02/04/2009
Les lois essentielles du décodage biologique
1. A l’origine de toute maladie, de tout mal être ou de tout problème comportemental se trouve un ou plusieurs évènements qui ont été vécus de façon traumatisante.
Les caractéristiques d’un évènement traumatique, appelé aussi conflit biologique , sont :
- sa soudaineté,
- l’absence de solution immédiate,
- est vécu dans une sensation d’isolement et d’absence de mots,
- porte atteinte à l’intégrité vitale de façon réelle ou
symbolique,
- génère un grand niveau de stress.
2. Psychisme, cerveau et organes sont en interaction constante. Chaque individu perçoit un évènement traumatique (ou conflit biologique) sur ces trois plans et de façon unique, compte tenu de son histoire de vie.
3. La gravité des symptômes organiques est proportionnelle à la quantité de stress contenu. L’autopsie de jeunes soldats a démontré un vieillissement prématuré du système nerveux et la présence de lésions organiques dues au stress (destruction de parties d’organes).
4. C’est en comprenant de quelle façon on a perçu et ressenti un évènement traumatique que l’on peut défaire sa somatisation.
5. En conséquence du point 4, si une somatique n’a pas disparu complètement c’est que le ressenti qui lui correspond n’a pas été complètement perçu, travaillé et résolu. Soit :
- à cause de l’émotion non exprimée,
- à cause d’évènements plus anciens de même nature non exprimés,
- à cause d’évènements transgénérationnels non exprimés.
6. C’est en faisant le tour avec détails des neuf langages de notre inconscient biologique que l’on peut se donner les moyens de « nettoyer » un ressenti.
7. Toute libération conflictuelle peut engendrer un réajustement du corps vécu quelquefois sous forme de maladie.
Ainsi, lorsque l’on se cogne, la réponse organique est : une forte douleur et un « bleu ». Si on court pendant longtemps, la réponse organique est : un épuisement et des courbatures. Douleurs, « bleu », épuisement et courbatures sont des réponses physiologiques normales.
Bien d’autres réponses sont possibles selon la nature de son ressenti. Lorsqu’on comprend ce qu’on a ressenti face à l’évènement conflictuel, les tissus organiques reviennent à une physiologie normale. Ce retour peut être perçu comme une maladie.
Attention, toutes les maladies ne sont pas forcément des libérations conflictuelles mais peuvent être au contraire l’expression d’un mal être actuel. Par exemple, je peux avoir de la fièvre pour exprimer un manque actuel de chaleur affective (tel le nourrisson qui, surpris par le départ de sa mère fait une montée de fièvre. Fièvre qui redescend comme par miracle lorsque sa mère revient… Quel parent n’a pas cette anecdote à raconter ?)
8. Bactéries, virus, champignons, parasites ont chacun des spécificités et des rôles à remplir dans le corps, soit pour aider notre organisme dans son processus de nettoyage, soit pour être regardés comme la manifestation d’un conflit.
9. Certains programmes de vie peuvent s’activer dans le corps à des moments précis qui sont reliés à des cycles cellulaires mémorisés. L’expression de ces programmes provient d’évènements plus anciens survenus à la même époque et dont le ressenti n’a pas été nettoyé.
10. L’âge, le sexe et les hormones sexuelles ainsi que sa latéralité (droitier ou gaucher) déterminent l’impact de l’évènement sur l’organisme.
11. Quelquefois, la succession de « petits » évènements est toute aussi traumatisante qu’un seul évènement et peut passer inaperçue aux yeux de l’environnement de la personne concernée.
L’enfant dont le sexe n’a par exemple jamais été accepté par son père vivra en conséquence une dévalorisation majeure concernant son identité sexuelle. Et pourtant, rien n’a peut-être été vraiment perceptible durant son enfance…
12. A degré égal de gravité, un évènement traumatique aura un impact largement amplifié sur un enfant qui est en phase de « construction » par rapport à l’adulte dont le système neurobiologique est abouti. Paradoxalement, l’adulte parle bien plus que l’enfant de qui vient de le traumatiser. De plus, l’adulte a tendance à oublier ses traumatismes d’enfance.
