24/08/2008
Le roi aveugle et l'éléphant
Un roi demanda a des aveugles de naissance s'ils savaient comment était un éléphant. Comme ils ne savaient pas, il fit apporter un pachyderme et leur demanda de le toucher dans le but de le décrire par la suite. Un premier aveugle prit la trompe, un autre une patte, un autre une défense, etc... Quand le roi leur demanda de décrire l'animal, il obtint autant de description différentes qu'il y avait d'aveugle tant et si bien qu'ils en vinrent à se quereller s'accusant mutuellement d'avoir tort."Qui croit embrasser toute la vérité n'en perçoit souvent qu'un des aspects".
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Légende hindoue
Il y eu un temps où les Hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette.
Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci : " Enterrons la divinité de l'Homme dans la terre." Mais Brahma répondit: "Non, cela ne suffit pas, car l'Homme creusera et la trouvera."
Alors les dieux répliquèrent : "Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans."
Mais Brahma répondit à nouveau : "Non, car tôt ou tard, l'Homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu'un jour, il la trouvera et la remontera à la surface."
Alors les dieux mineurs conclurent : "Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer un endroit que l'Homme ne puisse atteindre un jour."
Alors Brahma dit : "Voici ce que nous ferons de la divinité de l'Homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c'est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher."
Depuis ce temps-là, il exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.
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Conte japonais
Un jour un samouraï belliqueux somma un maître zen de lui expliquer ce qu’étaient le paradis et l’enfer. Le moine lui répondit avec mépris :
- Tu n’es qu’un rustre, je n’ai pas de temps à perdre avec des gens de ton espèce.
Se sentant insulté, le samouraï devint furieux et, tirant son épée, cria :
- Je pourrais te tuer pour ton impertinence.
- Voilà ce qu’est l’enfer, répliqua le moine calmement.
Surpris par la vérité de ces paroles, le samouraï se calma, rengaina son épée, salua le maître et le remercia de l’avoir éclairé.
- Et voilà le paradis, ajouta celui-ci.
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18/08/2008
Le roi et le jardin
Il y avait un jour un roi qui avait planté près de son château toutes sortes d'arbres, de plantes et et son jardin était d'une grande beauté. Chaque jour, il s'y promenait : c'était pour lui une joie et une détente.
Un jour, il dût partir en voyage. A son retour, il s'empressa d'aller marcher dans le jardin. Il fût surpris en constatant que les plantes et les arbres étaient en train de se dessécher. Il s'adressa au pin, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demanda ce qui s'était passé. Le pin lui répondit :
- J'ai regardé le pommier et je me suis dit que jamais je ne produirais les bons fruits qu'il porte. Je me suis découragé et j'ai commencé à sécher.
Le roi alla trouver le pommier : lui aussi se desséchait... Il l'interrogea et il dit :
- En regardant la rose et en sentant son parfum, je me suis dit que jamais je ne serais aussi beau et agréable et je me suis mis à sécher.
Comme la rose elle-même était en train de dépérir, il alla lui parler et elle lui dit : "Comme c'est dommage que je n'ai pas l'âge de l'érable qui est là-bas et que mes feuilles ne se colorent pas à l'automne. Dans ces conditions, à quoi bon vivre et faire des fleurs? Je me suis donc mise à dessécher."
Poursuivant son exploration, le roi aperçut une magnifique petite fleur. Elle était toute épanouie. Il lui demanda comment il se faisait qu'elle soit si vivante.
Elle lui répondit :
- J'ai failli me dessécher, car au début je me désolais. Jamais je n'aurais la majesté du pin, qui garde sa verdure toute l'année; ni le raffinement et le parfum de la rose. Et j'ai commencé à mourir mais j'ai réfléchi et je me suis dit : "Si le roi, qui est riche, puissant et sage, et qui a organisé ce jardin, avait voulu quelque chose d'autre à ma place, il l'aurait planté. Si donc, il m'a plantée, c'est qu'il me voulait, moi, telle que je suis et, à partir de ce moment, j'ai décidé d'être la plus belle possible!
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09/06/2008
L'âne et le puits
Un jour, l'âne d'un fermier tomba dans un puits. L'animal gémissait pitoyablement pendant des heures, et le fermier se demandait quoi faire. Finalement, il décida que l'animal et le puits devaient disparaître car de toute façon, ce n'était pas rentable pour lui de récupérer l'âne.
