13/11/2008
L'empereur
Le Nombre Quatre, l’Empereur dans le livre de Thoth, le début d’un nouveau ternaire (4-5-6) qui sera une déclinaison du premier sur une octave inférieure, et qui venant en deuxième position sera sous l’influence du Nombre Deux, la Conscience. Dans l’Ennéade Héliopolitaine le Quatre est Geb. Mais le Nombre Quatre est aussi le premier de ce deuxième ternaire, et il devient la déclinaison du Nombre Un (la Providence), dont il préfigure un nouveau germe (un centre dans un nouveau cercle de manifestations). Le Nombre Quatre sera donc la manifestation visible des principes du Ternaire Divin qui par essence reste invisible. Sur le plan planétaire nous avons vu qu’il était symbolisé par Kaîn/Soleil, lumière centrale de laquelle toute vie manifestée émane. Le Nombre Quatre est aussi l’entrée dans le monde de l’hétérogène et de l’expérience Nouménale de la Monade de l’âme-de-vie et de son libre arbitre ; liberté qu’elle devra assumer en faisant des choix à chaque croisée des chemins ; croix des quatre éléments, mais aussi point de jonction que forme le croisement du temps et de l’espace, du visible et de l’invisible, de la matière et de l’esprit, du haut et du bas, de la Foi et de la Raison, de l’évolution et de l’involution. Le Nombre Quatre est la fonction de cristallisation de la forme (Trois) ayant rencontré l’âme-de-vie (Deux) et dont le mouvement (la volonté) aura pour effet de manifester matériellement cette forme dans un milieu hétérogène activé par la perfectibilité. C’est aussi le principe de la Conscience (le Nombre Deux) qui se multiplie lui-même ; enfin, cette capacité de prolifération nous mènera à Dix selon le principe de la Tétractys pythagoricienne, par addition théosophique des quatre premiers Nombres (1+2+3+4 = 10). Dans l’ancienne Égypte la quatrième Puissance avait pour nom Kheper, dont la représentation hiéroglyphique était le scarabée. Scarabée qui était une des représentation du dieu solaire Râ, par analogie entre le cercle qui symbolisait ce dernier duquel toute vie s’engendre, et la boule presque parfaite que confectionne ce scarabée et qui servira d’abris et de nourriture à sa progéniture. Kheper était la puissance ignée de transformation qui fait germer. Concernant le Nombre Quatre Eliphas Levi écrivait :
Le grand agent magique se révèle par quatre sortes de phénomènes, et a été soumis au tâtonnement des sciences profanes sous quatre noms : calorique, lumière, électricité, magnétisme.
On lui a aussi donné les noms de tétragramme, d’Inri, d’azoth, d’éther, d’od, de fluide magnétique, d’âme de la terre, de serpent, de lucifer, etc.
Le grand agent magique est la quatrième émanation de la vie-principe, dont le soleil est la troisième forme.
En sorte que l’oeil du monde (comme l’appelaient les anciens) est le mirage du reflet de Dieu, et que l’âme de la terre est un regard permanent du soleil que la terre conçoit et garde par imprégnation.
La lune concourt à cette imprégnation de la terre en repoussant vers elle une image solaire pendant la nuit, en sorte qu’Hermès a eu raison de dire, en parlant du grand agent : Le soleil est son père, la lune est sa mère. Puis il ajoute : Le vent l’a porté dans son ventre, parce que l’atmosphère est le récipient et comme le creuset des rayons solaires, au moyen desquels se forme cette image vivante du soleil qui pénètre la terre tout entière, la vivifie, la féconde et détermine tout ce qui se produit à sa surface par ses effluves et ses courants continuels, analogues à ceux du soleil lui-même.
Cet agent solaire est vivant par deux forces contraires : une force d’attraction et une force de projection, ce qui fait dire à Hermès que toujours il remonte et redescend.
La représentation hiéroglyphique du Nombre Quatre dans les lames du livre de Thoth, est celle d’un puissant souverain assis sur un cube (incubation) portant sur son armure les symboles du soleil et de la lune, et tenant dans sa main droite le sceptre de la toute puissance de ses pouvoirs de manifestation dans la sphère hétérogène, et dans la main gauche celui d’un globe surmonté d’une croix que nous pourrions interpréter comme la sphère de matérialisation des quatre éléments, la sphère organique et temporelle. Je renvoie au chapitre IV, pour une parfaite correspondance entre ce Nombre Quatre et la nature réelle de sa toute puissance comme enseignée dans les Tables de la Loi.
La sentence du Ta-Tô-King qui me paraît résumer le mieux ce Nombre Quatre est la suivante :
Ainsi, immense est le Tao. Immenses le ciel et la terre. Immense l’être. >Quatre immensités dans l’univers, dont l’être. L’homme épouse le rythme de la terre, la terre s’accorde avec le ciel, le ciel s’harmonise avec le Tao. Le Tao est la loi, la voie de la nature. Et la voie demeure, éternelle.
Le Nombre Quatre a pour lettre hébraïque Daleth, nom divin Dagul ( le plus élevé, le glorieux ).
Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :
Ce caractère appartient, en dualité de consonne, à la touche dentale. Il paraît que dans son acception hiéroglyphique, il était l’emblème du quaternaire universel ; c’est-à-dire de la source de toute existence physique. Comme image symbolique, il représente le sein, et tout objet nourricier, abondant. Employé comme signe grammatical, il exprime en général l’abondance née de la division : c’est le signe de la nature divisible et divisée. L’hébreu ne l’emploie point comme article, mais il jouit de cette prérogative en chaldaïque, en samaritain et en syriaque, où il remplit les fonctions d’une sorte d’article distinctif. Son nombre arithmétique est 4.
Tarot du Sépher de moïse®,
L’Empereur, nombre 4
- © C.Le Moal 2006 - Déposé SGDL - Marque déposée.
10:46 Publié dans Tarologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarot de wirth | Facebook
Les commentaires sont fermés.