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15/10/2009

Crime Beat - Michael Connelly - 1-15 / 01o


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Crime Beat - Michael Connelly - 1-14 / 01n

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Crime Beat - Michael Connelly - 1-12 / 01l

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Plaidoirie de l'avocat du diable

avocat12.jpgMessieurs les bourgmestres, je suis l’avocat du diable. Je me trouve aujourd’hui devant vous pour défendre les intérêts de mon client, Urian. En effet, je le représente dans cette affaire qui l’oppose à vous.

Vous, les bourgmestres, vous n’avez pas respecté le pacte que vous aviez conclu!
Vous avez voulu duper le diable en lui offrant une âme de loup alors que vous saviez parfaitement, lors de la conclusion du pacte, qu’il s’agissait d’une âme d’homme. Réfléchissez, un million en or ne vaut pas une âme de loup ! Un million en or ne vaut même pas une âme d’homme ! Et vous avez suivi à la lettre ce que cet idiot de moine vous a dit ! Vous avez osé lui offrir une âme d’animal !

Vraiment, vous le prenez pour un idiot ! Lui, le diable, le seul, le vrai ! Non, franchement, là vous avez vraiment exagéré ! Imaginez ce qu’il ressent maintenant ! Lui, Urian, le diable, il a été fidèle à sa parole. Il vous a donné de l’or pour terminer l’église que vous, messieurs, n’auriez pas pu terminer sans son aide. En retour, il n’avait demandé qu’une seule âme !

Attardons-nous quelques instants sur la question du pacte. Un pacte est un acte sacré et par conséquent ne pas respecter un pacte est un sacrilège. Vous comprenez donc ce que je viens de dire ? Vous avez commis un sacrilège !
Le diable a beau être le diable, il fait partie de la société et on doit le respecter. Je pense que vous n’avez pas été honnêtes avec Urian.

Messieurs les bourgmestres, où aviez-vous donc la tête quand vous avez révélé le pacte à vos femmes respectives ? Vous saviez très bien que si vous leur disiez toute la vérité, elles allaient colporter la nouvelle dans toute la ville. Et c’est ce qui s’est passé, elles ont raconté l’histoire à toute la ville à tel point que personne n’a voulu entrer dans l’Eglise. Pourquoi leur avez-vous tout dit ? C’est à cause de cette erreur monumentale que vous n’avez pas pu donner à mon client une âme d’homme.

C’est la première fois que le diable se fait rouler. Vous vous rendez compte : le diable s’est fait piéger ! Alors là, c’est la première fois. Urian doit représenter un être démoniaque, sans pitié et voilà qu’il se fait tromper par de simples mortels. Je ne le crois pas ! Cela paraîtra incroyable et la réputation du diable en souffrira. Il joue gros dans cette affaire. Il demande donc réparation. Pour le bien de tout le monde, il est préférable que les gens aient peur du diable. Vous imaginez si personne n’avait peur du diable ? Vous imaginez ! Tous les crimes, les infractions à la loi ! Si plus personne ne croyait au diable, tout le monde ferait des bêtises. Ne me dites pas que vous n’avez pas eu peur, au moins une fois dans votre vie, après avoir commis une bêtise, d’être mangés par le diable !

Essayez aussi de comprendre que cet être qui n’inspire que le mal et la souffrance est un pauvre malheureux qui était las de son infériorité devant Dieu. Il jalousait sa puissance infinie et ses adorateurs dévoués. Il fallait bien qu’il réagisse. Il faut bien qu’il y ait quelqu’un pour prendre le mauvais rôle, pour rétablir l’équilibre. Tout a son contraire dans ce monde, le jour et la nuit, l’eau et le feu, le poison et son remède, le mal et le bien, le diable et Dieu. Sans lui comment distinguerait-on le bien du mal ? Adam et Eve n’ont su qu’ils étaient nus qu’à partir du moment où ils ont mangé le fruit défendu. Dieu les a punis pour ce savoir. Est-ce mal de savoir faire la différence entre le bien et le mal ? Je vous le demande.

Réfléchissez, messieurs, sans le Diable la vie serait d’un ennui total ! Mais oui ! Car sans lui il ne se passerait rien. Même le bon Dieu s’ennuierait là-haut. Il n’aurait plus à protéger les hommes de la tentation !

Vous devez respecter le diable et ne pas nuire à son image. Le monde a besoin de lui !

Mon client est très fâché de ce que vous avez pu lui faire. S’il avait voulu d’une âme de loup, il serait allé la chercher lui même. Et s’il avait voulu faire du mal, à vous et à votre ville, il l’aurait déjà fait depuis longtemps. Au lieu de vous demander une seule âme, il aurait pu se servir tout seul. Il vous a aidés et c’est ainsi que vous l’avez remercié ! Attention, cette fois il ne se contentera pas d’une seule âme, mais il exigera les âmes de toutes les personnes qui vivent dans cette ville, et sans exception. C’est à dire qu’il n’aura aucune pitié pour les femmes et les enfants. Il aurait pu détruire l’église ! Il a seulement fendu la porte.

