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17/11/2008

Tarot de la transformation : la relation

La Carte La Signification
1 La première carte représente Vous et ce que vous apportez à la relation - ou l´enseignement que vous pouvez en tirer
2 La deuxième carte représente l´Autre personne et ce qu´il ou elle apporte à la relation
3 La troisième carte représente la dynamique de la relation - la qualité ou le goût de cette interaction entre vous deux
4 La quatrième et dernière carte représente la prise de conscience éclairée de cette relation - et contient la clé de son plus haut potentiel.

transf026Uniqueness.jpg26. Etre unique

Au-delà de la supériorité et de l'infériorité

Chaque être humain est unique; personne n'est supérieur, personne n'est inférieur. Oui, les gens sont différents.
Laissez-moi vous expliquer quelque chose, autrement vous me comprendrez mal. Je ne dis pas que les gens sont égaux; personne n'est supérieur, personne n'est inférieur, mais les gens ne sont pas égaux non plus. Les gens sont simplement uniques, incomparables. Vous êtes vous, je suis moi, je dois apporter ma contribution à la vie et vous devez apporter la votre. Je dois découvrir mon être profond et vous devez découvrir votre être profond.

Lorsque l'infériorité disparaît, tout sentiment de supériorité disparaît lui aussi. Ils vivent ensemble, ils ne peuvent pas être séparés. L'homme qui se sent supérieur se sent inférieur quelque part et l'homme qui se sent inférieur veut se sentir supérieur quelque part. Ils forment une paire; ils sont toujours là ensemble, ils ne peuvent pas être séparés.
C'est arrivé...
Un homme très fier, un guerrier, un samouraï vint voir un maître zen. Le samouraï était très célèbre et très connu dans tout le pays, mais en regardant le maître, en regardant sa beauté et la grâce du moment, il se sentit soudain inférieur. Peut-être était-il venu avec le désir inconscient de prouver sa supériorité.
Il dit au maître: "Pourquoi est-ce que je me sens inférieur ? Il y a un instant tout allait bien, mais en entrant dans votre cour, soudain, je me suis senti inférieur. Jamais je ne me suis senti ainsi auparavant. Mes mains tremblent. Je suis un guerrier, j'ai affronté la mort de nombreuses fois, je n'ai jamais ressenti aucune peur. Pourquoi ai-je peur maintenant ?"
Le maître dit: "Attends, lorsque tout le monde sera parti, je te répondrai". Les gens défilèrent toute la journée pour voir le maître et l'homme se lassait de plus en plus d'attendre. Le soir lorsque la chambre fut vide et qu'il n'y eut plus personne, le samouraï demanda: "Peux-tu me répondre maintenant ?"
"Viens dehors" dit le maître.
C'était une nuit de pleine lune, l'astre se levait tout juste à l'horizon... "Regarde ces arbres" lui dit-il "celui-ci qui s'élance haut dans le ciel et ce petit arbre à côté. Tous les deux ont grandi devant ma fenêtre pendant des années et il n'y a jamais eu aucun problème. Le petit arbre n'a jamais dit au grand: "Pourquoi est-ce que je me sens inférieur à côté de toi ? Comment est-ce possible ?"
Cet arbre est petit et cet arbre est grand et je n'ai jamais entendu aucun chuchotement".
"Parce qu'ils ne peuvent pas se comparer" expliqua le samouraï.
"Alors tu n'as pas besoin de me questionner, tu connais la réponse" lui repondit le maître.

La comparaison apporte l'infériorité et la supériorité. Lorsque vous ne comparez pas, toute infériorité, toute supériorité disparaissent. Alors vous êtes; vous êtes simplement là. Un petit buisson ou un grand arbre élancé peu importe; vous êtes vous-même. Vous êtes nécessaire. Un brin d'herbe est aussi nécessaire que la plus grande des étoiles. Sans le brin d'herbe Dieu serait moins grand qu'il ne l'est. Le chant du coucou est aussi nécessaire que n'importe quel bouddha; le monde serait moindre, le monde serait moins riche si le coucou disparaissait.
Regardez autour de vous; tout est nécessaire et toutes choses vont ensemble. C'est une unité organique; personne n'est plus haut et personne n'est plus bas, personne n'est supérieur et personne n'est inférieur. Chacun est incomparable, unique.

 transf008Disciplehood.jpg8. L'art d'être disciple

Les nombreux maîtres de Junnaid

Il n'existe aucune situation qui ne renferme une leçon, vraiment aucune. Toutes les situations en recèlent une mais vous devez la découvrir; elle peut ne pas être apparente. Vous devez être vigilants et examiner tous les aspects de la situation.