Il invita tous ses voisins à venir et à l'aider. Ils saisirent tous une pelle et commencèrent à enterrer le puits.
Au début, l'âne réalisa ce qui se produisait et se mit à crier terriblement.
Puis, à la stupéfaction de chacun, il se tut...
Quelques pelletées plus tard, le fermier regarda finalement dans le fond du puits et fût étonné de ce qu'il vit. Avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui, l'âne faisait quelque chose d'étonnant. Il se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus.
Pendant que les voisins du fermier continuaient à pelleter sur l'animal, il se secouait et montait petit à petit. Bientôt, chacun fût stupéfait que l'âne soit hors du puits et qu'il ait pu se remettre à trotter !
Conclusion :
La vie va essayer de vous engloutir de toutes sortes d'ordures. Le truc pour se sortir du trou est de se secouer pour avancer. Chacun de nos ennuis est une pierre qui permet de progresser. Nous pouvons sortir des puits les plus profonds en n'arrêtant jamais. Ne jamais abandonner ! Secouez-vous et foncez ! Rappelez-vous les cinq règles simples pour être heureux :
Libérez votre coeur de la haine.
Libérez votre esprit des inquiétudes.
Vivez simplement.
Donnez plus.
Attendez moins.
A ne jamais oublier, surtout dans les moments les plus sombres.
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22/04/2008
Conte irlandais : les bossus
Il y avait une fois un pauvre homme qui était très bon, très laborieux, mais très laid ; il avait une grande bosse sur le dos et le fardeau était si lourd qu'en marchant il avait la tête ployée sur les genoux. Cela le rendait très malheureux et il en pleurait quelquefois de rage. Tous les jours il allait à la ville vendre les paniers d'osiers qu'il tressait. Un soir, qu'il revenait du marché, il se sentit tellement fatigué qu'il fut obligé de s'asseoir au bord de la route sur un tertre. Il avait les yeux pleins de larmes en songeant à son triste sort. Peu à peu, il s'assoupit et rêva qu'il était devenu beau et riche. Tout à coup, une musique étrange le tira de son sommeil. Il lui sembla entendre un chant qui venait du sein de la terre. Les couplets, qu'il ne comprenait pas, se terminait par un refrain bizarre :
Dalouna, Damorta ;
mais ce chant était si mélodieux qu'il ne put s'empêcher de s'y joindre. Alors, il vit s'échapper du tertre une centaine de nains qui l'entourèrent et se mirent à danser en rond, tandis qu'ils répétaient :
Dalouna, Damorta,
Si ta bosse
Est trop grosse
Laisse-la,
Dalouna, Damorta.
Puis soudain, le pauvre homme éprouva un soulagement inexprimable. Le poids qu'il avait sur les épaules avait disparu, et en se regardant de la tête aux pieds dans le ruisseau qui coulait sous yeux, il découvrit qu'il s'était transformé. Le petit bossu était devenu un jeune et beau seigneur, vêtu d'habits magnifiques, l'épée au côté, les poches pleines d'or.
Il ne tira point vanité de son bonheur et mit ses richesses à profit pour venir en aide aux besogneux et aux pauvres de la contrée. Aussi chacun prônait-il ses vertus, disant qu'il n'y avait point d'homme meilleur que lui et que si tous lui ressemblaient, le mal aurait vite disparu de la terre.
Bien des fois il pensait à son passé et il rendait intérieurement grâce aux nains de l'avoir délivré de son affreuse bosse.
La nouvelle de cette miraculeuse guérison courut bientôt tout le pays. Et depuis ce moment, il ne se passa point de jour qu'on ne vînt demander comment s'était opéré le prodige.
- C'est très simple, répondait le beau seigneur à tout le monde. J'ai entendu chanter Dalouna, Damorta et j'ai accompagné le chant : voilà tout.
Or, il y avait, à vingt lieues de là, un autre petit bossu encore plus difforme que ne l'avait été le premier, mais en outre méchant, paresseux, querelleur et si hargneux que tout le monde le craignait plus que le diable. Il battait sa mère et sa tante, donnait des coups de poing à tous ceux qu'il rencontrait et mordait les enfants qui se trouvaient sur son chemin.
