La vie se répète de manière indifférente - à moins que vous ne deveniez attentif, elle continuera de se répéter comme une roue. C’est pour cela que les bouddhistes la nomment la roue de la vie et de la mort, la roue du temps. La vie tourne comme une roue : la naissance est suivie de la mort, la mort est suivie de la naissance ; l’amour est suivi de la haine, la haine est suivie par l’amour ; le succès est suivi par l’échec, l’échec est suivi par le succès. Voyez pour vous-même !
Si vous pouvez observer, ne serait-ce que pendant quelques jours, vous remarquerez qu’un schéma émerge, celui d’une roue.
Un jour, un beau matin, vous vous sentez en pleine forme, si joyeux et un autre jour vous êtes si misérable, si terne que vous penser à vous suicider. Et pourtant l’autre jour vous étiez si plein de vitalité, si extatique que vous vous sentiez reconnaissant envers Dieu, que vous étiez dans une disposition de reconnaissance profonde or aujourd’hui vous vous plaigniez et ne voyez pas pourquoi on devrait continuer à vivre….
Et cela se répète sans cesse, mais vous n’en voyez pas le schéma. Dès que vous voyez le schéma, vous pouvez en sortir.
07/11/2008
Tarot Zen : Le changement
Osho Take it Easy, Volume 1 Chapter 7
Commentaire :
Le symbole sur cette carte est une roue immense symbolisant le temps, le destin, le karma. Les galaxies tournent autour de ce cercle en constant mouvement et les douze signes du zodiaque apparaissent à sa circonférence.
Juste à l’intérieur de la circonférence se trouvent les huit trigrammes du Yi King et plus près du centre se trouvent les quatre directions, chacune illuminée par l’énergie de l’éclair. Le triangle en rotation pointe pour l’instant vers le haut, vers le divin, contenant en son centre le symbole chinois du ying et du yang, du masculin et du féminin, du créatif et du réceptif.
L’on a souvent dit que la seule chose qui ne change jamais dans ce monde est le changement. La vie change continuellement, évolue, meurt et renaît sans cesse. Tous les opposés jouent un rôle dans ce vaste motif circulaire.
Si vous vous accrochez au bord de la roue le vertige vous guette ! Dirigez-vous vers le centre de ce cyclone et détendez-vous sachant que cela aussi passera.
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Tarot de la transformation
La Carte | La Signification |
1 | La première carte représente Vous et ce que vous apportez à la relation - ou l'enseignement que vous pouvez en tirer |
2 | La deuxième carte représente l'Autre personne et ce qu´il ou elle apporte à la relation |
3 | La troisième carte représente la dynamique de la relation - la qualité ou le goût de cette interaction entre vous deux |
4 | La quatrième et dernière carte représente la prise de conscience éclairée de cette relation - et contient la clé de son plus haut potentiel. |
55. Le Sexe
Le Cercle du Mahamudra
La sexualité renferme de grands secrets et le premier de ces secrets - et si vous méditez vous le constaterez - est que la joie apparaît parce que la sexualité disparaît. Et chaque fois que vous ressentez ces instants de joie, le temps aussi disparaît et si vous méditez sur cela le mental aussi disparaît; ce sont les qualités de la méditation.
Ma propre observation est que les premiers aperçus au monde de l'état de méditation ont du se réaliser à travers la sexualité, il n'y a aucune autre possibilité. La méditation a dû prendre vie à travers la sexualité; si vous le comprenez, si vous l'approfondissez, si vous ne l'utilisez pas comme une drogue, c'est le phénomène le plus méditatif.
Alors peu à peu, au fur et à mesure que la compréhension grandit, le désir disparaît et l'on découvre un jour une grande liberté lorsque le désir du sexe ne vous hante plus. Alors l'on est tranquille, silencieux, profondément soi-même, le manque de l'autre a disparu. L'on peut toujours faire l'amour si l'on choisit de le faire, mais ce n'est plus un besoin, cela devient une sorte de partage.
Lorsque deux amants éprouvent un profond orgasme sexuel ils se fondent l'un dans l'autre, alors la femme n'est plus la femme, l'homme n'est plus l'homme; ils deviennent simplement comme le cercle du yin et du yang, se rencontrant l'un l'autre, se mêlant l'un l'autre, se dissolvant l'un dans l'autre en oubliant leur propre identité… C'est pourquoi l'amour est si beau. On nomme cet état: mudra… cet état de rapport sexuel profond est appelé mudra et l'état d'orgasme ultime avec le Tout est appelé Mahamudra, le grand orgasme.
L'orgasme est un état dans lequel votre corps n'est plus ressenti comme de la matière, il vibre comme de l'énergie, comme de l'électricité. Il vibre si profondément, depuis ses fondations même que vous oubliez complètement qu'il est matériel. Il devient un phénomène électrique, c'est un phénomène électrique. Aujourd'hui les physiciens disent que la matière n'existe pas, que la matière n'est qu'une apparence; au fond, que ce qui existe est de l'électricité, pas de la matière. Dans l'orgasme vous atteignez cette couche la plus profonde de votre corps où la matière n'existe plus, mais seulement des vagues d'énergie; vous devenez une énergie dansante, vibrante et dans cette vibration vous ne ressentez plus aucune limite et vous n'avez plus de corps matériel et votre bien-aimé vibre lui aussi.
Et peu à peu, si les partenaires s'aiment, s'ils s'abandonnent l'un à l'autre, ils s'abandonnent aussi à cet instant de pulsation, de vibration, de pure énergie sans ressentir aucune peur...
Car lorsque le corps perd ses limites et devient éthéré, c'est un peu comme la mort, lorsque la substance du corps se dissipe et que seule demeure l'énergie, un rythme très subtil et vous découvrez alors que c'est comme si vous n'étiez pas. L'on ne peut ressentir cela que dans un état de profond amour.
L'amour est comme la mort, vous mourez en ce qui concerne votre image matérielle, vous mourez dans la mesure où vous pensez être un corps, vous mourez en tant que corps et vous vous déployez en tant qu'énergie, en tant qu'énergie vitale.
Lorsque le mari et la femme, les amants ou les partenaires commencent à vibrer en rythme, que les battements de leurs cœurs et de leurs corps s'unifient cela devient une harmonie et l'orgasme arrive; alors ils ne sont plus deux. C'est le symbole du Yin et du Yang; le yin pénétrant le yang et le yang pénétrant le yin, comme l'homme dans la femme et la femme dans l'homme. Désormais ils forment un cercle et vibrent à l'unisson, palpitent ensemble, leurs cœurs et leurs battements ne sont plus séparés, ils sont devenus une mélodie, une harmonie. C'est la plus belle des musiques, les autres, en comparaison, ne sont que pâles reflets, des ombres.
La vibration des deux en un est l'orgasme. Lorsque la même chose se passe, non pas avec une autre personne mais avec l'existence entière, alors c'est Mahamudra, alors c'est le grand orgasme.
Le challenge du roi à ses trois fils.
Pourquoi ne peuvent-ils pas atteindre le troisème niveau, celui de la fleur ? A cause de l'envie, à cause de du manque de compassion, ils ne sont pas prêts à partager... à cause d'un état d'incapacité à aimer.
Du courage est nécessaire pour devenir une plante, et l'amour est nécessaire pour devenir une fleur. Une fleur signifie que l'arbre ouvre son coeur, exhale son parfum, donne son âme, et déverse son être dans l'existence.
Ne reste pas une graine. Acquiers du courage - courage d'abandonner l'ego, courage d'abandonner les titres, courage d'abandonner les sécurités, courage d'être vulnérable.
Le roi rentra chez lui et demanda à ses trois fils de venir ensemble. Il leur donna à chacun un sac de graines de fleurs, et leur dit qu'il partait en pèlerinage. "Cela prendra quelques années, une deux, trois, peut-être plus. Et ceci est une sorte de test pour vous. Ces graines, vous devrez me les rendre à mon retour. Celui qui les protègera le mieux deviendra mon héritier." Et il partit en pèlerinage.
Le premier fils les enferma dans un coffre-fort - parce lorsque son père reviendra il devra les lui rendre telles quelles. Le second fils pensa "si je les enferme comme mon frère l'a fait, ces graines vont mourir. Et une graine morte n'est plus une graine du tout. Et mon père pourrait arguer ceci "Je vous ai donné des graines vivantes, il y avait une possibilité pour elles de pousser -- mais ces graines sont mortes ; elles ne peuvent pas pousser. Alors, il se rendit au marché et vendit les graines et garda l'argent. Et il pensa "Quand mon père rentrera, j'irai au marché acheter de nouvelles graines, et je lui rendrai de meilleures graines que les premières." Mais le trosième fut le meilleur. Il revint dans le jardin et sema les graines partout.
Après 3 ans, quand son père revint, le premier fils ouvrit son coffre. Ses graines étaient toutes mortes et puantes. Et son père lui dit, "Quoi ! Ce sont les graines que je t'ai données ? Elles avaient la possibilité de fleurir et donner un grand parfum, -- et ces graines puent? Ce ne sont pas mes graines ! ".
Il alla voir son troisième fils. Avec grand espoir, et peur aussi : "Qu'a-t-il fait ?" Et celui-là l'amena dans le jardin et il y avait des millions de plantes en fleur, des millions de fleurs tout autour. Et le fils dit "Ce sont les graines que tu m'a données. Bientôt je ramasserai les graines et te les rendrai. Maintenant, elles sont prêtes à être ramassées."
Le père dit "Tu es mon héritier. C'est comme cela qu'on devait se comporter avec les graines".
Sois conscient. Chaque moment doit être vécu comme si c'était le dernier. Et il est toujours possible que ce soit le dernier moment ! Donc utilise-le totalement. Presses-en totalement le jus. Dans cette grande totalité tu seras conscient.
Le maître japonais Ekido était un professeur sévère et ses étudiants le craignaient. Un jour, alors qu'il sonnait le gong du temple pour donner l'heure, un de ses étudiants rata un coup car il était en train de regarder une belle fille qui passait les portes. A l'insu de l'élève, Ekido se tenait derrière lui. Ekido donna un coup de bâton à l'élève, et le choc stoppa le coeur de l'èlève et il mourut.
Ce n'est pas dit dans l'histoire, mais c'est ainsi que la chose est survenue : autrement, pourquoi le Maître aurait été debout derrière lui ? N'avait-il pas autre chose de plus sigificatif à faire ? Mais à ce moment il n'y avait rien de plus significatif, car ce disciple allait mourir et sa more être utile.
Il sonnait le gong complètement lucide. Ceci est une partie de la méditation dans un monastère Zen -- quoi que tu fasse, fais le avec conscience. Quoi que tu fasses, sois dedans comme une lumière, et tout est révélé. Comme ce disciple au moment de la mort, était en train d'être lucide et conscient, et son esprit a fait la dernière chose, ses vacances finales -- une belle fille est apparue ! A ce moment, quand le disciple a manqué de discernement, son Maître l'a tapé fort sur la tête.
Le Maître voit le mort invisible arriver, et il tape juste pour alerter le disciple. Le Maître attendait derrière.
Les Maîtres attendent toujours derrière les disciples, physiquement ou non -- et c'est un des plus grands moments, lorsqu'une personne va mourir. Le Maître le frappel fort, son corps tombe, mais à l'intérieur il devient lucide. Le désir disparaît. Tout tombe avec le corps, crevé ; il devient lucide. Dans cette prise de conscience, il meurt. Et si tu peux joindre la prise de conscience avec la mort, tu es devenu illuminé.
la Recherche de la maison de Dieu
Prenez votre courage à deux mains et sautez. Vous existerez toujours mais d'une manière si nouvelle que vous ne pourrez plus la relier à l'ancienne. Il y aura discontinuité. L'ancienne était si étriquée, si petite, si médiocre et la nouvelle est si vaste. D'une petite goutte de rosée, vous êtes devenu l'océan.
Mais de même que la goutte de rosée glissant d'une feuille de lotus tremble un moment, essaye de s'accrocher encore un peu, car elle peut voir l'océan... une fois qu'elle est tombée de la feuille de lotus, elle disparaît. Oui, dans un sens, en tant que goutte de rosée, elle ne sera plus; mais ce n'est pas une perte, elle sera océanique.
Tous les océans sont limités ; l'océan de l'existence est illimité.
J'ai souvent parlé d'un magnifique poème de Rabindranath Tagore. Le poète a cherché Dieu pendant des millions de vies. Il l'a entrevu parfois, loin, près d'une étoile et il s'y dirigeait, mais au moment où il atteignait l'étoile, Dieu avait changé de place. Mais il continua à chercher et à chercher encore, il était déterminé à trouver la maison de Dieu et la surprise des surprises fut qu'un jour il atteignit vraiment la maison sur la porte de laquelle était écrit: "Maison de Dieu".
Vous pouvez imaginer son ravissement, sa joie. Il monte l'escalier quatre à quatre et au moment où il va frapper à la porte, sa main se paralyse. Une idée lui traverse l'esprit. "Si par hasard c'est réellement la maison de Dieu, je suis fini; ma recherche est finie. Je me suis identifié à ma recherche, à ma quête, je ne connais rien d'autre. Si la porte s'ouvre et que je me trouve face à Dieu, c'est fini, la quête est terminée. Et puis après ?"
Il se met à trembler de peur, enlève ses chaussures et redescend le magnifique escalier de marbre. Sa peur est que Dieu ouvre la porte, bien qu'il n'ait pas frappé. Puis il court, plus vite qu'il n'a jamais couru. Il se disait qu'il avait couru après Dieu aussi vite qu'il le pouvait mais aujourd'hui il court comme il n'a jamais couru, sans un regard en arrière.