Au moment de sa mort on interrogea Junnaid, le grand Maître soufi… son principal disciple s'approcha de lui et lui dit: "Maître vous nous quittez, une question nous toujours tracassée mais nous n'avons jamais eu assez de courage pour vous la poser: Qui était votre Maître ? Cela a toujours été une grande curiosité parmi vos disciples car nous ne vous avons jamais entendu parler de votre Maître".
Junnaid ouvrit les yeux et dit: "Il me sera très difficile de répondre car j'ai appris de presque tout le monde. L'existence entière a été mon Maître. J'ai appris de chaque événement de ma vie et je suis reconnaissant à tout ce qui est arrivé car c'est grâce à tout ce que j'ai appris que j'en suis arrivé là; il ajouta: juste pour satisfaire votre curiosité je vous citerai trois exemples.

Le premier; j'avais très soif et j'allais vers la rivière avec mon bol de mendiant, le seul bien que je possédais; lorsque je l'atteignis, un chien se précipita, sauta dans la rivière et se mit à boire.
Je l'observai un instant et je jetai mon bol, car il était inutile. Un chien peut s'en passer. J'ai moi aussi sauté dans la rivière et bu autant d'eau que je voulais. Tout mon corps était frais parce que j'avais sauté dans la rivière. Je me suis assis dans l'eau quelques instants, j'ai remercié le chien, lui ai touché les pattes avec une profonde révérence car il m'avait appris une leçon.

J'avais tout lâché, tout ce que je possédais, mais j'avais un certain attachement à mon bol de mendiant. C'était un beau bol très joliment gravé et j'étais toujours conscient que quelqu'un pouvait le voler. Même pendant la nuit j'avais l'habitude de le mettre sous ma tête, comme un oreiller pour que personne ne puisse le dérober. C'était ma dernière attache; le chien m'a aidé. C'était si clair; si un chien peut se débrouiller sans bol… je suis un homme, pourquoi ne pourrais-je pas me débrouiller ? Ce chien a été l'un de mes Maîtres.

Ensuite dit-il, je m'étais perdu dans une forêt et il était minuit lorsque j'atteignis le village le plus proche. Chacun dormait à poings fermés. J'ai erré partout dans la ville, essayant de trouver quelqu'un réveillé qui m'abriterait pour la nuit, jusqu'à ce que finalement je rencontre un homme. Je lui ai demandé: il me semble qu'il y a seulement deux personnes réveillées dans cette ville, vous et moi. Pourriez-vous m'abriter pour la nuit ?"
L'homme répondit: "Je peux voir à votre robe que vous êtes un moine soufi..."
Le mot soufi vient de suf et suf signifie laine, un vêtement de laine. Les soufis ont utilisé le vêtement de laine pendant des siècles. On les appelle soufis à cause de leurs vêtements.
"Je peux voir que vous êtes un soufi dit l'homme et je me sens un peu gêné de vous accueillir dans ma maison. Je le souhaite vraiment mais je dois vous dire qui je suis; je suis un voleur. Voulez-vous être l'invité d'un voleur ?"

Pendant un instant Junnaid hésita et le voleur lui dit: "J'ai bien fait de vous le dire car vous semblez hésitant. Le voleur le souhaite mais le mystique semble hésiter à entrer dans la maison d'un voleur, comme si le mystique était plus faible que le voleur. En fait je devrais avoir peur de vous; vous pourriez me changer, vous pourriez transformer toute ma vie. Vous inviter signifie danger, mais je n'ai pas peur. Vous êtes le bienvenu, entrez dans ma maison, mangez, buvez, dormez et restez y autant que vous le voudrez, car je vis seul et je gagne suffisamment pour me débrouiller pour deux personnes et ce sera merveilleux de discuter avec vous de choses importantes. Mais vous semblez hésiter".

Et Junnaid prit conscience que c'était vrai; il lui demanda pardon. Il toucha les pieds du voleur et dit: "Oui, mon enracinement dans mon propre être est encore bien faible. Vous êtes vraiment un homme fort et j'aimerais bien venir chez vous et j'aimerais rester un peu plus longtemps, pas seulement cette nuit. Je voudrais moi-même être plus fort". "Venez" lui dit le voleur. Il lui donna à manger, à boire, l'aida à préparer son lit et lui dit: Je vais partir maintenant, je dois faire mon travail. Je reviendrai tôt le matin".

Tôt le matin le voleur revint et Junnaid lui demanda: "Avez-vous réussi ?"
"Non, pas aujourd'hui, répondit le voleur, mais je verrai demain".

Cela se répéta continuellement pendant trente jours, chaque nuit le voleur sortait et chaque matin il revenait les mains vides. Mais il n'était jamais triste, jamais déçu, aucun signe d'échec sur son visage, toujours heureux et il disait: "Peu importe. J'ai fait de mon mieux. Une fois encore je n'ai rien trouvé aujourd'hui mais j'essayerai demain et s'il plaît à Dieu, cela arrivera demain si ce n'est pas arrivé aujourd'hui".

Junnaid partit au bout d'un mois; pendant des années il essaya d'atteindre la réalisation et c'était toujours un échec. Mais chaque fois qu'il décidait d'abandonner il se rappelait le voleur, son visage souriant et ses paroles: "S'il plaît à Dieu, ce qui n'est pas arrivé aujourd'hui peut arriver demain". "Je me souviens de ce voleur comme un de mes plus grands Maîtres dit Junnaid, sans lui je ne serais pas ce que je suis.

Et troisièmement, dit-il, j'entrai dans un petit village, un petit garçon portait une bougie allumée, allant certainement au temple de la ville y mettre la bougie pour la nuit.

Peux-tu me dire d'où vient la lumière lui demanda Junnaid, tu as toi-même allumé la bougie, tu dois donc l'avoir vu. Quelle est la source de la lumière ?"
Le garçon se mit à rire et répondit: "Attend !" il souffla la bougie devant Junnaid et lui dit: "Tu as vu partir la lumière, peux-tu me dire où elle est partie ? Si tu peux me dire où elle est partie je te dirai d'où elle est venue car elle s'en est allée au même endroit, elle est retournée à sa source".
"J'avais rencontré de grands philosophes dit Junnaid mais aucun n'avait jamais énoncé une aussi belle formulation; "elle est retournée à sa source". Finalement tout retourne à sa source. De plus l'enfant m'a fait prendre conscience de ma propre ignorance; j'essayais de plaisanter avec lui, mais la plaisanterie s'est retournée contre moi. Il m'a montré que poser des questions idiotes - d'où la lumière est-elle venue ? - n'est pas intelligent. Elle vient de nulle part, du néant et elle ne retourne nulle part, au néant.

J'ai touché les pieds de l'enfant dit Junnaid et l'enfant, perplexe, m'a dit: "Pourquoi touches-tu mes pieds ?"; je lui ai répondu: tu es mon Maître, tu m'as montré quelque chose. Tu m'as donné une grande leçon, une grande compréhension.

Depuis ce jour dit Junnaid, j'ai médité sur le néant et lentement, lentement je suis entré dans le néant. Et maintenant est venu le dernier instant où la bougie s'en ira, où la lumière s'en ira. Et je sais où je vais, à la même source.
Je me rappelle cet enfant avec reconnaissance. Je le vois encore, debout devant moi, éteignant la bougie".

transf057Intelligence.jpg57. L'intelligence

Rabia et l'énigme de l'aiguille perdue

Nous sommes nés pour être heureux, c'est notre droit de naissance; mais les hommes sont si fous qu'ils ne réclament même pas ce droit. Ils sont beaucoup plus intéressés par ce que les autres possèdent et ils se mettent à courir après ces choses. Ils ne regardent jamais à l'intérieur d'eux-mêmes, ils ne cherchent jamais dans leur propre maison.

Une personne intelligente commencera sa quête depuis son être intérieur, ce sera sa première exploration; car à moins que je ne sache ce qui est à l'intérieur de moi, comment puis-je chercher à travers le monde ? Le monde est si grand. Ceux qui ont regardé à l'intérieur ont trouvé instantanément, immédiatement. Il ne s'agit pas d'une avancée progressive, c'est un phénomène soudain, une soudaine illumination.

J'ai entendu parler d'une femme soufi, une grande mystique, Rabia Al-Adawia.
Un soir on la trouva assise sur la route en train de chercher quelque chose. C'était une vieille femme, sa vue était faible, elle voyait mal, ses voisins vinrent donc l'aider.
"Que cherches-tu ?" lui demandèrent-ils.
Rabia leur répondit: "Cette question est hors de propos. Je cherche. Si vous pouvez m'aider, aidez-moi".
Ils rirent et lui dirent: "Rabia, es-tu devenue folle ? Tu dis que notre question est hors de propos mais si nous ne savons pas ce que tu cherches comment pourrons-nous t'aider ?"
"D'accord" leur dit Rabia "juste pour vous faire plaisir, je cherche une aiguille, j'ai perdu mon aiguille".
Ils commencèrent à l'aider mais ils réalisèrent immédiatement que la rue était grande et qu'une aiguille était une chose minuscule aussi il demandèrent à Rabia: "Je t'en prie, dis-nous où tu l'as perdue".
"L'endroit exact, précis, sinon c'est difficile, la route est grande et l'on pourrait chercher éternellement. Où l'as-tu perdue ?"
Rabia leur dit: "De nouveau vous posez une question sans objet. Quel rapport y a t-il avec ma recherche ?"
Ils s'arrêtèrent et lui dirent: "Tu es certainement devenue folle !"
"Bon, d'accord, juste pour vous faire plaisir" leur dit Rabia "je l'ai perdue dans ma maison".
"Mais alors pourquoi nous fais-tu chercher ici ?" Et l'on dit que Rabia répondit: "Parce qu'ici il y a de la lumière et qu'il n'y en a pas à l'intérieur". Le soleil se couchait et sur la route, il y avait encore une lueur.

Cette parabole a une grande signification. Vous êtes-vous demandé ce que vous cherchiez ? En avez-vous fait l'objet d'une profonde méditation; de savoir ce que vous cherchiez ? Non, même si en de rares moments, des moments de rêve, vous avez l'intuition de ce que vous cherchez, ce n'est jamais ni précis ni exact; vous ne l'avez pas encore défini.
Si vous tenter de le définir, plus vous le définirez et plus vous sentirez qu'il n'est pas nécessaire de le chercher. La quête ne peut se poursuivre que si vous êtes dans l'imprécision ou dans un état de rêve; lorsque les choses ne sont pas claires vous continuez tout simplement à chercher. Tiré par une pulsion intérieure, poussé par une sorte d'urgence intérieure, vous ne savez qu'une chose, vous avez besoin de chercher !
C'est un besoin intérieur, mais vous ne savez pas ce que vous recherchez et à moins que vous ne sachiez ce que vous cherchez comment pouvez-vous le trouver ? C'est vague; vous pensez que c'est l'argent, le pouvoir, le prestige, la respectabilité, mais vous voyez des gens respectables ou puissants qui cherchent eux aussi. Vous voyez des gens immensément riches, ils cherchent aussi, ils cherchent jusqu'à la fin de leur vie. Donc la richesse n'avance à rien, le pouvoir non plus et la quête continue malgré tout ce que vous avez.
Il faut peut-être rechercher autre chose. Ces noms, ces étiquettes: argent, pouvoir, prestige ne servent qu'à satisfaire votre mental, ils vous permettent seulement de prendre conscience que vous êtes en quête de quelque chose; que quelque chose est encore indéfini, une sensation très vague.
La première des choses pour le vrai chercheur, celui qui est un peu alerte, conscient, c'est de définir la recherche; formuler un concept très précis de l'objet de la recherche, de ce que c'est, de le faire émerger de la conscience endormie, de le regarder directement, de lui faire face. Immédiatement une transformation se produit. Si vous commencez à définir l'objet de la recherche, son intérêt disparaît. Plus il se précise, moins il est présent. Lorsque l'on sait clairement de quoi il s'agit, il disparaît soudain. Il n'existe que lorsque vous n'êtes pas attentif.

Il faut le répéter, la quête n'existe que lorsque vous êtes endormi, la quête n'existe que si vous n'êtes pas conscient. L'inconscience crée la recherche.
Oui, Rabia a raison; à l'intérieur il n'y a pas de lumière et parce qu'il n'y a pas de lumière et pas de conscience à l'intérieur, bien sûr vous cherchez à l'extérieur, parce qu'à l'extérieur ça semble plus clair.
Tous nos sens sont tournés vers l'extérieur. Les yeux s'ouvrent au dehors, les mains bougent et se tendent vers l'extérieur, les jambes vous mènent vers l'extérieur, les oreilles captent les bruits et les sons de l'extérieur. Tout ce qui vous est utile s'ouvre sur l'extérieur; les cinq sens fonctionnent de manière extravertie. Vous commencez à chercher là où vous voyez, sentez, touchez; la lumière des sens brille à l'extérieur et le chercheur est à l'intérieur.
Cette dichotomie doit être bien comprise, le chercheur est à l'intérieur mais parce que la lumière est à l'extérieur, le chercheur commence de manière ambitieuse en cherchant à l'extérieur à trouver quelque chose qui le satisfasse. Cela n'arrivera jamais, ce n'est jamais arrivé. Cela ne peut pas se produire dans la nature des choses, car à moins de trouver le chercheur, votre quête ne signifie rien. À moins que vous ne parveniez à connaître qui vous êtes, tout ce que vous recherchez est futile car vous ne connaissez pas le chercheur. Sans connaître le chercheur comment pouvez-vous aller dans la dimension juste, dans la bonne direction ? C'est impossible.

Une première chose doit être considérée; si toute recherche est arrêtée et que vous prenez soudain conscience qu'il n'y a maintenant qu'une seule chose à connaître: "Qui est le chercheur en moi ? Quelle est l'énergie qui désire chercher ? Qui suis-je ?" Alors il y a transformation et soudain toutes les valeurs changent. Vous commencez à vous tourner vers l'intérieur, alors Rabia n'est plus assise sur la route cherchant une aiguille perdue quelque part dans l'obscurité de se propre âme intérieure.
Une fois que vous avez commencé à vous tourner vers l'intérieur... Au début c'est très sombre, Rabia a raison, c'est très, très sombre, parce que durant de nombreuses vies vous n'êtes jamais rentré à l'intérieur, vos yeux se sont focalisés sur le monde extérieur.
Avez-vous observé que parfois lorsque vous venez de la route qui est ensoleillée et brillamment éclairée, lorsque soudain vous rentrez dans la maison il fait très sombre, parce que vos yeux sont focalisés sur la lumière extérieure. Lorsqu'il y a beaucoup de lumière les pupilles se rétrécissent; dans l'obscurité les yeux se détendent. Mais si vous vous asseyez un instant, petit à petit l'obscurité disparaît, il y a plus de lumière, vos yeux s'adaptent.

Durant de nombreuses vies vous avez été dehors sous un soleil brûlant, dans le monde et lorsque vous vous tourner vers l'intérieur, vous avez complètement oublié comment réajuster vos yeux. La méditation n'est rien d'autre qu'un réajustement de votre vision, de vos yeux. Et si vous continuez à regarder à l'intérieur, cela prend du temps, lentement, progressivement, vous commencez à y découvrir une splendide lumière. Mais ce n'est pas une lumière agressive, ce n'est pas comme le soleil mais davantage comme la lune. Elle n'est pas aveuglante ni éblouissante, elle est très douce; elle n'est pas chaude, elle est très compatissante, très apaisante, c'est un baume.
Petit à petit lorsque vous vous êtes adapté à la lumière intérieure, vous découvrez que vous en êtes vous-même la source. Le chercheur est le "cherché". Alors vous découvrirez que le trésor est en vous et que le seul problème était que vous le cherchiez à l'extérieur. Vous le cherchiez quelque part à l'extérieur et il a toujours été là, en vous. Vous cherchiez dans une mauvaise direction, c'est tout !

transf043WishfulThinking.jpg43. Le mental

L'arbre magique qui réalise tous les vœux

Le penseur est créateur avec ses pensées; c'est une des vérités les plus fondamentales à être compris. Tout ce que vous éprouvez est votre création. D'abord vous le créez, ensuite vous l'éprouvez puis vous êtes enfermé dans l'expérience; car vous ne savez pas que la source de tout existe en vous.

Un jour, un homme était en voyage et par hasard il arriva au paradis. Dans la conception indienne du paradis, il y a des arbres qui accomplissent tous les vœux, Kalpatarus. Vous vous asseyez sous l'un d'eux, le temps de désirer quelque chose et immédiatement votre souhait se réalise; il n'y a pas d'intervalle entre le désir et son accomplissement. Vous pensez et immédiatement cela est créé ; la pensée se réalise automatiquement. Ces Kalpatarus ne sont rien d'autre que le symbole du mental. Le mental est créatif, créatif avec ses pensées.
L'homme était fatigué et il s'endormit sous un arbre magique. Lorsqu'il s'éveilla il avait très faim. "J'aimerais bien trouver quelque nourriture" et immédiatement, venue de nulle part et flottant dans les airs, une nourriture apparut, une délicieuse nourriture; il se mit aussitôt à manger. Une fois rassasié, une autre pensée lui vint; "Si seulement je pouvais avoir quelque chose à boire..." et comme la prohibition n'existe pas au paradis, immédiatement un vin délicieux apparut.

En buvant son vin dans la fraîche brise du paradis, à l'ombre de l'arbre, il commença à s'interroger: "Qu'est-ce qui se passe ? Suis-je en train de rêver ou y a t'il des fantômes autour de moi qui me jouent des tours ?" … et les fantômes apparurent ! Ils étaient féroces, horribles, écoeurants. Il se mit à trembler et une pensée lui traversa l'esprit: "Je suis sur que je vais être tué, ils vont m'assassiner" et il le fut.

Cette ancienne parabole a une profonde signification. Votre mental est l'arbre qui réalise tous les vœux; quel que soit votre souhait, tôt ou tard il se réalisera. Parfois l'intervalle est tel que vous avez complètement oublié que vous aviez souhaité cela. Parfois plusieurs années ou même plusieurs vies et il n'est plus possible de faire le lien avec la source. Mais si vous regardez de plus près vous découvrirez que toutes vos pensées vous créent, vous et votre vie. Elles créent votre enfer et elles créent votre paradis, elles créent votre malheur et elles créent votre joie, elles créent le négatif et le positif. Chacun est un magicien, filant et tissant autour de lui un monde magique... puis il s'y trouve pris, l'araignée elle-même est prise dans sa propre toile.
Une fois que l'on a compris cela les choses commencent à changer. Alors vous pouvez vous amuser et changer votre enfer en paradis; il s'agit juste de le peindre avec un point de vue différent. Mais si vous adorez tellement la souffrance vous pouvez en créer autant que vous voulez, pour votre satisfaction, mais alors ne vous plaignez pas car vous savez que c'est votre création, c'est votre tableau et vous ne pouvez en rendre personne responsable.
C'est votre entière responsabilité. C'est alors que survient une nouvelle possibilité; vous pouvez cesser de créer le monde. Il n'est pas nécessaire de créer le ciel et l'enfer, il n'est pas nécessaire de créer du tout. Le créateur peut se détendre, se retirer.
Se retirer du mental, c'est la méditation.

 

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