- C'est sa bosse qui le rend si mauvais, disait-on.
Et sa mère et sa tante ajoutaient :
- S'il n'avait pas cette difformité qui le met sans cesse en colère, peut-être serait-il doux et bon.
A force de prières elles parvinrent à le décider à se laisser conduire en brouette au tertre habité par les nains. Les voilà donc en route, l'une tirant le brancards, l'autre poussant par derrière. Quand elles furent arrivées à l'endroit merveilleux, elles se mirent à chanter Dalouna ! Damorta ! et, après s'être époumonées, attendirent le résultat de leur invocation : mais leur attente fut vaine. Personne ne répondit à leur appel.
- Les nains veulent sans doute t'entendre toi-même, dirent-elles au petit bossu.
Et elles le supplièrent de chanter. Mais il se jeta sur elles et les assaillit à coups de pied. Puis il reprit sa place dans la brouette.
Tout à coup, il tressaillit. Les nains sortaient du tertre. Ils formèrent un cercle et entonnèrent le refrain :
Dalouna, Damorta,
Si ta bosse
Est trop grosse
Garde-la,
Dalouna, Damorta.
Alors cent d'entre eux apportèrent la bosse qu'ils avaient enlevée au bossu laborieux et bon et la placèrent comme un second étage sur celle du bossu méchant et paresseux.
Et les deux femmes furent obligées de retourner chez elles comme elles étaient venues, avec cette différence que le mauvais diable, au lieu de ne porter qu'une bosse, en avait maintenant deux.
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Conte hindou : Histoire de l'éléphant blanc
Dans une très vieille ville de l'Inde au joli nom de Patalipoutra, vivait, il y a bien longtemps, un blanchisseur. C'était un homme riche, car il avait une foule de clients qui lui apportaient régulièrement leur linge et tous leurs habits à nettoyer. Dans l'Inde, le soleil est si chaud que l'on est tout vêtu de blanc, ou du moins de couleurs claires, et la fine poussière qui monte du sol desséché salit si fort les vêtements qu'il faut les changer bien souvent ; et cela faisait au blanchisseur beaucoup de travail !
Chaque jour on le voyait, lavant, avec ses aides, dans l'eau du Gange, le fleuve sacré, les beaux saris des dames. Ces saris aux soies si douces, bleus, verts et or, longs de six mètres - les femmes s'y drapent puis s'en recouvrent la tête comme d'un voile - étincelaient en séchant au soleil. Il y avait bien aussi des pièces de cotonnades, mais les couleurs en étaient si fraîches qu'elles mettaient de la gaîté sur le sable où elles s'étalaient.
Et les dhôtis, sorte de pagnes blancs que les hommes enroulent autour de leurs hanches, illuminaient la terre de leur clarté.
Quand les clients étaient pressés, le blanchisseur tendait lui-même le tissu, le tenant par une extrémité alors que son fils aîné tirait sur l'autre. Ils l'agitaient doucement de bas en haut, de haut en bas. En un quart d'heure, le vêtement était sec et les clients étaient si satisfaits qu'ils se pressaient de plus en plus nombreux chez le courageux blanchisseur.
Sa maison basse, avec ses colonnes supportant une terrasse, était d'un goût parfait. Il y avait étendu de beaux tapis et mis de longs coussins confortables, sur lesquels on se reposait, le travail terminé, en bavardant avec des amis, les yeux fixés sur le Gange si large, si imposant en cet endroit.
Mais, comme il s'était enrichi par son travail, il était jalousé par un potier, son voisin. Celui-ci trouvait la maison du blanchisseur trop luxueuse, ses clients trop nombreux. Il s'employait à attirer les passants, installant devant sa porte les objets usuels qu'il confectionnait avec l'argile : des vases où l'eau se tient si fraîche, des assiettes pour recevoir le riz, des gobelets où l'on verse la boisson teintée de plantes aromatiques, de petites veilleuses où dansent les lueurs clignotantes qui éclairent les maisons et ornent les autels des dieux aux jours de fête. Tous ces objets étaient tentants. Et le potier avait, tout comme le blanchisseur gagné la confiance su roi dont il était le fournisseur.