Le poème se termine ainsi: "Je continue à chercher Dieu, mais je connais l'endroit où il habite, aussi, je l'évite et cherche partout ailleurs. L'excitation est grande, le défi aussi et grâce à ma recherche je continue à exister. Dieu est un danger; je serai détruit. Mais maintenant je n'ai pas peur, même de Dieu, parce que je sais où il vit; aussi, évitant sa maison je continue à le chercher dans tout l'univers. Mais au tréfonds de moi, je sais que ma recherche n'est pas vers Dieu, ma recherche sert à nourrir mon ego".
Rabindranath Tagore n'est pas habituellement associé à la religion, mais seul un homme religieux d'une immense expérience peut écrire ce poème. Ce n'est pas seulement de la poésie, il contient une si grande vérité.
La situation est la suivante; le bonheur ne vous permet pas d'exister, vous devez disparaître. C'est pourquoi vous ne rencontrez pas beaucoup de personnes heureuses sur terre. Le malheur nourrit votre ego c'est pourquoi l'on peut voir tant de personnes malheureuses dans le monde. Le fondement du problème est l'ego.
Pour réaliser la vérité ultime vous devez en payer le prix et ce prix n'est rien d'autre que le lâché de l'ego. Ainsi, lorsqu'un tel moment arrive, n'hésitez pas. En dansant, disparaissez... dans un grand éclat de rire, disparaissez… avec des chants sur vos lèvres, disparaissez.
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13/10/2008
Tarot de la transformation : tirage du jour
Carte | Position | Signification |
Première | En haut à gauche | Vous et ce que vous contribuez à la relation ici et maintenant |
Deuxième | En haut à droite | L´Autre - Sa contribution à la relation ici et maintenant |
Troisième | En bas à gauche | Les énergies en interaction |
Quatrième | En bas à droite | La Prise de Conscience |
1. Saraha and the arrowsmith woman
Mind is so cunning that it can hide in the garments of its very opposite. From indulgence it can become asceticism, from being a materialist it can become a spiritualist, from being worldly it can become otherworldly. But mind is mind--whether you are for the world or against the world you remain encaged in the mind.
For or against, both are parts of the mind. When mind disappears, mind disappears in a choiceless awareness. When you stop choosing, when you are neither for nor against--that is stopping in the middle. One choice leads to the left, one extreme ; another choice leads to the right, the other extreme. If you don't choose, you are exactly in the middle. That is relaxation, that is rest. You become choiceless, unobsessed, and in that state of unobsessed, choiceless consciousness, intelligence arises which has been lying deep, dormant in your being. You become a light unto yourself.
Saraha, the founder of Tantra, was the son of a very learned Brahmin who was in the court of King Mahapala. The king was willing to give his own daughter to Saraha, but Saraha wanted to renounce all--he wanted to become a sannyasin.
The king tried to persuade him--Saraha was so beautiful and he was so intelligent and he was such a handsome young man. But he persisted and the permission had to be given--Saraha became a disciple of Sri Kirti. The first thing Sri Kirti told him was: "Forget all your Vedas and all your learning and all that nonsense." It was difficult but he was ready to stake anything. Years passed and, by and by, he erased all that he had known. He became a great meditator.
One day while Saraha was meditating, suddenly he saw a vision--that there was a woman in the marketplace who was going to be his real teacher. He went to the marketplace. He saw this woman, young woman, very alive, radiant with life, cutting an arrow-shaft, looking neither to the right nor to the left, but wholly absorbed in making the arrow. He immediately felt something extraordinary in her presence, something that he had never come across. Something so fresh and something from the very source. The arrow ready, the woman closing one eye and opening the other, assumed the posture of aiming at an invisible target... And something happened, something like a communion.
Saraha had never felt like that before. In that moment, the spiritual significance of what she was doing dawned upon him. Neither looking to the left, nor looking to the right--just looking in the middle. For the first time he understood what Buddha means by being in the middle: avoid the axis. You can move from the left to the right, from the right to the left, but you will be like a pendulum moving. To be in the middle means the pendulum just hangs there, neither to the right nor to the left. Then the clock stops, then the world stops. Then there is no more time... then the state of no-time. He had heard it said so many times by Sri Kirti; he had read about it, he had pondered, contemplated over it; he had argued with others about it, that to be in the middle is the right thing. For the first time he had seen it in an action: the woman was not looking to the right and not looking to the left... she was just looking in the middle, focussed in the middle.
The middle is the point from where the transcendence happens. Think about it, contemplate about it, watch it in life.
Faites les petits actes de la vie dans une vigilance détendue. Lorsque vous mangez, mangez totalement, mâchez totalement, goûtez totalement, sentez totalement. Touchez votre pain, sentez-en la texture; sentez le pain, sentez-en la saveur, mâchez le, laissez le se dissoudre en vous et restez conscient. Alors vous méditez, alors la méditation n'est pas séparée de la vie.
Chaque fois que la méditation est séparée de la vie, quelque chose est faux; cela devient le contraire de la vie. Alors l'on pense à aller dans un monastère ou dans une grotte de l'Himalaya; l'on voudrait s'échapper de la vie, parce que la vie paraît nous distraire de la méditation.
La vie n'est pas une distraction, elle est une occasion pour la méditation.
Un disciple qui avait pratiqué la méditation pendant un certain temps vint voir Ikkyu, son maître. Comme il pleuvait, il laissa ses chaussures et son parapluie à l'extérieur et entra. Lorsqu'il eut présenté ses respects, le maître lui demanda de quel côté de ses chaussures il avait laissé son parapluie.
Eh bien ! En voilà une question...? Vous ne vous attendez pas à ce que les maîtres posent de telles questions idiotes; vous vous attendez à ce qu'ils vous questionnent sur Dieu, sur la montée de la kundalini, l'ouverture des chakras ou sur les lumières dans votre tête. L'on pose des questions sur des choses importantes, occultes, ésotériques ! Mais Ikkyu a posé une question très ordinaire. Aucun saint chrétien ne l'aurait posée, aucun moine jaïn ne l'aurait posée, aucun swami hindou ne l'aurait posée. Elle ne peut être posée que par celui qui est vraiment avec Bouddha, en Bouddha; qui est véritablement lui-même un Bouddha. Le maître lui demanda de quel côté de ses chaussures il avait laissé son parapluie. Quel rapport ont les chaussures et les parapluies avec la spiritualité ?
Si l'on vous avait posé la même question vous vous seriez senti gêné. Quel genre de question est-ce là ? Mais il y a dans cette question, quelque chose d'une immense valeur. S'il avait interrogé sur Dieu, sur votre kundalini ou sur les chakras, cela aurait été une bêtise sans aucune signification. Le disciple ne pouvait pas se souvenir. Qui se donne la peine de se souvenir où il a mis ses chaussures et de quel côté de ses chaussures se trouve son parapluie; à droite ou à gauche ? Qui s'en donne la peine ? Qui porte tant d'attention aux parapluies ? Qui pense aux chaussures ? Qui est si attentif ?
Mais cela a suffit; le disciple fut refusé. Ikkyu lui dit: "Va et médite encore pendant sept ans". "Sept ans !" s'exclama le disciple, "rien que pour cette petite faute ?"
"Ce n'est pas une petite faute" dit Ikkyu; "les fautes ne sont ni petites ni grandes, simplement tu ne vis pas encore dans un esprit méditatif, c'est tout. Retournes et médites pendant encore sept ans puis reviens".
Voilà le message essentiel; soyez attentif, vigilant à tout et ne faites pas de distinction entre les choses; que ceci est futile, que ceci est spirituel. Cela dépend de vous. Soyez alerte, soyez attentif et tout deviendra spirituel. Ne soyez pas alerte, ne soyez pas attentif et tout devient non spirituel. C'est vous qui transmettez la spiritualité; c'est votre cadeau au monde.
Lorsqu'un maître comme Ikkyu touche son parapluie, le parapluie est tout aussi divin que n'importe quoi peut l'être. L'énergie méditative est alchimique, elle transforme le métal vil en or pur; elle transforme sans cesse le vil en noble. Au point ultime, tout est divin. Ce monde ci est le paradis et ce ci est le bouddha.
La conscience passe par la sensibilité. Vous devez être plus sensible de façon à ce que vous fassiez, même une chose aussi insignifiante que le thé… Pouvez-vous trouver une chose plus insignifiante que le thé ? Pouvez-vous trouver une chose plus ordinaire que le thé ? Non, vous ne le pouvez pas. Les moines et les maîtres zen ont fait de cette chose ordinaire une chose extraordinaire, ils ont relié "ceci" et "cela" comme si le thé et Dieu étaient devenus un.
À moins que le thé ne devienne divin, vous ne deviendrez pas divin car le plus modeste doit être élevé au plus haut niveau, l'ordinaire doit être changé en extraordinaire, la terre doit devenir le ciel. Ils doivent être reliés; sans laisser aucun vide.
Le thé a été découvert par Bodhidharma le fondateur du zen. L'histoire est belle; il médita pendant neuf ans face à un mur. Neuf ans ! Simplement face à un mur, continuellement; il était parfois naturel qu'il puisse commencer à tomber de sommeil.
Il lutta et lutta contre le sommeil. Souvenez-vous, le sommeil métaphysique, l'inconscience... Il voulait rester conscient, même endormi, il voulait être dans la conscience continuellement, la lumière devait brûler jour et nuit, durant vingt-quatre heures. C'est ce qu'est dhyana; ce qu'est la méditation; une conscience.
Une nuit il sentit qu'il lui était impossible de rester éveillé; il tombait de sommeil. Il se coupa les paupières et les jeta ! Maintenant il ne pourrait plus fermer les yeux. L'histoire est belle. Pour arriver aux yeux intérieurs, les yeux extérieurs doivent être jetés; c'est le prix à payer. Et qu'arriva t'il ? Quelques jours plus tard il s'aperçut que ces paupières qu'il avait jetées sur le sol commençaient à prendre racine et cette pousse devint le thé. C'est pourquoi lorsque vous buvez du thé, quelque chose de Bodhidharma pénètre en vous et vous ne pouvez pas vous endormir. Bodhidharma méditait sur la montagne appelée T'a, c'est pourquoi on l'appelle thé. Il vient de cette montagne où Bodhidharma a médité pendant neuf ans; c'est une parabole.
Lorsque le maître zen dit: "Prenez une tasse de thé" il dit: "Goûtez un peu de Bodhidharma. Ne vous tracassez pas avec ces questions; Dieu existe t'il ou pas, qui a créé le monde, où est le ciel et où est l'enfer et quelle est la théorie du Karma ou de la réincarnation".
Lorsque le maître zen dit: "Oubliez tout et prenez une tasse de thé", il veut dire: "Soyez plus conscient, ne vous intéressez pas à toutes ces bêtises, cela ne vous aidera pas du tout".
La vérité c'est votre propre expérience, votre vision personnelle. Même si j'ai vu la vérité et vous la dis, dès l'instant où je vous l'énoncerai, elle deviendra pour vous un mensonge, non une vérité. Pour moi c'était la vérité, elle me sautait aux yeux, c'était ma vision. Pour vous ce ne sera pas votre propre vision, ce sera une chose empruntée, ce sera une croyance, ce sera un savoir, non une connaissance et si vous commencez à y croire, vous croirez en un mensonge.
Souvenez-vous de cela, même une vérité peut devenir mensonge si elle entre en vous par la mauvaise porte. La vérité doit entrer par la porte d'entrée, par les yeux. La vérité est une vision, elle doit être vue.
Naropa était un grand érudit, un grand pandit qui avait dix mille disciples. Un jour où il était assis, entouré de milliers de textes sacrés anciens, très anciens et rares, la fatigue le prit; il s'endormit soudain et eut une vision.
Il vit une très vieille femme, horrible et laide, une sorcière. Sa laideur était telle qu'il commença à trembler dans son sommeil. C'était si écoeurant qu'il voulut fuir, mais fuir pour aller où ? Il était figé, comme hypnotisé par la vieille sorcière dont les yeux étaient comme des aimants.
"Qu'étudiez-vous ?" demanda la vieille femme.
"La philosophie, la religion, l'épistémologie, la langue, la grammaire, la logique" répondit-il.
De nouveau, la vieille femme demanda: "les comprenez-vous ?"
Naropa répondit: "oui bien sur je les comprends".
La vieille femme demanda à nouveau; "comprenez-vous le mot ou le sens ?"
On avait posé des milliers de questions à Naropa dans sa vie, des milliers d'étudiants qui se renseignaient, demandaient, mais personne ne lui avait jamais demandé cela; s'il comprenait le mot ou le sens. Les yeux de la femme étaient si perçants, ces yeux plongeaient au plus profond de son être et il lui était impossible de mentir. A un autre il aurait dit: "bien sûr que je comprends le sens" mais à cette femme, à cette femme horrible, il devait dire la vérité. "Je comprends les mots" dit-il.
La femme fut très heureuse, elle commença à danser et à rire et sa laideur se transforma; son être se mit à rayonner d'une subtile beauté et Naropa se dit: "Je l'ai rendue si heureuse, pourquoi ne pas la rendre encore plus heureuse ?" aussi il ajouta: "Oui et j'en comprends aussi le sens".
La femme cessa de rire et de danser et elle se mit à pleurer, à gémir et toute sa laideur revint, mille fois pire. Naropa demanda: "Pourquoi pleurez-vous, gémissez-vous et pourquoi riiez-vous et dansiez-vous auparavant ?"
"J'étais heureuse qu'un grand érudit comme toi n'ait pas menti" répondit la femme, "mais maintenant je pleure et gémit parce que tu m'as menti; je sais et tu sais, que tu n'en comprends pas le sens".
La vision disparut et Naropa fut transformé. Il s'échappa de l'université et plus jamais de sa vie il ne toucha un texte sacré. Il devint complètement ignorant. Il avait compris, la femme n'existait pas, c'était seulement une projection. C'était l'être de Naropa lui-même qui à cause de son savoir était devenu laid. Juste cette simple compréhension que: "je n'en comprends pas le sens" et la laideur s'était transformée en un merveilleux phénomène.
Cette vision de Naropa est très significative. A moins que vous ne ressentiez que le savoir est inutile vous ne serez jamais à la recherche de la sagesse et vous prendrez la fausse monnaie pour un vrai trésor. Vous devez prendre conscience que le savoir n'est que de la fausse monnaie; ce n'est pas une connaissance, ce n'est pas une compréhension, tout au plus est-il intellectuel. Le mot a été compris mais le sens est perdu.
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10/10/2008
Tarot Zen : Tirage du jour : La relation
Carte | Position | Signification |
Première | En haut à gauche | Vous et ce que vous contribuez à la relation ici et maintenant |
Deuxième | En haut à droite | L´Autre - Sa contribution à la relation ici et maintenant |
Troisième | En bas à gauche | Les énergies en interaction |
Quatrième | En bas à droite | La Prise de Conscience |
Parfois cela arrive que vous deveniez un, dans quelques moments rares. Observez l'océan, sa grandeur sauvage et soudain vous oubliez votre séparation, votre schizophrénie ; vous vous détendez. Ou, allez dans l'Himalaya, en voyant la neige vierge sur les sommets de Himalaya, soudain une fraîcheur vous entoure et vous n'avez pas besoin d'être faux car il n'y a aucun autre être humain avec qui être faux. Vous trouvez votre centre. Ou, écoutant de la belle musique, vous trouvez votre centre.
Chaque fois, dans n'importe quelle situation ou vous devenez un, une paix, un bonheur, une grâce, vous entoure, monte en vous. Vous vous sentez comblé. Il n'est aucun besoin d'attendre ces moments, ces moments peuvent devenir votre vie naturelle. Ces moments extraordinaires peuvent devenir des moments ordinaires. C'est tout l'effort du Zen. Vous pouvez vivre une vie extraordinaire dans une vie très ordinaire ; couper du bois, débiter du bois, porter l'eau du puits, vous pouvez être parfaitement à l'aise avec vous-même. Nettoyer le sol, faire la cuisine, laver les vêtements, vous pouvez être parfaitement à l'aise, car tout le problème est pour vous d'accomplir vos actes avec totalité, de les apprécier, de vous délecter en eux.
Osho Dang Dang Doko Dang Chapter 3
Commentaire :
Cette silhouette qui marche dans la nature nous montre que la beauté peut être trouvée dans les choses simples et ordinaires de la vie.
Nous prenons si aisément cette magnifique planète sur laquelle nous vivons comme allant de soi. Nettoyer la maison, jardiner, préparer un repas ; la plus simple des tâches acquiert une dimension sacrée lorsqu'elle est exécutée avec un engagement total, avec amour et pour elle-même, sans arrière pensée de reconnaissance ou de récompense.
Vous êtes maintenant dans une phase où cette approche facile, naturelle et totalement ordinaire face aux situations que vous rencontrez apportera de bien meilleurs résultats que n'importe quelle autre tentative de votre part à être brillant, malin ou autrement extraordinaire.
Oubliez toute idée de faire la une des journaux en inventant le dernier gadget ou d’éblouir vos amis, vos confrères par vos prouesses. Le don spécial que vous devez maintenant offrir sera mieux présenté en prenant les choses aisément et simplement, pas à pas.
Nous avons oublié comment attendre, c'est presque un espace abandonné. Et c'est notre plus grand trésor que de pouvoir attendre le bon moment. L'existence entière attend le bon moment. Même les arbres le savent ; lorsque le moment est venu d'apporter les fleurs, lorsque moment est venu de laissé aller toutes les feuilles et de se tenir nu face au ciel. Ils sont encore beaux dans cette nudité, attendant le nouveau feuillage avec une grande confiance. Le vieux a disparu, le nouveau arrivera bientôt et de nouvelles feuilles commenceront à croître. Nous avons oublié d'attendre, nous voulons tout, tout de suite. C'est une grande perte pour l'humanité...
Dans le silence et dans l'attente, quelque chose à l'intérieur de vous continue de croître ; votre être authentique. Et un jour il prend et devient une flamme et votre personnalité entière en est brisée ; vous êtes un nouvel homme. Et ce nouvel homme connaît ce qu'est une cérémonie, ce nouvel homme connaît les sèves éternelles de la vie.
Osho Zen: The Diamond Thunderbolt Chapter 10
Commentaire :
Il vient un temps où la seule chose à faire est d’attendre. La graine a été semée, l'enfant grandit dans la matrice, l'huître revêt le grain de sable de nacre et en fait une perle.
Cette carte nous rappelle que maintenant vient le temps où tout ce qui est demandé est simplement d’être alerte, patient, dans l’attente. La femme peinte ici est dans une telle attitude. Satisfaite, sans aucune trace d'anxiété, elle attend simplement. Durant toutes les phases de la lune que l'on voit passer au-dessus de sa tête, elle reste patiente, dans une telle harmonie avec les rythmes de la lune qu'il semble qu'elle est presque devenue "une" avec la lune. Elle sait que le temps est venu d'être passive et de laisser la nature suivre son cours. Mais elle n’est ni somnolente ni indifférente, elle sait que le temps est venu d’être prête pour quelque chose d’important.
C’est un temps plein de mystères, comme ces heures précédant l'aube. C’est un temps où la seule chose à faire est d’attendre.
Dans l’existence personne n’est supérieur, personne n’est inférieur. Le brin d’herbe et l’étoile majestueuse sont absolument égaux...
Mais l'homme veut être plus haut que les autres, il veut conquérir la nature, par conséquent il doit continuellement combattre. Toute la complexité découle de ce combat.
Une personne innocente est celle qui a renoncé à combattre ; qui n'est plus intéressé à être au-dessus, qui n'est plus intéressé par la performance, à prouver qu’elle est quelqu'un de spécial. Qui est devenu comme une rose ou comme une goutte de rosée sur la feuille de lotus. Qui est devenue partie de cet infini, qui a fondue, fusionnée, est devenue une avec l'océan et est simplement une vague. Qui n'a aucune idée du “Je” ; l’innocence est la disparition du “Je”.
Osho The White Lotus Chapter 6
Commentaire :
Dans cette image de feuilles de lotus au petit matin, nous pouvons voir, par l'ondulation de l'eau, qu'une goutte de rosée vient juste de tomber. C'est un moment précieux, un moment plein d'intensité.
En s'abandonnant à la gravité, en glissant de la feuille, la goutte perd sa précédente identité et se dissout dans l'immensité de l'eau en dessous. Nous pouvons imaginer qu'elle a dû trembler avant de tomber, juste sur le bord entre connu et inconnu.
Choisir cette carte est la reconnaissance que quelque chose est terminé, que quelque chose s'achève. Quoi que ce soit ; un travail, une relation, une maison que vous avez aimée, quoi que ce soit qui ait pu vous aider à vous définir. Il est temps de le lâcher, acceptez la tristesse mais n'essayez pas de le retenir.
Quelque chose de plus grand vous attend, de nouvelles dimensions sont là pour être découvertes. Vous avez passé le point de non-retour maintenant et la gravité est à l'œuvre. Participez à son mouvement, il représente la libération.
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Tarot Zen : carte du jour
La carte montre une tour qui brûle, détruite, s’effondrant. Un homme et une femme se jettent dans le vide, non par choix, mais parce qu’ils n’ont plus d’autre issue. À l’arrière-plan, on distingue une figure translucide en état de méditation, elle représente la conscience témoin.
Vous pouvez vous sentir quelque peu ébranlé en ce moment, comme si la terre tremblait sous vos pieds. Votre sens de la sécurité est menacé et la tendance naturelle est d’essayer de s’accrocher à tout ce que nous pouvons. Mais ce tremblement de terre intérieur est nécessaire et extrêmement important. – Si vous le laissez être, vous sortirez plus fort du désastre, plus disponible à de nouvelles expériences.
Après le feu, la terre se renouvelle, après la tempête, l’air est pur. Essayez d’observer la destruction avec détachement, presque comme si cela arrivait à quelqu’un d’autre. Dites oui au processus en cours en allant à sa rencontre.
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26/08/2008
Tarot de la transformation : L'authenticité
L'important n'est pas le chemin, l'important c'est l'authenticité du chercheur. Laissez moi vous l'expliquer.
Vous pouvez suivre n'importe quel chemin, si vous êtes sincère et authentique vous atteindrez le but. Certains chemins peuvent être ardus, d'autres peuvent être plus faciles; certains peuvent être entourés de verdure, d'autres peuvent traverser des déserts et d'autres encore de beaux paysages et certains autres peuvent ne pas avoir de paysage autour d'eux, c'est encore autre chose. Mais si vous êtes sincère, honnête, authentique et vrai, alors chaque chemin mène au but.
Cela peut donc être réduit à une chose; l'authenticité est le chemin. Peu importe quel chemin vous suivez, si vous êtes authentique, chaque chemin mène au but et l'opposé est également vrai; peu importe le chemin que vous suivez, si vous n'êtes pas authentique vous n'arriverez nulle part. Votre authenticité vous amène au but et rien d'autre. Tous les chemins sont secondaires, le principe de base est d'être authentique, d'être vrai.
L'on raconte que lorsque le grand mystique Milarepa arriva chez son maître au Tibet il était si humble, si pur, si authentique que les autres disciples se mirent à le jalouser. Il allait certainement devenir le successeur du maître et bien sûr, il y avait des embrouilles; aussi, ils essayèrent de le tuer.
Un jour ils lui dirent: "si tu crois réellement en notre maître, peux tu sauter de cette falaise ? Si tu crois vraiment, si tu as confiance rien de mal ne peut t'arriver". Et Milarepa sauta sans hésiter un seul instant. Ils se précipitèrent en bas… c'était une falaise de près de 1500 mètres. Ils descendirent, pensant trouver ses os éparpillés, mais il était là, dans la position du lotus, très heureux, merveilleusement heureux. Il ouvrit les yeux et dit: "vous avez raison, la confiance protège".
Ils pensèrent que c'était peut-être un hasard, aussi lorsqu'un jour une maison prit feu ils lui dirent: "si tu aimes le maître et si tu as confiance en lui tu peux entrer dans le feu". Il se précipita pour sauver la femme et l'enfant qui étaient restés à l'intérieur; les autres disciples espéraient bien qu'il mourrait, mais lorsqu'il ressortit avec la femme et l'enfant il n'était pas brûlé du tout et la confiance le rendit encore plus rayonnant.
Un jour qu'ils se rendaient quelque part ils durent traverser une rivière et ils lui dirent: "tu n'as pas besoin de monter dans le bateau, ta confiance est si grande que tu peux marcher sur l'eau". Et il marcha.
C'était la première fois que le maître le voyait, il ne savait pas qu'on avait dit à Milarepa de sauter dans le précipice ou d'entrer dans la maison en feu, mais cette fois-ci il était là, sur la rive et il vit Milarepa marcher sur l'eau. "Que fais-tu ? C'est impossible !" s'exclama t'il.
Milarepa répondit: "ce n'est pas impossible du tout ! Je le fais par ton pouvoir, maître".
Alors le maître pensa: "si mon nom et mon pouvoir peuvent faire cela pour cet homme ignorant et stupide… et dire que je n'ai jamais essayé moi-même"… alors il essaya, il se noya et on n'entendit plus jamais parler de lui.
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Tarot de la transformation : Le renouveau
La prochaine fois que vous serez en colère allez courir sept fois autour de la maison, asseyez-vous ensuite sous un arbre et regardez ce qu'il est advenu de la colère. Vous ne l'avez ni réprimée, ni refoulée, ni projetée sur autrui...
La colère n'est qu'un vomissement mental, il n'est aucun besoin de la déverser sur quelqu'un. Courrez ou frappez un oreiller jusqu'à ce que vos mains et votre mâchoire se détendent.
Durant le processus de transformation vous ne contrôlez rien, vous devenez seulement plus lucide. La colère est un événement; c'est un très beau phénomène, elle est comme les décharges électriques dans les nuages.
Un jour juste avant que Gautama le Bouddha ne quitte son palais pour partir à la recherche de la vérité, sa femme avait mis au monde un enfant. Une histoire, si humaine, si belle...
Avant de quitter son palais il voulut voir au moins une fois le visage de son enfant, symbole de son amour pour sa femme. Il se rendit dans la chambre de sa femme; elle dormait et l'enfant était couché sous une couverture. Il voulut écarter la couverture et voir le visage de son fils car peut-être il ne reviendrait jamais. Il partait en pèlerinage vers l'inconnu. Il abandonnait tout; son royaume, sa femme, son enfant, lui-même, pour la quête de l'illumination. Quelque chose dont il avait entendu parler comme d'une probabilité, qui était arrivée autrefois à quelques personnes qui l'avaient recherchée.
Il était tout aussi assailli de doutes que n'importe lequel d'entre vous, mais l'instant de la décision était venu. Il était décidé à partir, mais le mental humain, la nature humaine... Il voulait juste voir, il n'avait même pas encore vu le visage de son propre enfant. Mais il avait peur, s'il soulevait la couverture, que sa femme Yashodhara se réveille et lui demande: "Que fais-tu dans ma chambre au milieu de la nuit ? Tu sembles prêt à partir".
C'était le moment du départ et il avait dit à son conducteur de char: "Attends-moi une minute, laisse-moi voir le visage de l'enfant, je ne reviendrai peut-être jamais". Mais il ne pouvait pas regarder de peur que Yashodhara s'éveille et ne se mette à sangloter et à pleurer: "Où vas-tu ? Que vas-tu faire ? Pourquoi ce renoncement ? Qu'est-ce que c'est que cette illumination ?" L'on ne sait jamais avec les femmes, elle pourrait réveiller tout le palais ! Son père viendrait et tout serait gâché. Alors il s'enfuit...
Au bout de douze ans, lorsqu'il fut illuminé, sa première action fut de retourner au palais pour demander pardon à son père, à sa femme et à son fils qui devait avoir douze ans. Il était conscient qu'ils pourraient être fâchés. Son père était très en colère. Ce fut le premier qu'il rencontra et pendant une demi-heure il injuria Bouddha. Soudain le père prit conscience qu'il n'arrêtait pas de parler et que son fils se tenait devant lui comme une statue de marbre, comme si rien ne l'affectait.
Le père le regarda et Gautama Bouddha lui dit: "C'est ce que je voulais. Je t'en prie sèche tes larmes et regarde-moi, je ne suis pas le même que celui qui a fui le palais. Ton fils est mort il y a longtemps. Je ressemble à ton fils mais ma conscience est différente. Regarde-moi seulement". "Je le vois" dit le père "depuis une demi-heure je t'injurie et c'est la preuve que tu as changé car je sais combien tu étais impétueux, tu n'aurais pas pu rester silencieux. Que t'est-il arrivé ?" Bouddha lui dit: "Je vais te le dire mais laisse-moi d'abord voir ma femme et mon enfant. Ils doivent attendre car ils doivent savoir que je suis revenu".
Et la première chose que sa femme lui dit fut: "Je vois que tu as changé. Ces douze années ont été pour moi une grande souffrance, non pas parce que tu étais parti, j'ai souffert parce que tu ne m'as rien dit. Si tu m'avais simplement dit que tu partais pour chercher la vérité, penses-tu que je t'aurais empêché ? Tu m'as profondément outragée. C'est la blessure que j'ai endurée pendant douze ans. J'appartiens aussi à la caste des guerriers, penses-tu que je sois faible au point d'avoir pleuré, hurlé et t'avoir empêché de partir ?
Durant ces douze années j'ai seulement souffert de ton manque de confiance. Je t'aurais permis, je serais venue te dire au revoir, je serais venue jusqu'au char. Avant tout je voudrais poser la seule question qui n'a pas quitté mon esprit pendant douze ans, quoi que tu aies trouvé… et il semble certain que tu aies trouvé quelque chose, tu n'es pas la même personne qui a quitté le palais, il émane de toi une lumière différente, ta présence est totalement neuve et épanouie, tes yeux sont purs et clairs comme un ciel sans nuage. Tu es devenu si beau… Tu as toujours été beau, mais cette beauté semble n'être pas de ce monde. La grâce est descendue sur toi. Ma question est: "Quoi que ce soit que tu as atteint, n'était-il pas possible de l'atteindre ici, dans le palais ? Est-ce que le palais empêche d'atteindre la vérité ?"
C'était une question extrêmement intelligente et Bouddha fut obligé d'approuver: "J'aurais pu l'atteindre ici mais à ce moment là je n'en avais aucune idée. Aujourd'hui je peux dire que j'aurais pu l'atteindre, ici dans ce palais; il n'était pas nécessaire d'aller dans les montagnes ni nulle part ailleurs. Je devais aller à l'intérieur et cela aurait pu avoir lieu n'importe où; ce palais était aussi bon que n'importe quel autre endroit, mais maintenant je peux le dire, a ce moment là je n'en savais rien.
Aussi, tu dois me pardonner, car ce n'est pas parce que je n'avais pas confiance en toi ou en ton courage; en fait je doutais de moi, si je t'avais vue t'éveiller et si j'avais vu l'enfant, j'aurais commencé à penser: "Que suis-je en train de faire ? Abandonner ma merveilleuse femme dont l'amour et le dévouement pour moi est sans limite et laisser mon enfant nouveau-né... Si je dois partir pourquoi lui ai-je donné la vie ? Je fuis mes responsabilités.
Si mon vieux père s'était réveillé c'eut été impossible pour moi. Ce n'était pas parce que je n'avais pas confiance en toi, en réalité c'était que je n'avais pas confiance en moi. Je savais qu'il y avait une hésitation, je n'étais pas totalement dans mon renoncement. Une part de moi disait: "Que fais-tu ?" Une autre disait: "C'est le moment, si tu ne le fais pas maintenant ça sera de plus en plus difficile. Ton père est sur le point de te couronner et lorsque tu seras roi ce sera beaucoup plus difficile".
Yashodhara lui dit: "C'était la seule question que je voulais te poser et je suis immensément heureuse que tu aies été totalement honnête en reconnaissant qu'on pouvait atteindre la vérité ici même; elle peut être atteinte n'importe où. Maintenant voici ton fils, ce petit garçon de douze ans qui demandait toujours après toi et je lui disais: "Attend, il reviendra, il ne peut pas être si cruel, si méchant, il ne peut pas être si inhumain. Un jour il reviendra. Peut-être que ce qu'il est allé réaliser prend du temps, mais lorsqu'il l'aura réalisé, la première chose qu'il fera sera de revenir".
Voici ton fils et je voudrais que tu me dises quel héritage tu lui laisses ? Qu'est-ce que tu as à lui donner ? Tu lui as donné la vie, quoi d'autre maintenant ?"
Bouddha n'avait que son bol de mendiant. Il appela son fils qui se nommait Rahul, le fit venir près de lui, lui donna son bol de mendiant et lui dit: "Je n'ai rien, je ne possède que ce bol; désormais j'utiliserai mes mains pour manger, pour mendier ma nourriture. En te donnant ce bol de mendiant je t'initie à sannyas, c'est le seul trésor que j'ai trouvé et j'aimerais que tu le trouves aussi". Puis il dit à Yashodhara: "Prépare-toi à faire partie de ma commune de sannyasins" et il initia sa femme.
Le vieil homme était revenu et regardait la scène. Il dit à Gautama Bouddha: "Pourquoi me laisses-tu de côté ? Ne veux-tu pas partager ce que tu as découvert avec ton vieux père ? Ma mort est proche… Initie-moi aussi". "En fait dit Bouddha, j'étais venu pour vous prendre tous avec moi, car ce que j'ai trouvé est un royaume plus grand encore, un royaume qui durera éternellement, qui ne peut pas être conquis. J'étais revenu pour que vous puissiez ressentir ma présence, prendre conscience de ma réalisation et pour vous convaincre de devenir mes compagnons de route".
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Tarot de la transformation : Le voyage
La douleur, la souffrance, la misère; tout cela ne doit pas être pris au sérieux, car plus vous le prendrez au sérieux, plus vous aurez du mal à vous en sortir. Moins vous êtes sérieux... plus vous pourrez passer à travers la souffrance, à travers la nuit sombre en chantant. Et si l'on peut passer à travers la souffrance, à travers la nuit sombre en chantant et en dansant, pourquoi vous torturer inutilement ?
