13/11/2008
L'impératrice
Le Nombre Trois, l’Impératrice dans le livre de Thoth ; le Destin du Ternaire Divin ; dans l’Ennéade Héliopolitaine le Trois est Tefnout. C’est aussi la séduction et la manifestation des désirs, qui sera le principe des Formes animées qui ne pourront se manifester dans la sphère temporelle qu’en recevant la Conscience animatrice du Deux. La réunion de la Forme à la Conscience se faisant suivant l’état d’évolution karmique de cette dernière. Unification sans laquelle ni la Forme ni la Conscience ne pourraient se cristalliser, et resteraient en dissolution dans l’Océan infini du non manifesté le Zéro. Sur le plan planétaire Vénus sera la manifestation symbolique de ce pouvoir séducteur et attractif qui viendra attirer l’âme-de-vie dans la matière et le mâle vers la femelle, afin de permettre une fructification concrète. Le Nombre Trois est aussi un feu destructeur, celui qui va décomposer l’enveloppe qui protège le germe pour lui permettre son développement dans sa terre matricielle. Feu que nous retrouvons dans les passions amoureuses dévorantes, comme l’était la déesse Sekmet à tête de lionne de l’ancienne Égypte et qui personnalisait le principe de la puissance ignée du Nombre Trois. La couleur verte attribuée à Vénus sera aussi celle de la végétation dont la puissance du Nombre Trois est, au travers de l’arbre de vie, la fonction transformatrice par la métamorphose des formes. Il est donc, par cette fonction, le Nombre de la Magie Sacrée celui des miracles de la Nature qui parvient à unir le visible et l’invisible l’esprit et la matière, le haut et le bas, le subtil et l’épais, le fixe et le volatile. Eliphas Levi s’agissant du Nombre Trois écrivait :
Le ternaire est le dogme universel.
En magie, principe, réalisation, adaptation ; en alchimie, azoth, incorporation, transmutation : en théologie, Dieu, incarnation, rédemption ; dans l’âme humaine, pensée, amour et action ; dans la famille, père, mère et enfant. Le ternaire est le but et l’expression suprême de l’amour : on ne se cherche à deux que pour devenir trois.
Il y a trois mondes intelligibles qui correspondent les uns avec les autres par l’analogie hiérarchique :
Le monde naturel ou physique, le monde spirituel ou métaphysique, et le monde divin ou religieux.
De ce principe résulte la hiérarchie des esprits divisés en trois ordres, et subdivisés dans ces trois ordres toujours par ternaire.
Toutes ces révélations sont des déductions logiques des premières notions mathématiques de l’être et du nombre.
L’unité, pour devenir active, doit se multiplier. Un principe indivisible, immobile et infécond, serait l’unité morte et incompréhensible.
Si Dieu n’était qu’un, il ne serait jamais créateur ni père. S’il était deux, il y aurait antagonisme ou division dans l’infini, et ce serait le partage ou la mort de toute chose possible : il est donc trois pour créer de lui-même et à son image la multitude infinie des êtres et des nombres.
Ainsi il est réellement unique en lui-même et triple dans notre conception, ce qui nous le fait voir aussi triple en lui-même et unique dans notre intelligence et dans notre amour.
Ceci est un mystère pour le croyant et une nécessité logique pour l’initié aux sciences absolues et réelles.
Je ne m’attarderai pas davantage sur les implications du Ternaire Divin (Un, Deux, Trois), que j’ai suffisamment développé tant dans ce tome II, que dans le tome I, juste une précision qu’il convient de conserver à l’esprit, le Nombre Un, le Nombre Deux, et le Trois ne peuvent se concevoir séparément ; la création ne se manifeste que polarisée et dans les limites de temps et d’espace d’une forme, ce Ternaire étant un principe, il est contingent et toujours invisible et constitue la fameuse et universelle Sainte Trinité. Trinité que définit si bien le Ta-Tô-King :
Mes yeux s’écarquillent, et je ne le vois pas : il s’appelle l’Invisible. Mon ouïe est en alerte, et je ne l’entends pas : il s’appelle l’Inaudible. Mes mains se tendent et ne rencontrent rien : il s’appelle l’Impalpable. Trois aspects indéfinis qui font l’unité. En haut il n’est pas lumineux, en bas il n’est pas obscur. Son éternité défie même le temps. Il n’a pas de nom. Il vient d’un monde où rien de sensible n’existe. Car la lumière appelle l’obscurité et l’obscurité existe par la lumière. Le Tao est une forme sans forme, une image sans image. Il est l’Indéterminé. Si l’on marche devant lui, on ne voit pas son principe. Si l’on va derrière lui, il paraît sans fin. En suivant l’antique voie, on maîtrise le présent. Car le Tao est le fil qui guide l’homme à travers le temps.
Le Nombre Trois a pour lettre hébraïque Guimel, nom divin Gadol ( qui agit par les forces Aralym ).
Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :
Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche gutturale. Celui par lequel je le transcris, est d’une invention assez moderne, et lui répond assez imparfaitement. Plutarque nous apprend que ce fut un certain Carvilius, qui le premier, ayant ouvert une école à Rome, inventa, ou introduisit la lettre G, pour distinguer le double son du C : on se servait avant du C tout seul, au moyen duquel on représentait le G des Grecs. Comme image symbolique le Guimel hébraïque peint la gorge de l’homme, tout conduit, tout canal, tout objet creux et profond. Employé comme signe grammatical, il exprime l’enveloppement organique, et sert à produire toutes les idées dérivant des organes corporels et de leur action. Son nombre arithmétique est 3.
Tarot du Sépher de moïse®,
L’Impératrice, nombre 3
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10:42 Publié dans Tarologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarot de wirth | Facebook
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