Mais il récoltait moins d'argent que son voisin. Aussi résolut-il de lui jouer un vilain tour afin de le ruiner.
Un jour, il alla donc trouver le roi et lui tint ce langage : "Votre Majesté sait combien il serait glorieux pour Elle d'être le possesseur d'un éléphant blanc. Eh bien, je sais que le blanchisseur mon voisin a un procédé mystérieux qui ferait de votre éléphant royal, d'un gris presque noir aujourd'hui, un éléphant éclatant de blancheur. Votre Majesté serait ainsi le souverain le plus célèbre et le plus envié de l'Inde entière."
Le roi se mit d'abord à sourire, pensant que pareille transformation était chose impossible. Mais le potier avait l'air si sûr d'avoir surpris le secret du blanchisseur qu'il commença à croire pour de bon qu'il pourrait posséder bientôt un éléphant blanc.
Ce pauvre roi, qui n'était pas fort intelligent, désirait d'autant plus vivement être célèbre et admiré de tous !
Il convoqua donc le blanchisseur, et, pour rendre ses ordres plus solennels, il le reçut assis sur son trône, entouré de ses courtisans. Tous attendaient avec la plus grande curiosité la réponse du blanchisseur à la demande extravagante de leur maître.
Quand il se vit enjoindre de blanchir aussitôt l'éléphant royal, le blanchisseur, plein de bon sens, fut très tenté de faire résonner les voûtes du palais d'un énorme éclat de rire. Mais il savait le roi têtu et cruel. Il comprit bien vite qu'il fallait accepter, mais en rendant au potier le méchant tour que celui-ci lui avait préparé.
- Sir, dit-il, c'est chose facile pour moi, ce que Vous me demandez là. Cependant, il me faudrait faire tremper votre éléphant dans une très grande cuve emplie d'eau bien savonneuse. Or, je ne possède, malheureusement, pas de récipient assez vaste pour contenir un aussi gigantesque animal que celui de Votre Majesté. Mon voisin le potier pourra certainement, sur votre ordre, me le construire.
Le roi fit alors revenir en hâte le potier et lui ordonna de fabriquer un vase aux dimensions telles que l'éléphant pût y tenir à l'aise.
Le potier compris qu'à son tour il avait été joué et que le blanchisseur se vengeait cruellement de lui. Il savait, d'ailleurs, qu'il le méritait, et il essaya de sortir avec avantage du cas difficile où il s'était mis.
Il réunit en hâte ses parents et ses amis, les chargeant de lui apporter une énorme quantité d'argile. Ils en recueillirent de leur mieux, partout où ils en trouvèrent, la rapportant dans de larges corbeilles plates qu'ils plaçaient sur leurs têtes. Chaque fois qu'ils arrivaient dans le jardin du potier, ils déversaient leurs charges qui, s'ajoutant l'une à l'autre, formèrent bientôt une petite colline d'argile.
Alors on se mit au travail. Il fallut des jours et des jours pour confectionner une cuve immense, autour de laquelle, quand elle fut terminée, on se mit à danser de joie. Le blanchisseur allait enfin être ruiné !
Sur de longs bâtons que soutenaient leurs solides épaules, cinquante hommes portèrent en triomphe le long et large bassin jusqu'au palais du roi. Le potier avait fait appel, pour cette besogne, aux porteurs qui, dans les temples, soulevaient à la force de leurs bras les colossales statues des dieux, car seul ils lui semblaient assez robustes et assez exercés.
Ils furent accueillis par les félicitations du roi, qui du haut de sa terrasse, les avait regardés venir.
Le blanchisseur fut aussitôt convoquée. Il fit allumer un grand feu au milieu des jardins du palais. La baignoire de l'éléphant fut placée sur les bûches ; les servantes drapées dans leurs saries verts ou rouges, l'emplirent à l'aide de cruches d'eau puisées dans le Gange. La longue procession des femmes allant et venant, du fleuve au palais, dura une journée entière. Enfin la cuve fut pleine et, l'eau commençant à chauffer, on jeta dedans de grandes quantités de savon.