Faites de ce voyage d'ici à ici une magnifique occasion de rire.
Il existe un très beau poème de Mevlana Jalaluddin Rumi, l'un des plus grands maîtres soufis qui ait jamais vécu, qui dit ceci:
"Venez, venez, qui que vous soyez,
vagabonds, disciples, chercheurs passionnés, peu importe...
Notre caravane n'est pas celle du désespoir,
Venez même si vous avez mille fois Rompu vos vœux,
Venez, venez, revenez encore".
Souvenez-vous de ce merveilleux poème; "Notre caravane n'est pas celle du désespoir". Je peux en dire autant, notre caravane n'est pas celle du désespoir, c'est une célébration, c'est la célébration de la vie. Les gens deviennent religieux par désespoir et celui qui devient religieux par désespoir le fait pour une fausse raison et si le tout début est faux, la suite ne peut pas être juste.
Devenez religieux par joie, du fait de l'expérience de la beauté qui vous entoure, à partir de l'immense cadeau de vie que Dieu vous a donné. Devenez religieux par gratitude et reconnaissance. Vos temples, vos églises, vos mosquées et vos ashrams sont pleins de gens malheureux. Ils ont transformé vos temples en enfers, ils sont là parce qu'ils sont angoissés. Ils ne connaissent pas Dieu, ils ne s'y intéressent pas; ils ne sont pas concernés par la vérité, il n'y a pas de quête. Ils sont simplement là pour être consolés, réconfortés et de ce fait, ils recherchent quiconque peut leur enseigner une croyance bon marché pour rapiécer leur vie, pour cacher leurs blessures, pour dissimuler leur misère. Ils sont là pour chercher quelques fausses satisfactions.
Notre caravane n'est pas celle du désespoir, c'est le temple de la joie, du chant, de la danse, de la musique, de la créativité, de l'amour et de la vie. Peu importe si vous avez violé toutes les règles, règles de conduite, de moralité. En fait quiconque a du cran doit nécessairement violer ces règles.
Je suis d'accord avec Jalaluddin Rumi lorsqu'il dit: "Venez, même si vous avez mille fois rompus vos vœux"
Les gens intelligents doivent nécessairement rompre souvent leurs vœux, car la vie est en perpétuel changement, les situations évoluent et l'engagement est souvent pris sous la contrainte; peut-être la crainte de l'enfer ou le désir du paradis, la respectabilité dans la société... cela ne vient pas du plus profond de votre cœur. Lorsque quelque chose vient de votre propre être intérieur, il n'est jamais rompu. Mais alors il ne s'agit jamais d'un vœu, c'est un simple phénomène comme la respiration.
Venez, venez encore !
Tout le monde est le bienvenu, sans condition, aucune exigence n'est requise.
Le temps est venu d'une grande révolte contre toutes les religions établies. Être religieux est nécessaire dans le monde mais pas du tout les religions, plus d'hindous, plus de chrétiens, plus de mahométans, simplement des gens purement religieux, des gens qui ont un grand respect pour eux-mêmes.
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Tarot de la transformation : Vivre totalement
Ceux qui disent: "Nous attendons une occasion" sont des trompeurs, qui ne trompent personne d'autre qu'eux-mêmes. L'occasion ne va pas se présenter demain, elle est déjà là et elle a toujours été là. Elle était déjà là avant que vous soyez là.
L'existence est une opportunité, être est une opportunité. Ne dites pas: "Demain je méditerai, demain j'aimerai, demain je danserai avec l'existence". Pourquoi demain ? Demain ne vient jamais. Pourquoi pas maintenant ? Pourquoi remettre à plus tard ? L'ajournement est une ruse du mental, il vous laisse espérer et pendant ce temps l'opportunité s'enfuit et à la fin vous arriverez au cul de sac; la mort et il n'y aura plus d'opportunité. Et cela est arrivé bien souvent dans le passé.
Vous n'êtes pas nouveaux ici, vous êtes né et vous êtes mort de nombreuses, très nombreuses fois et chaque fois le mental vous a joué le même tour mais vous n'avez encore rien appris.
Alors qu'Alexandre le Grand venait en Inde il rencontra un homme étrange, Diogène. C'était un matin d'hiver, il soufflait une brise fraîche et Diogène était étendu nu au bord de la rivière, prenant un bain de soleil. C'était un bel homme; d'une belle âme émane une beauté qui n'est pas de ce monde.
Il ne possédait rien, pas même un bol de mendiant car un jour qu'il allait à la rivière avec son bol chercher de l'eau pour boire il vit un chien se précipiter vers la rivière, y plonger et boire. Diogène éclata de rire et dit: "Ce chien m'a donné une leçon. S'il peut vivre sans bol de mendiant, pourquoi pas moi ?" Il jeta le bol et comme le chien il sauta dans la rivière et but. Depuis lors il n'avait plus rien possédé.
Alexandre n'avait jamais vu un homme si gracieux, une beauté si absolue, quelque chose d'inconnu. Il était intimidé et dit: "Sire…" De toute sa vie il n'avait jamais dit "Sire" à quiconque; "Sire" dit-il "je suis extrêmement impressionné par votre personne et je désirerai faire quelque chose pour vous. Y a t'il quelque chose que je puisse faire ?"
"Déplace-toi seulement sur le côté" répondit Diogène "tu me caches le soleil. C'est tout, je n'ai besoin de rien d'autre".
Alexandre dit: "Si j'ai une nouvelle chance de revenir sur terre je demanderai à Dieu qu'au lieu d'Alexandre il fasse de moi un Diogène".
Diogène rit et dit: "Qui t'en empêche à cet instant même ? Tu peux devenir un Diogène. Où vas-tu ? Pendant des mois j'ai vu des armées en marche; où allez-vous et pourquoi faire ?"
"Je vais en Inde pour conquérir le monde entier." Répondit Alexandre.
"Et après, que feras-tu ?" demanda Diogène.
"Après, je me reposerai".
Diogène rit de nouveau et lui dit: "Tu es fou ! Moi je me repose maintenant, je n'ai pas conquis le monde, je n'en vois pas la nécessité. Qui t'a dit qu'avant de te reposer tu devais conquérir le monde ? Et je te le dis: "Si tu ne te reposes pas maintenant, tu ne le feras jamais. Il y aura toujours quelque chose à conquérir … et le temps est éphémère. Tu mourras en cours de route. Tout le monde meurt au milieu du voyage".
Alexandre mourut au milieu du voyage. Il mourut en route alors qu'il revenait d'Inde. Ce jour-là il se souvint de Diogène, il n'avait que Diogène à l'esprit; il n'avait jamais pu se reposer de toute sa vie mais cet homme, lui, se reposait.
15:23 Publié dans Tarologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarot de la transformation | Facebook