02/04/2009
CHER INCONSCIENT, MERCI ! Christian Flèche
Merci à vos inconscients, comme à celui de la Terre, d’être et de faire tout ce qu’il a fait et continuera de faire. Il est parfait. Il vous a amené jusqu’à aujourd’hui en vie, vous a permis de respirer durant votre sommeil, de digérer vos aliments et de les guider vers chaque cellule de votre corps. Il vous a si souvent sauvé la vie. A chaque seconde, en fait et de mille façons.
Parfois, bien sûr, il est difficile à comprendre, et il ressemble alors à un enfant qui fait le contraire de ce qu’on lui demande mais qui, ainsi, se positionne, existe.
Par exemple, Madame, vous lui en avez voulu, à votre inconscient, lorsqu’il vous refusait cette grossesse ardemment désirée. Pourtant, un jour, vous vous êtes rendue compte de sa sagesse. Votre grand-mère est morte en accouchant ; votre inconscient ne veut pas votre mort. Alors, si accoucher = mourir, ne pas être enceinte = vivre. Voyez comme il avait raison, sa raison à lui, certes.
Et vous, Monsieur, votre incompréhension lors de vos acouphènes, vous qui aimiez entendre musiques et conversations, la maladie est mal trouvée, croyez-vous ! Eh non ! Vos acouphènes ressemblent à la voix de votre mère, elles sont apparues à la mort de celle-ci. Ainsi, en attendant de finir votre deuil, c’est-à-dire de vous connecter à vous, ces acouphènes vous permettent d’entendre la voix de maman. Cela est, pour votre inconscient, la meilleure façon de ne pas souffrir. Il emplit le silence de sa voix rassurante.
Après un bio-choc il y a dissection (Winicott) du psychisme :
- une partie de notre inconscient épouse l’émotion ingérable, inacceptable, insupportable qui devient comme un territoire étanche, séparé du reste, de tout le reste de la personnalité pour éviter qu’elle en soit contaminée.
- Et cette autre partie continue à fonctionner comme si de rien n’était.
Et notre inconscient fait exactement ce qu’on lui demande ou a demandé un jour. Et c’est là que le bas blesse : un décalage dans le temps. Nous sommes adapté à un moment qui n’est plus.
Enfant j’ai eu peur d’un chien énorme, un saint Bernard, énorme pour le jeune enfant que j’étais, et inquiétant, alors qu’il ne cherchait qu’à jouer ; aujourd’hui je trouve ce chien amusant et éventuellement rassurant pour l’adulte que je suis.
Tant que je n’ai pas fait mes mises à jour, mes réactualisations, je demeure adapté au passé et conserve la peur de tous les chiens, peur salutaire lorsqu’on est enfant et se croit en danger, peur limitante ensuite.
Car nous quittons l’enfance avec nos blessures, et nous nous promenons sur terre avec notre mémoire pour découvrir le monde. Cette mémoire qui n’a pas à sa place, qui fait écran entre la nouveauté de chaque instant et notre conscience. Sommes nous prêt à regarder en face pour de bon notre passé, à aller au cinéma de notre vie pour découvrir notre histoire vraie et inconsciente ?
Oui, notre inconscient nous veut du bien, que du bien, il projette dehors tout ce qui se passe dedans ; alors de toute façon nous sommes toujours en quelque sorte au cinéma de notre vie, et si nous y allions une bonne fois pour toute ! afin de vraiment rencontrer le réel, dans un contact immédiat, frais, comme un premier matin de la création inédit riche de nouvelles formes de vie afin d’y apprendre de nouvelles perceptions inouïes.
L’inconscient nous veut du bien, l’inconscient intérieur comme l’inconscient extérieur, là où se trouve ce qui n’est pas advenu à notre conscient, ce que nous ne sommes pas encore capable de voir, d’entendre, de savoir, oui, le savoir extérieur inconscient, tous ce que les expériences de vie peuvent nous offrir, pourvu qu’elles n’aient pas à s’écraser sur le mur de nos certitude, de nos mémoires.
11:04 Publié dans Décodage biologique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
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