Le lendemain, l'eau était si mousseuse qu'elle ressemblait aux vagues de la mer, frangées d'écume. On laissa le feu s'éteindre, et les serviteurs qui, pour l'entretenir avaient abattu des arbres massifs, prirent leur repos. Au bout de trois jours, l'eau s'étant refroidie suffisamment pour ne pas brûler l'éléphant royal, il arriva conduit par son cornac.
Un peu surpris, car il n'avait jamais connu de bain en dehors des rivières où il aimait se rafraîchir, il consentit tout de même à pénétrer dans cette eau inaccoutumée. Mais en s'asseyant il fit éclater en mille morceaux la cuve d'argile, dont l'épaisseur était trop faible pour supporter un poids aussi considérable. L'eau se mit à couler en longs ruisseaux mousseux, et l'éléphant furieux, tapant de ses énormes pattes, faisait s'envoler par centaines les bulles de savon qui scintillaient comme des miroirs sous le soleil.
Et le potier dut recommencer son oeuvre. Il rassembla de nouveau tous ceux qu'il connaissait, les suppliant de l'aider.
Ils répondirent à son appel, et la cuve qu'ils édifièrent fut cette fois si lourde que deux cents hommes ne purent la porter.
On recommença encore et, en la soulevant les porteurs la brisèrent.
On réussit à en construire une autre, mais l'épaisseur des parois était telle que la chaleur de la flamme ne jamais réchauffer l'eau.
Les tentatives continuèrent ainsi pendant des années. Le potier perdit peu à peu tous ses amis, toute sa fortune. Il fut obligé enfin de renoncer à son entreprise et alla s'humilier devant le roi.
Celui-ci, furieux, le chassa : il ne pouvait lui pardonner de lui avoir fait espérer l'impossible. Ne s'était-il pas, lui, le prince de ce merveilleux pays, rendu ridicule dans l'attente vaine de cet éléphant blanc ?
Seul le blanchisseur avait été assez habile pour imaginer ce moyen vraiment ingénieux de se défendre du potier, en exigeant de lui une chose irréalisable.
Mais, comme il était bon, il eut pitié de la détresse de son méchant voisin ; il le sauva de la misère.
Et le blanchisseur vécut de longues années très heureux, car le roi avait compris la leçon et l'avait choisi pour son conseiller.
Conte Hindou par Marie-Simone RENOU
http://contesetlegendes.canalblog.com/archives/conte__leg...
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20/04/2008
Le présent
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Conte
Deux anges s'arrêtent passer la nuit dans la maison d'une famille riche. Les propriétaires acceptent de les laisser dormir dans une petite pièce très froide, située au sous-sol, au lieu de les accueillir dans leur chambre d'amis, et sans même leur proposer de partager leur repas.
Alors qu'ils font leur lit, à même le sol, le plus âgé des anges aperçoit un trou dans le mur et le répare. Le plus jeune lui demande pourquoi il fait cela, alors qu'ils ont été si mal reçus. L'ange lui répond "Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent".
La nuit suivante, les deux anges arrivent dans une ferme très pauvre, mais dont les propriétaires sont très hospitaliers. Après avoir partagé le peu de nourriture qu'ils avaient, le couple les laissent dormir dans leur propre lit afin qu'ils puissent avoir une bonne nuit de sommeil.
Le lendemain, à leur réveil, les anges trouvent le fermier et sa femme en pleurs, car leur unique vache, dont le lait était pour eux une bénédiction, gisait morte sur le sol.
Le plus jeune des anges, furieux, demande au plus âgé comment il a pu laisser faire cela. "La première famille avait tout, était méchante et tu l'as aidée, la deuxième avait peu, mais généreuse, et tu as laissé leur unique vache mourir." L'ange répond "Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent"
"Quand nous sommes restés dans le sous-sol de la maison de la première famille, je me suis aperçu qu'il y avait de l'or rangé dans le trou du mur au sous-sol. Etant donné que le propriétaire était aveuglé par l'argent et tellement rempli de haine qu'il ne voulait rien partager, j'ai bouché le trou afin qu'il ne retrouve plus cet or. Et la nuit dernière, lorsque nous étions endormis dans la chambre du fermier, l'ange de la mort est venu chercher sa femme; j'ai négocié avec lui et je lui ai donné la vache à la place de la femme"
(Un ange passe...)
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