13. Répondant à un besoin d’amélioration constante qui est inhérent à toute vie humaine, l’inconscient biologique a toujours le désir de se manifester pour permettre la résolution de mémoires limitantes. Pour cela, il utilise tous les moyens possibles d’expression (cf. Les neuf langages biologiques)
Extrait de « Décodez votre sexualité » de P.Lévy
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Uro-conflictologie : énurésie et appel du père, Christian Flèche
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Plaidoyer pour l’émotion, Christian Flèche
La plus efficace des énergies c’est l’émotion. C’est notre carburant, l’essence même de notre vie, notre combustible de base. L’émotion seule nous permet d’avancer, nous donne envie de nous lever le matin, d’agir ; nous fais poser des choix et aller dans la direction qui nous convient. L’émotion, provoque rencontre ou isolement, elle est à la source de toutes nos décisions, née avant la pensée car elle est sa mère, née avant le geste, car son père. Mais, elle, qui en fut le créateur ? L’émotion mère ! et père !?
En effet, l’émotion de plaisir nous pousse à choisir un plat au restaurant. Observez-vous ! Sans émotion, pourquoi aller à telle soirée, vers tel collègue ? L’idée d’une lecture comme une rencontre crée – par anticipation – en vos entrailles joie ou gêne. Fonction de quoi vous achèterez le livre ou pas, vous irez vers l’autre ou non. Parfois, c’est de ne pas se rendre à telle réunion qui crée de l’inconfort. Et pour éviter celle-ci, vous acceptez la réunion car l’émotion de l’ennui sera moindre que celle de l’inconfort ou de la culpabilité. Il est ainsi deux moteurs :
- aller vers ou maintenir une émotion positive,
- s’éloigner ou éliminer une émotion négative.
Soyons simple : que feriez-vous sans le moteur émotionnel ? Que vous en soyez inconscient, ne change rien à l’affaire.
Quel acte de notre vie, ou quelle attitude est engendrée hors émotion ?
Peut on vraiment agir de sang froid ?
Il est aisé de prêter à nos cousins animaux le même mouvement interne, une vie émotionnelle. Désir de se repaître, de trouver gîte, et lorsque l’imprégnation hormonale est à son comble, que dire de cet élan qui pousse les mâles à surveiller le cheptel des femelles ou à le convoiter, ou encore à se battre ? Cette peur encore, lorsque surgit le prédateur. Certains, des plus audacieux, iront jusqu’à prêter une forme d’émotion au règne végétal. Il suffit de s’entendre sur ce que recouvre le terme émotion.
Elles traduisent au niveau conscient ce qui se vit au niveau biologique cellulaire.
Car l’émotion a pour fonction de traduire une fonction biologique satisfaite (comblé, repu, soulagé, etc.), ou insatisfaite (agressé, frustré, affamé, etc.). C’est en ce sens où j’écris : « l’émotion est l’essence qui fait tourner le moteur. » Regardez autour de vous ! Regardez en vous ! Sans émotion, pas de vie. Sans vie, pas d’émotion. C’est pour moi, à la fois, le bien le plus précieux et le plus négligé, renié, refoulé, minimisé, diabolisé. Synonyme de faiblesse, il est réservé aux professionnels de l’émotion, les artistes de tous poils, romantiques, chanteurs, cinéastes, musiciens, etc. Car, pour les adultes sérieux, cela n’est pas raisonnable de s’émouvoir en société, de se répandre, alors cela se fait par procuration.
C’est affligeant, triste à pleurer et si dommage. Un vrai gâchis. J’en ai le cœur qui se fend en deux et la bave qui, de colère, me monte aux lèvres et dans l’âme une mélancolie s’épaissit comme une brume d’automne sur le port de Londres.
C’est ce qui nous fait vivre qui nous fait mourir par défaut. Oui, dire que c’est ce qui nous fait plaisir, qui nous fait souffrir par défaut.
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CHER INCONSCIENT, MERCI ! Christian Flèche
Merci à vos inconscients, comme à celui de la Terre, d’être et de faire tout ce qu’il a fait et continuera de faire. Il est parfait. Il vous a amené jusqu’à aujourd’hui en vie, vous a permis de respirer durant votre sommeil, de digérer vos aliments et de les guider vers chaque cellule de votre corps. Il vous a si souvent sauvé la vie. A chaque seconde, en fait et de mille façons.
Parfois, bien sûr, il est difficile à comprendre, et il ressemble alors à un enfant qui fait le contraire de ce qu’on lui demande mais qui, ainsi, se positionne, existe.
Par exemple, Madame, vous lui en avez voulu, à votre inconscient, lorsqu’il vous refusait cette grossesse ardemment désirée. Pourtant, un jour, vous vous êtes rendue compte de sa sagesse. Votre grand-mère est morte en accouchant ; votre inconscient ne veut pas votre mort. Alors, si accoucher = mourir, ne pas être enceinte = vivre. Voyez comme il avait raison, sa raison à lui, certes.
Et vous, Monsieur, votre incompréhension lors de vos acouphènes, vous qui aimiez entendre musiques et conversations, la maladie est mal trouvée, croyez-vous ! Eh non ! Vos acouphènes ressemblent à la voix de votre mère, elles sont apparues à la mort de celle-ci. Ainsi, en attendant de finir votre deuil, c’est-à-dire de vous connecter à vous, ces acouphènes vous permettent d’entendre la voix de maman. Cela est, pour votre inconscient, la meilleure façon de ne pas souffrir. Il emplit le silence de sa voix rassurante.
Après un bio-choc il y a dissection (Winicott) du psychisme :
- une partie de notre inconscient épouse l’émotion ingérable, inacceptable, insupportable qui devient comme un territoire étanche, séparé du reste, de tout le reste de la personnalité pour éviter qu’elle en soit contaminée.
- Et cette autre partie continue à fonctionner comme si de rien n’était.
Et notre inconscient fait exactement ce qu’on lui demande ou a demandé un jour. Et c’est là que le bas blesse : un décalage dans le temps. Nous sommes adapté à un moment qui n’est plus.
Enfant j’ai eu peur d’un chien énorme, un saint Bernard, énorme pour le jeune enfant que j’étais, et inquiétant, alors qu’il ne cherchait qu’à jouer ; aujourd’hui je trouve ce chien amusant et éventuellement rassurant pour l’adulte que je suis.
Tant que je n’ai pas fait mes mises à jour, mes réactualisations, je demeure adapté au passé et conserve la peur de tous les chiens, peur salutaire lorsqu’on est enfant et se croit en danger, peur limitante ensuite.
Car nous quittons l’enfance avec nos blessures, et nous nous promenons sur terre avec notre mémoire pour découvrir le monde. Cette mémoire qui n’a pas à sa place, qui fait écran entre la nouveauté de chaque instant et notre conscience. Sommes nous prêt à regarder en face pour de bon notre passé, à aller au cinéma de notre vie pour découvrir notre histoire vraie et inconsciente ?
Oui, notre inconscient nous veut du bien, que du bien, il projette dehors tout ce qui se passe dedans ; alors de toute façon nous sommes toujours en quelque sorte au cinéma de notre vie, et si nous y allions une bonne fois pour toute ! afin de vraiment rencontrer le réel, dans un contact immédiat, frais, comme un premier matin de la création inédit riche de nouvelles formes de vie afin d’y apprendre de nouvelles perceptions inouïes.
L’inconscient nous veut du bien, l’inconscient intérieur comme l’inconscient extérieur, là où se trouve ce qui n’est pas advenu à notre conscient, ce que nous ne sommes pas encore capable de voir, d’entendre, de savoir, oui, le savoir extérieur inconscient, tous ce que les expériences de vie peuvent nous offrir, pourvu qu’elles n’aient pas à s’écraser sur le mur de nos certitude, de nos mémoires.
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Le sens biologique parfois inattendu
Le sens biologique s’arrête-t-il dans l’analyse du symptôme ? Nous savons que lorsqu’un tournesol pousse c’est qu’auparavant il y a eu une graine de tournesol, il y a eu quelqu’un qui a semé cela, avec un sens qui est de récolter à un moment donné cette plante pour en faire de l’huile par exemple. Ainsi lorsque nous rencontrons un symptôme, nous pouvons observer qu’il y a toujours un écart entre la réaction c’est-à-dire le symptôme et l’action qui a initié cela. Nous savons que ce que nous percevions comme un problème est, vu sous un autre angle, une solution[1]. Comme par exemple de faire plus de bronzage, ou plus de foie, et la solution dans un cas pour se protéger du soleil ou dans l’autre pour stocker de la nourriture. Aussi plutôt que se reprocher d’avoir semé de la mauvaise herbe dans son jardin, de récolter de l’ambroisie ou de la fausse roquette, nous allons chercher à quel moment une partie de nous a décidé de semer et dans quel but.
Allons plus loin grâce à un patient qui fait des thérapies depuis très longtemps car il a du surpoids et un ressenti d’abandon physique (il lui manque une présence près de lui). Il se plaint de ce manque d’amour. Poursuivant avec la même logique le sens du symptôme, je cherche à savoir au fond de quoi ne pas être aimé est la solution ? Et de lui poser la question : « Qu’est-il ressenti en toi, dans cette perspective de recevoir l’amour que tu cherches ? ». La tête pense que c’est bien pendant qu’au fond de ses tripes, immédiatement surgit une immense angoisse. « Je vais mourir ! » Jamais il ne s’était posé cette question. Et le fait de la lui poser lui permet de conscientiser que ce qu’il prenait pour un problème (d’être aimé) est en réalité à un autre niveau, à un autre plan d’organisation, une solution. Car confiera-t-il plus tard, si je suis aimé par ma mère, fusionnelle, dévorante, je vais mourir étouffé.
Je vous propose thérapeutes, si vous ne le faites déjà de rajouter dans vos protocoles, vos questionnaires ou votre curiosité, ce type de questions. Si quelqu’un se dévalorise, plutôt que se jeter sur des solutions, des conseils, des fleurs de Bach ou autre intervention extérieure, et si cette dévalorisation était à quelque endroit la solution ? La solution de quoi ? Quel peut être l’avantage de garder le ressenti perçu comme négatif, quel peut être l’inconvénient de ne plus avoir ce ressenti négatif ?
Exemple : Madame X vient en consultation pour ne plus avoir d’angoisse, jusqu’à l’instant où elle ressent une plus grande peur encore : celle de ne plus avoir peur …
C’est en sortant des sentiers battus, des logiques et des attitudes habituelles qu’à travers l’inouï, l’imprévu, surgira la grâce.
Christian Flèche
Cf. : le décodage biologique des maladies.
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Christian Flèche conférence 2006
En téléchargement gratuit sur le site des éditions du Souffle d'Or :
http://www.souffledor.fr/extras/podcast-liste.php?page=1
Evocation de cas :
- perte de poids d'une patiente souffrant du "vide" causé par l'absence de son mari infidèle - a grossi pour remplir ce vide
- anémie d'une patiente qui avait toujours l'impression de déranger
- leucémie d'une patiente qui voulait inconsciemment insuffler la vie à son mari dépressif
- acouphène d'une patiente qui voulait inconsciemment retrouver symboliquement son père... apiculteur - sa mère ayant peur des abeilles, le seul moment où elle pouvait être seule avec son père était de le rejoindre dans les ruches.
Bio-Décodage ou décodage biologique des maladies, qu'est-ce ?
L'émotion, c'est le chant des cellules, c'est leur murmure, la lumière électrique, chaude et chimique, la réalité subjective des noyaux cellulaires. L'émotion, c'est une petite cellule qui parle d'elle, qui se montre, farouche-animal, moine-pudique, artiste-nue, elle se dit sans voile, en satisfaction ou en frustration.
Lorsqu'un organe est considéré comme « malade » (!), il exprime cette fonction biologique en manque ou en excès (quantité) ou en qualité insatisfaisante. La maladie est un ressenti devenu inconscient, entré en biologie. Le ressenti pathologisant est une fonction biologique insatisfaite. La fonction biologique est un mode d'adaptation au monde extérieur. Et nous sommes la totalité de nos modes d'adaptation, mis en place puis véhiculés par tous nos ancêtres.
Le biodécodage est une nouvelle approche de la thérapie et de la santé basée sur le sens biologique des symptômes.
L'observation, l'écoute des patients par un nombre croissant de chercheurs, médecins, thérapeutes et passionnés, mettent en évidence le lien intrinsèque entre chaque maladie et une émotion appelée : ressenti biologique conflictuel.
Pourquoi ?
Car le corps est un ensemble d'organes. Ils assurent une fonction biologique pour la survie du tout. Les poumons respirent pour oxygéner toutes les cellules. L'estomac digère pour toutes les cellules ; les os soutiennent tout le corps et lui permettent d'explorer le monde ; les organes des sens nourris, oxygénés, portés, apportent des informations au cerveau qui permet au corps de trouver sa nourriture etc.
Cela est biologique et non pas psychologique.
La vie est biologique par nature, psychologique par accident.
En effet, lorsque la fonction biologique est satisfaite, apparaît le ressenti biologique de satisfaction. Nous avons bien mangé, nous nous sentons bien, repu, comblé ; nous avons bien dormi, nous sommes en sécurité, nous voyons quelque chose de beau, nous avons déféqué, eu un acte sexuel...
En résumé dès qu'un organe est comblé, apparaît une émotion spécifique : libéré, soulagé, transporté, touché, comblé, etc.
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Le biodécodage ou décodage biologique des maladies a pour spécificité de décoder de façon biologique toutes les maladies sans exception : maladies physiques, fonctionnelles, organiques, génétiques, psychiques, comportementales.
Décoder de façon biologique revient à se demander :
Quelle est la fonction positive de ce symptôme ?
- plus de bronzage, un mélanome permet plus de protection ;
- plus de poumons permet d'attraper plus d'oxygène ;
- plus de sein permet de fabriquer plus de lait, et ainsi de nourrir d'avantage celui, celle que l'on croit en danger ;
- plus de nausée, de vomissement permet d'éliminer plus de contrariété indigeste etc.
En d'autres termes :
Qu'est ce que la pathologie apporte à la physiologie ?
La psycho-bio-thérapie est l'art de décoder, d'écouter le patient de façon biologique, afin de retrouver l'instant d'entrée en maladie : le bio-choc ou psycho-choc.
Pour cela le psycho-bio-thérapeute se sert des prédicats, ou langage biologique spécifique à chacun ("je croque la vie à pleine dents", "cette histoire me brasse", "disons que ça marche dans le bon sens"," tu m'a cassé" etc.), de la gomme et de l'encrier, de la clinique et fait le lien avec une histoire personnelle.
Toute maladie démarre en un instant, suite à un bio-choc, que l'on appelle un conflit déclenchant, car il déclenche, réveille une histoire conflictuelle passée ou conflit programmant.
Ma réflexion personnelle, et l'exercice de ma pratique thérapeutique, m'ont conduit à définir un élément important, une grille de lecture des symptômes et par conséquent des processus de changement, qui est basée sur ce que j'appellerais “ LE PLUS ET LE MOINS : GOMMER OU AJOUTER ”
Cette lecture nous permet de comprendre de façon nouvelle et simple toutes sortes de symptômes, des maladies physiques aux troubles du comportement.
Partons d'un cas concret.
Deux élèves sont humiliés, insultés en classe par leur professeur. Ils ne supportent pas d'entendre cette insulte, et tous les deux font un conflit du type : Je n'en crois pas mes oreilles, c'est insupportable. Or, le premier devient sourd, son ouïe diminue ; l'autre fait des acouphènes.
Le premier a une baisse de l'audition.
Le deuxième crée des acouphènes, du son.
Encore une fois, pour les deux, le choc est le même, avec un ressenti identique, et pourtant leurs symptômes n'ont rien à voir. Quelle est donc la différence qui fait la différence ?
Ce que j'ai découvert, et vérifié à de nombreuses reprises, est la chose suivante : la première personne, en devenant sourde, gomme, efface. La deuxième au contraire, ajoute quelque chose (ici, du son).
Alors, qu'est-ce qui fait qu'il y en a une qui gomme, et l'autre qui ajoute ?
Pour répondre à cette question fondamentale, il nous faut en quelque sorte aller fouiller dans les profondeurs de la personnalité. Souvent dans l'enfance des patients, nous trouvons des éléments importants qui font que l'individu se structure psychologiquement de façon particulière. Face au monde, face aux problèmes qu'il rencontre ou aux conflits auxquels il doit faire face, chacun met en place ce que Freud appelait des mécanismes de défense, ce que les thérapeutes cognitivistes appellent des schémas, ce que j'appellerais une structure de survie.
La personne qui gomme est quelqu'un qui est structuré sur du trop.
Par exemple elle a pu se structurer sur quelque chose de violent. On l'a peut-être agressée, on a pu la violer, lui donner des coups etc. Cette personne est structurée sur du trop négatif, sur du "plein de souffrance". Donc sa stratégie, sa solution pour survivre quand il y a un problème, c'est de gommer, d'ôter, d'effacer. Car quand il y a quelque chose, c'est dangereux, et elle se sent mal. Pour être bien, elle a besoin de retirer.
La deuxième au contraire, est structurée sur du manque, du vide, de la séparation, de la perte. Cette personne est structurée sur un manque de positif. Je n'ai pas été touché par ma maman, je n'ai pas été regardé par mon papa. Quand il y a un problème, la personne structurée sur un manque ne va pas gommer, retirer les choses, puisqu'elle est déjà en manque, et que quand elle manque, elle souffre. Sa solution donc, c'est de remplir, de fabriquer, de créer, d'ajouter. Donc là, dans l'exemple cité, cette personne fait des acouphènes, elle crée du son. De la même façon, on va créer de l'obésité, des hallucinations, des inventions, des calculs biliaires… On crée des entreprises, on fabrique des maisons, on fait des collections (d'objets divers, de partenaires sexuels…) ou on parle beaucoup. On remplit, on remplit, on remplit.
Par exemple, au niveau spirituel : est-ce que j'ai un manque, ou un trop ? Si je suis né dans une famille hyper bouddhiste, hyper catholique, hyper protestante… et que l'on m'oblige sans cesse à aller au culte, à faire ceci, pratiquer cela… c'est trop. Et du coup, par réaction, Dieu n'existe pas. Je gomme parce que l'on m'a "gavé". Il n'y en a plus à l'intérieur parce qu'à l'extérieur il y en a eu trop.
Si on a du trop à l'extérieur on gomme, on supprime à l'intérieur. Si au contraire à l'extérieur il n'y a pas de culture, pas de spirituel, je serai dans un vide. Il y aura un manque de sens. Et je ferai tous les stages, tous les pèlerinages, toutes les sessions…
S'il n'y a pas eu de contact physique, je vais gonfler comme un ballon. Je cherche désespérément le contact. Il y a à l'extérieur un manque d'autorité, je gonfle et je vais me retrouver en prison. Parce qu'en fait je cherche l'autorité, la loi. Imaginons un couple. Le mari a souffert d'une violence physique, d'une trop grande présence de son père et de sa mère. Du coup, il a besoin de s'effacer, de se gommer : il va être maigre, petit, timide, et parler peu. Il s'efface. Souvent il est distrait. Dès qu'il y a un problème, il n'est plus là. S'il y a un incendie à gauche, il ne verra que le bel arbre qui est à droite. Il n'y a pas de problème, tout va bien.
Cet homme va épouser une femme, qui a été abandonnée par ses parents, sa famille. Elle est un peu grosse, elle parle beaucoup, elle est un peu exubérante et fait beaucoup d'activités.
Devant le même incendie, elle se dit qu'il pourrait y en avoir un autre, et que les pompiers auraient pu ne pas venir, et que ça n'a pas pris feu à côté, mais ça aurait tout aussi bien pu prendre feu, et que… Elle invente ; elle voit ce qui n'est pas.
Cela me fait un peu penser aux dessins de l'humoriste Dubout, qui représente des femmes très volumineuses, avec des maris chétifs. Les deux ensemble, cela peut donner une belle pathologie de couple.
Récemment, une patiente en consultation m'annonce son prochain mariage, une quinzaine de jours plus tard. Elle vit avec cet homme depuis 10 ans, mais à l'idée de se marier, elle se dit que ça ne sera plus pareil, qu'il va la tromper, il va se lasser, regarder davantage les autres femmes, etc. Elle crée, elle hallucine, elle ajoute.
Considérant qu'elle s'est structurée sur un manque, ou une séparation, je lui demande alors : quel est le deuil que vous n'avez pas fait, quelle est la séparation non faite, non résolue ? Cela n'a rien à voir avec ce qu'elle était en train de me dire ! Elle me révèle qu'elle n'avait jamais pu faire le deuil de son grand-père. Elle n'avait jamais pu éliminer cette émotion, ni changer le sens de cette expérience. Nous avons travaillé sur ce deuil, pendant une demi-heure.
Après quoi je lui pose la question : et maintenant, et votre mariage ?
- C'est bien ; il n'y a pas de problème. Je suis contente.
- Et votre mari, il va vous tromper ?
- Non, il n'y a pas de raison.
D'une certaine façon, ce n'était plus possible pour elle. Mais nous n'avons pas parlé, à aucun moment, de ce problème. Il fallait en voir l'origine, dans cette perte.
Ceux qui ajoutent
Ce sont donc des personnes qui inventent, qui hallucinent.
Les gens qui ajoutent, vont toujours être en référence avec le manque. Dans leurs phrases, vous entendrez souvent des ne pas : ce n'est pas mal ; je ne me sens pas malheureuse ; c'est moins loin que ce que je croyais.
Il sont en référence, dans leur langage, à ce qui n'est pas. Si vous leur demandez : comment vous vous sentez ?, elles vous répondent : non, non, ça va bien ! Mais à qui est-ce qu'elles disent non ? De quoi parlent-elles ? Elles répondent à une autre question, elles parlent de leur manque. Elles sont en référence avec l'absent ; elles sont construites autour d'un manque. Une femme me dit un jour : dans ma vie, il y a trop de manque. C'est une phrase très forte.
Ceux qui gomment
Pour ceux qui gomment, il y a un danger ; il y a du trop qui est là. Alors, la première réaction va être de ne plus exprimer ses émotions. Il y a eu trop de violences, trop de chocs, donc il faut gommer l'émotion, s'effacer, devenir transparent.
La deuxième étape sera de ne plus ressentir ses émotions. On gomme même le ressenti.
En troisième lieu, on gomme les pensées, les opinions qui sont à l'origine de ce ressenti.
Quatrième étape enfin : on gomme l'être qui pense, qui peut penser des pensées qui peuvent induire un ressenti, lequel peut induire de l'expression qui peut induire de la violence… On n'existe plus.
Le gommage, on le constate, va de plus en plus loin.
N'existant plus soi-même, ces personnes vont parfois se réassocier à l'autre, devenir le bourreau, l'auteur de cette violence extérieure. En permanence on veut lui faire plaisir, on devine l'autre, on devient l'autre. On est en fusion, en réidentification à l'autre.
Une femme vient en consultation et me dit : je n'ai pas vu le panneau sur l'autoroute, je n'ai pas vu la sortie, puis je n'ai pas vu votre bureau, c'est pour cela que je suis en retard. Elle gomme… Je suppose donc un trop-plein de violence, d'agressivité reçue. Lorsque je lui demande quelle a été la plus grande agressivité qu'elle ait eu à subir, elle se met à me parler de sa mère, une femme très dure, méchante, qui l'a déshéritée mais qui lui demande en permanence des services. Elle ne m'en aurait pas parler si je n'avais pas repérer le fait qu'elle gomme, qu'elle amnésie en permanence.
Une réalité à plusieurs niveaux
Ceci dit, nous avons une réalité à plusieurs niveaux : physique, émotionnel, sexuel, intellectuel, culturel, spirituel…
On peut par exemple avoir un père violent, et du coup d'effacer physiquement (plus on est absent physiquement, plus on va pouvoir survivre). Mais dans un autre domaine, par exemple intellectuel, ou culturel, c'est peut-être le manque qui prédomine, et dans ce domaine on va créer, inventer, être curieux, on a besoin de remplir.
Imaginons quelqu'un qui subit une agression. Il a du trop négatif, il va donc gommer. Il perd ses clefs, son portefeuille, ses papiers, il ne voit pas les panneaux. Comme il gomme excessivement, ça le met dans un conflit de manque, et c'est insupportable, il a les deux conflits. Il gomme parce qu'il a été agressé. Il est obligé de perdre ses papiers, symboliquement son identité : qui suis-je ? Il a intérêt à ne pas exister, parce que s'il existe, ça lui fait peur. Donc du coup il perd tout, il oublie. Mais du coup, à force de trop gommer, il risque de faire le conflit inverse : le manque. Donc il doit se mettre à remplir, rajouter, créer, halluciner. Mais quand il crée, ça lui rappelle son trop de négatif ! C'est un cercle infernal, une boucle qui s'auto-alimente.
En thérapie, c'est quelque chose de tout à fait caractéristique. La personne saute d'un côté à l'autre, dans une espèce de chassé-croisé.
En thérapie donc, on va tenter de séparer, de distinguer ces parties de la personne, par exemple en plaçant symboliquement ou imaginairement l'une sur une chaise et l'autre sur une autre. Ou bien, en en mettant une dans la salle d'attente, symboliquement bien sûr, on peut travailler avec l'autre partie pendant ce temps.
On a intérêt à séparer ces deux aspects, sinon ils vont toujours se neutraliser, l'un faisant souffrir l'autre, et l'un étant la réparation de l'autre.
Abel-Caïn, premier schizophrène de l'humanité
Les commentateurs anciens, les pères de l'Église, ont vu dans les deux figures de Caïn et Abel une seule personne, un seul individu en conflit avec lui-même. C'est la première schizophrénie de l'humanité. Il refuse une partie de lui-même.
Caïn est cultivateur, Abel est éleveur. Caïn offre à Dieu et Dieu n'agrée pas son offrande. Il y a un vide, un manque, il n'est pas reconnu. À partir de ce moment-là, il va être dans l'hallucination, dans l'invention. Il y a un œil qui le poursuit ; il en veut à son frère et le tue.
Abel, lui, est dans le trop : trop de violence. Donc il va être gommé. Il est dans cette mort symbolique, dans une absence. Ab - sens. Sans père (Ab) et sans sens. Je n'ai pas de père, je n'ai pas de sens.
Donc dans cet individu il y a cette double réalité : celle qui monte, qui s'élève (Abel, en hébreu, signifie vapeur, fumée), et qui est refusée par l'autre. Cette double réalité de Caïn est mise en relief dans le texte biblique par l'emploi du pluriel : "Caïn et son offrande, Il (Dieu) ne les considère pas. Cela brûle beaucoup Caïn, ses faces tombent".
Chaque fois que l'on met du +, c'est pour combler le...
Chaque fois que l'on met du – c'est pour s'éloigner du...
Il y a deux situations de référence sur Terre :
- 1°) de prendre, de s'emparer de ce qui est perçu comme positif : la nourriture, l'oxygène, les informations en stage.
- 2°) de mettre de la distance avec ce qui est interprété comme négatif.
C'est au niveau matériel.
a) : si je suis en contact avec le négatif : je me rétracte ; je me gomme.
b) : si je suis séparé du positif, je remplis : je collectionne, etc
La thérapie
On peut ainsi définir deux lignes thérapeutiques :
* D'une part, contacter la partie qui est frustrée, qui est dans le manque, dans l'absence, et pour la faire grandir, lui permettre d'accepter la frustration. Grandir, ce n'est pas être comblé, c'est accepter les manques, faire les deuils. Cette frustration est nécessaire à l'évolution : l'enfant quitte le ventre maternel, puis il quittera le sein, puis il ira à l'école et il quittera maman, puis il grandira et se mariera et quittera ses parents pour devenir lui-même parent etc. Il faut chercher à accepter les manques plutôt que les remplir.
"Le but principal de la thérapie psychologique n'est pas de transporter le patient dans un état impossible de bonheur, mais de l'aider à acquérir la fermeté et la patience en face de la souffrance. La vie s'accomplit dans un équilibre entre la joie et la peine" (C.G. Jung).
* Pour l'autre partie, face à du trop de négatif, l'objectif de la thérapie sera de lui apprendre à exister face à l'autre. Continuer d'être, de penser, de ressentir, et de s'exprimer face à la violence, face à l'agressivité, face à l'autre. Face à l'inconnu, au danger, continuer à exister, à être là, au lieu de se gommer.
Une personne qui est plein de vides est vite vide de plein ; ce quelqu'un plein de plaintes et vide de vie, sera encourager à vivre avide son secret sacré qui secrète le plein.
Pour aller, pas au bout, mais un peu plus loin, celui qui est séparé de qui est-il séparé ? Celui qui est dans « l'Encrier ». Au fond il est séparé de son essence, de son être, de lui. Il n'est pas en contact avec lui. Celui qui est séparé, n'est pas en contact avec lui. C'est pour cela qu'il est séparé de l'autre. Quelqu'un qui est en contact avec lui-même, même si la personne s'en va, ça n'a pas d'importance. Mais je ne suis pas en contact avec moi. Là, la séparation est mal vécue parce que je ne suis pas en contact avec moi.
Celui qui est agressé, par qui est-il agressé ? Il se juge comme agressant. Il est dans la culpabilité, par exemple. Il se juge comme méchant.
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27/03/2009
Strip-poker hormonal
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08/05/2007
Mal à la gorge
En relisant mon ancien blog, j'ai constaté qu'il y a un an jour pour jour, je relatais avoir eu une laryngite suite à une agression verbale de mon boss (Anna Wintour) : la situation s'est renouvellée après avoir essuyé le refus d'une journée de congé pour pouvoir disposer de mon week-end prolongé avec mon chéri que je n'avais pas vu depuis un mois. (et sachant que depuis presque 3 ans je n'ai pris aucunes vacances...)
Un petit rappel s'impose donc, pour surmonter ce problème d'expression de soi :
La gorge me permet d'exprimer qui je suis et d'échanger avec les personnes qui m'entourent. Elle est reliée au centre d'énergie de la créativité, de la vérité et de l'affirmation de soi.
Ma gorge me fait mal car je n'ai pas pu exprimer ce que j'ai ressenti, je refoule de la rage, de la révolte et cette émotion refoulée me remonte à la gorge.
J'ai du mal à avaler cette situation. Je me sens étouffée.
Comme j'ai été contrainte de me taire par crainte, ce silence s'est traduit par un blocage d'énergie qui s'est matérialisé par une laryngite.
Je dois affimer qui je suis et quels sont mes besoins et mes désirs pour améliorer et changer la situation que je vis.
Ecrire ces lignes me permet déjà d'exprimer mes sentiments de colère que je n'ai pu extérioriser, ce qui instaure une communication avec moi-même qui favorise mon rétablissement (de justice...)
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