Mais comme il est généreux, il vous demande de bien vouloir lui donner ce qu’il vous a demandé. C’est pourquoi, mon client M. Urian, le diable de la Forêt-Noire, m’a envoyé ici pour vous demander de bien vouloir lui donner l’âme que vous lui avait promise. Il exige une âme humaine, et bien humaine. Mais il m’a bien précisé dans un délai de deux jours, ce qui veut dire que si l’âme qu’il exige n’est pas arrivée jeudi, il volera l’âme de tous les enfants de cette ville. Alors prenez bien garde à vous et prenez vite une décision. C’est tout ce que j’ai à vous dire de sa part.

Qui est le vrai diable, Messieurs les bourgmestres, dans cette histoire ? Mon client, le diable, n’était pas vraiment le diable. Vous vous êtes laissé tromper par ce sinistre moine. Il vous a ensorcelés au point de vous convaincre de ne pas respecter le pacte.
Je vous le dis sans hésitation, votre moine bien-aimé, celui que vous avez écouté, est le vrai diable dans cette histoire et non mon client. M’avez-vous bien compris ? Je l’espère en tout cas. Ce moine, sinistre et malfaisant, a fait tout son possible pour vous détourner de votre sauveur, mon client, qui n’a pas hésité à sacrifier un million de son or contre une âme insignifiante d’homme. Une âme comme la vôtre, messieurs les bourgmestres. Donc je vous le dis franchement, votre soi-disant moine est le vrai diable de l’histoire.
C’est la première fois que je vois un moine qui ment. Le moine a eu une idée plus satanique que le diable lui même. Ce moine cache sous son apparence de moine un être malicieux. Il se joue de vous, il prend plaisir à tourmenter le diable, qui, lui, fait son métier de diable. Le moine n’a eu aucune compassion pour notre pauvre diable qui est seul au monde et sans amis. Pensez vous que c’est un moine honnête? Il ne vous est pas venu à l’esprit qu’Urian voulait accomplir une bonne action mais que, pour une question d’honneur, il a préféré qu’on continue à le craindre ? Vous n’avez pas su le comprendre dans sa tristesse et sa solitude. En vérité, je vous le dis, le seul qui mériterait d’être traité de diable en cet instant, c’est le moine qui a osé trahir.

Et comme le dit le dicton : « L’habit ne fait pas le moine ». Votre moine ose se cacher derrière son habit pour vous faire croire tout ce qu’il veut.
Ainsi, le moine que vous aimez est le diable.






Jurisprudence

Avocat2.jpg " Une fois n'est pas coutume ". C'est ce que semble penser la Cour de cassation qui refuse de qualifier de faute grave les faits répréhensibles commis par des salariés dans 3 affaires différentes, salariés dont le comportement avait toujours été irréprochable jusque-là.

Défaut de surveillance d'un jeune

Un chauffeur est licencié pour faute grave. Responsable du transport de sportifs de leur lieu d'entrainement à leur domicile, il lui est reproché d'avoir giflé un des jeunes adolescents et de l'avoir laissé rentrer seul à pied sur les 200 derniers mètres restants. En laissant le jeune rentrer seul, le chauffeur a engagé sa responsabilité, estime l'association.

La faute grave est rejetée par la Cour de cassation. Le salarié n'avait fait l'objet d'aucun reproche antérieurement, constate-t-elle. Il s'agissait d'un fait isolé qui ne rendait pas impossible son maintien dans l'entreprise.

Refus de transmettre certaines informations

Le " directeur aluminium " d'une société de constructions métalliques est licencié pour faute grave, après avoir été mis à pied à titre conservatoire. Son employeur lui reproche de ne pas lui avoir pas transmis les informations qu'il lui demandait, relatives à l'inventaire des stocks en cours à la fin de l'année 2004.

Là encore, pour la Cour de cassation, il n'y a pas de faute grave. Le comportement du salarié restait isolé et ne pouvait, à lui seul, rendre impossible le maintien du salarié dans l'entreprise. On peut penser que l'ancienneté du salarié (24 ans et demi) n'est pas étrangère à cette décision. Ne commettre aucune faute pendant une aussi longue période a dû entrer en ligne de compte dans la décision des juges. Dans un arrêt du 5 mars 2008 (arrêt n° 06-42435), la Cour de cassation avait déjà refusé de retenir la faute grave compte tenu de  l'ancienneté de la salariée.

Non-respect des règles de facturation

Le responsable d'un service d'un magasin alimentaire se voit reprocher de n'avoir pas respecté les règles de facturation applicables au sein de l'entreprise. Ce dernier avait d'une part utilisé le code facturier d'un de ses collègues et, d'autre part, omis de faire facturer des denrées alimentaires avant de les faire sortir de l'établissement. Pour la société, il y avait là un acte d'insubordination et une fraude, justifiant son licenciement immédiat.

L'absence de reproches antérieurs amène encore une fois la Cour de cassation à écarter la faute grave. Pas plus l'omission de faire facturer des denrées alimentaires en faible quantité destinées à un client du magasin que " l'utilisation, par commodité, du code de facturation d'un autre salarié " ne constituaient une faute grave à l'égard d'un salarié " jusque-là exempt de tout reproche ". Il est vrai qu'il s'agissait en l'espèce de la facturation d'un kilo de poissons destiné à un client restaurateur. Il n'y avait donc pas de détournement de marchandises.

14/10/2009

Crime Beat - Michael Connelly - 1-11 / 01k

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Crime Beat - Michael Connelly - 1-10 / 01j

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Crime Beat - Michael Connelly - 1-09 / 01i

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17:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook