté, mais que la Création basée sur la Vérité Absolue, est forcément ordre équilibre et harmonie, dans les grandes choses (Macrocosme) comme dans les petites (microcosme) ; et s’il est Universellement admis que les grandes choses de la création sont soumises à la Justice, en général la nature humaine se garde d’en faire la correspondance dans les petites choses de son quotidien... Comme le dit l’adage : le diable se cache dans les détails . La sentence de la Tablette de Thoth : Connaître les Lois c’est être libre , nous indique que Justice est aussi liberté. Le verset Huit du Tao-Tô-King me paraît illustrer parfaitement ce Nombre Huit :

La grande perfection est comme l’eau. Comme elle, elle dispense ses bienfaits aux dix mille êtres et ignore les luttes. Comme elle, elle se détourne des obstacles et les évite, descend vers la vallée et demeure là où les hommes ne peuvent pas habiter. C’est pourquoi elle est proche du Tao. Dans tout et pour tout, la perfection commande l’humilité. Elle demande au coeur d’être profond comme un puits. Dans les rapports avec les autres elle réclame des trésors de patience. De la parole, elle attend la vérité. Quand il faut gouverner, elle impose la loyauté et l’ordre. Quand il faut agir elle exige la compétence. Elle s’exerce au moment opportun et ne lutte jamais. Ainsi, elle ne peut s’égarer.

Le Nombre Huit a pour lettre hébraïque Heth, nom divin Chased (miséricorde).

Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :

Ce caractère peut être considéré sous le double rapport de voyelle ou de consonne. En qualité de son vocal, il est le symbole de l’existence élémentaire ; et représente le principe de l’aspiration vitale : en qualité de consonne il appartient à la touche gutturale, et représente le champ de l’homme, son travail, ce qui demande de sa part un effort, un soin, une fatigue. Comme signe grammatical, il tient un rang intermédiaire entre Heth, la vie, l’existence absolue, et Beth, la vie, l’existence relative et assimilée. Il offre ainsi l’image d’une sorte d’équilibre et d’égalité, et s’attache aux idées d’effort, de travail, et d’action normale et législative. Son nombre arithmétique est 8.

Tarot du Sépher de moïse®,

La Justice, nombre 8

  • © C.Le Moal 2006 - Déposé SGDL - Marque déposée.

Le chariot

Cabbale_Tarot_Chariot.jpgLe Nombre Sept, le Chariot dans le livre de Thoth, le principe de l’expansion de toute chose par le mouvement dans le temps et l’espace. Dans l’Ennéade Héliopolitaine c’est Isis. Dans le Zodiaque sacré c’est le troisième signe : Kanaîn/Cancer. Le Sept est premier Nombre du troisième ternaire (7-8-9), celui sous domination du Nombre Trois de notre Ternaire Divin : le Destin, ce qui est en parfaite correspondance avec sa troisième position dans le Zodiaque sacré. Mais en tant que premier Nombre de ce troisième ternaire il est l’expression de la Providence ce que confirme l’addition et la réduction théosophiques des Sept premiers Nombres ( 28 ou 2+8 = 10 le 1). Ce Nombre est celui de la gamme des couleurs de base du spectre lumineux, ou celui des sept tonalités d’une octave. C’est l’addition du Ternaire Divin et de son incubation au travers du quaternaire (3+4), ce qui nous donnera la prolifération autant-que-possible, conforme au signe astral qui lui est rattaché : Kanaîn/Cancer. C’est encore les sept vertus cardinales et théologales que symbolisent les sept planètes du système solaire (chapitre IV), vertus qui sont expliquées dans ce chapitre par la Chrysopée du Seigneur de Raymond Lulle. Ce Nombre Sept étant l’expression des six premiers Nombres, il renferme en lui leurs signatures, dont les multiples combinaisons trouveront un champ du possible pour se manifester. Si le Nombre Cinq est le premier signe de Terre, le Nombre Six le premier signe de Feu, le Nombre Sept est le premier signe d’Eau ; en tant que troisième signe de notre Zodiaque sacré, il est en étroite relation avec le Nombre Trois le Destin et ses lois de causalité de la sphère temporelle. Le char du Triomphe qui caractérise le hiéroglyphe de cette lame dans le livre de Thoth, indique qu’il échappera aux lois de causalité du Destin si le conducteur (le Nombre Six) parvient constamment à dominer les deux sphinx de polarités magnétiques différentes du grand agent plastique de la force sexuelle que sont Jakin et Boas. Pour diriger par sa volonté et son autorité ce chariot, qui ne fera de son conducteur le triomphateur que s’il est l’expression volontaire de la maîtrise des Puissances sexuelles qui fournissent l’énergie à son mouvement, mais aussi des Six Puissances qui ont leurs signatures dans ce Nombre Sept. Les épreuves (parcours) que devra traverser le conducteur de ce chariot seront celles qui parsèmeront son avancée vers son évolution ; ces épreuves ne sont pas localisées à ce Nombre Sept, elles commencent chaque fois que la volonté manifeste son expression. Le conducteur de cette volonté (la Conscience) devant être capable de tenir fermement les rênes qui le font souverain de sa ou ses décisions et de sa conduite, et qui ne resteront jamais sans produire des réactions négatives, antagonistes ou positives selon qu’il est mégalomane ou humble, ignorant ou non. Les premières épreuves qui découleront de l’expression de la faculté volitive se manifesteront par des tentations (faiblesse, vanité, émotivité, désirs, passions, etc...) que devra maîtriser le conducteur du char pour espérer parvenir au triomphe. Eliphas Lévi écrivait concernant ce Nombre Sept, dans l’ouvrage précité :

La vertu du septénaire est absolue en magie, car le nombre est décisif en toutes choses ; aussi toutes les religions l’ont-elles consacrée dans leurs rites. La septième année chez les Juifs était jubilaire : le septième jour est consacré au repos et à la prière : il y a sept sacrements, etc.

Les sept couleurs du prisme, les sept notes de la musique, correspondent aussi aux sept planètes des anciens, c’est-à-dire aux sept cordes de la lyre humaine. Le ciel spirituel n’a jamais changé, et l’astrologie est restée plus invariable que l’astronomie. Les sept planètes, en effet, ne sont autre chose que les symboles hiéroglyphiques du clavier de nos affections. Faire des talismans du Soleil, de la Lune ou de Saturne, c’est attacher magnétiquement sa volonté à des signes qui correspondent aux principales puissances de l’âme ; consacrer quelque chose à Vénus ou à Mercure, c’est magnétiser cette chose dans une intention directe, soit de plaisir, soit de science ou de profit. Les métaux, les animaux, les plantes et les parfums analogues, sont en cela nos auxiliaires.

Chaque Nombre ayant une réalité en involution comme en évolution, à l’inverse du char du Triomphe, si le conducteur (la faculté volitive) n’est pas maître des ces Puissances, ce ne sera pas en triomphateur qu’il le dirigera mais en mégalomane vers un déluge certain qui finira par l’engloutir. Nous avons dans ce chapitre VI, juste avant que n’intervienne le déluge, l’illustration d’une conduite de ce Chariot de la volonté dans des conditions d’expansion désastreuse comme l’indique le verset 13, celui correspondant à la lame de la Mort dans le livre de Thoth :

Car-elle-s’est-comblée, la-terre, d’une-ardeur-dépravante, par-la-face-entière : et-voici-moi laissant-dégrader (avilir, détruire) entièrement l’ipséité-terrestre.

Dans l’ancienne Égypte la septième Puissance était Sechat-Sefekht, divinité qui cristallisait dans la Nature les signatures des Six premières Puissances. Sechat-Sefekht était le Neter de l’écriture et de tout ce qui s’inscrit et se signe dans la Nature. Les égyptiens lui donnaient une forme féminine, portant sur la tête une étoile à sept branches, c’était la représentation de l’accumulation du patrimoine karmique de chaque âme-de-vie et de sa Monade/conscience. Les sentences suivantes du Tao-Tô-King me paraissent définir subtilement l’essence de cette Puissance expansive :

Le ciel et la terre sont éternels. Ils n’ont pas de vie propre. Voilà pourquoi ils sont éternels. Ainsi, la première place revient au Sage qui a su s’effacer. En oubliant sa personne, il s’impose au monde. Sans désirs pour lui-même, ce qu’il entreprend est parfait. Il s’était assis à la dernière place. C’est pour cela qu’il se retrouve à la première.

Le Nombre Sept a pour lettre hébraïque Zaïn, nom divin Zakaï (pureté du monde).

Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :

Ce caractère appartient en qualité de consonne, à la touche sifflante, et s’applique, comme moyen onomatopée, à tous les bruits sifflants, à tous les objets qui fendent l’air et s’y réfléchissent. Comme symbole, il est représenté par le javelot, le trait, la flèche, tout ce qui tend à un but comme signe grammatical, c’est le signe démonstratif, image abstraite du lien qui unit les choses. L’hébreu ne l’emploie point comme article ; mais il jouit de cet avantage en éthiopique, où il remplit les fonctions d’article démonstratif. Son nombre arithmétique est 7.

Tarot du Sépher de moïse®,

Le Chariot, nombre 7

  • © C.Le Moal 2006 - Déposé SGDL - Marque déposée.