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03/10/2011

Le jeu des miroirs

jeu_des_miroirs_w.jpgA droite, la Porte de l’Est: votre capacité à vous réveiller. La part de vous-même qui vous donne de l’élan, vous pousse à avancer dans la vie. Liée au printemps et à l’aube.

cartes_miroirs09.jpg9 - S'ALLEGER

« Ma chaise que happe l’abîme Est-ce celle du condamné » ? « La terre lourde se souvient, Oiseau, d’un monde aérien, Où la fatigue est si légère »...

Le symbole
Le monde aérien de l’oiseau symbolise la légèreté et l’équilibre que nous aimerions acquérir, lorsque nous nous voyons pris dans le tourbillon de nos activités effrénées, comme dans un abîme sans fond. Nous nous épuisons à chercher sans cesse ce qui peut nous satisfaire...

Quel est votre visage ?
Vous êtes un oiseau, vous pouvez voler où bon vous semble et faire ce que vous voulez : où allez-vous et que faites-vous pour
satisfaire vos envies ? Quelle activité vous donne l’impression de vous alléger, de vous détendre vraiment, la pensée au repos ?

Pour accueillir ce que vous êtes...
Contemplez l’espace, le monde aérien, sa transparence, son immensité... Puis, voyez qu’il coïncide parfaitement avec votre
champ de vision, votre espace conscient, immobile, immuable. Soyez pleinement cette conscience. Ressentez simplement ce que
vous êtes : cet espace céleste sans limites ni danger, ces vibrations, cette énergie spacieuse qui s’offre à vous sans cesse. Tout n’est-il pas maintenant plus léger, même votre fatigue ?

cartes_miroirs46.jpgEn bas, la Porte du Sud: votre aptitude à vous épanouir dans la détente. La ressource qui vous permet de goûter et d’aimer. Liée à la chaleur lumineuse de l’été et de midi.

46 - L'ESPRIT

« Son front bourdonne de pensées / Qui s’échappent en oiseaux gris Et se dissolvent dans la nuit / Malgré leurs plumes hérissées. »

Le symbole
Les oiseaux symbolisent les pensées et leur cage ouverte représente l’esprit. Les pensées sont à la fois rattachées au corps physique (par le cerveau) et aériennes, attirées vers un ailleurs ou un absolu. Elles peuvent être vives, légères (l’Esprit curieux), méthodiques, raisonnables (l’Esprit d’analyse), sensibles aux paradoxes et au langage philosophique, voire symbolique (l’Esprit de synthèse), ou encore capables de se taire pour laisser résonner le silence, le mystère même d’être (l’Esprit d’accueil). Mais les pensées ressemblent souvent à des idées en bataille ! Il s’agit donc de les canaliser d’une manière ou d’une autre...

Quel est votre visage ?
Visualisez votre esprit comme une cage fermée où voltigent les pensées. Comment sont ces oiseaux ? Décrivez-les en quelques mots. Puis, laissez la cage s’ouvrir : que deviennent vos pensées ?

Pour accueillir ce que vous êtes...
Laissez votre esprit s’exprimer... Donnez libre cours à vos rêves d’évasion tout en vous ancrant dans les sensations physiques.
Quels sont ces rêves ? Maintenant, regardez autour de vous : voyez les pensées ou les souvenirs qui brouillent la clarté de votre vision. Laissez s’éclaircir votre champ de vision : dans cette transparence, regardez les choses autour de vous et leur étrange langage de formes et de couleurs, sans chercher à le déchiffrer. En même temps, écoutez votre propre silence, qui peut accueillir, sans les juger, toutes vos pensées.

A gauche, la Porte de l’Ouest: ce que vous prenez pour votre problème principal. C’est le visage que vous n’acceptez pas en vous actuellement. Si vous l'acccueillez pleinement, il vous aidera à vous épanouir. Liée au déclin du jour ou de l’automne, qui nous réserve pourtant une abondance de fruits mûrs.

cartes_miroirs30.jpg30 - LE PHILOSOPHE

« Il s’élève d’un pas si sûr Qu’en même temps il se descend Et dans sa solitude chère Il jouit de ses deux contraires. O escalier inextricable [...] Tes degrés ne vont nulle part. »

Le symbole
L’escalier philosophe symbolise le désir de comprendre les paradoxes de la réalité. Il obéit au destin qui l’entraîne, construisant, pierre après pierre, le sens de l’histoire du monde où il vit. Mais il peut se sentir plein de doute et de confusion, et redescend sur terre, acceptant avec patience l’apparente absurdité du monde.

Quel est votre visage ?
Visualisez-vous comme un escalier qui s’élance vers le ciel. Décrivez-le. À partir de cette image, pouvez-vous dire ce qui donne un sens à votre vie ? Quelle situation vous donne parfois l’impression de monter et de descendre en même temps ou que la vie n’a aucun sens ?

Pour accueillir ce que vous êtes...
Observez vos pensées, voyez leur mécanicité. Puis, rappelez-vous un moment de votre passé : voyez aussitôt que celui-ci n’existe que dans vos souvenirs, qui sont forcément... présents. Ensuite, pensez à votre avenir : n’existe-t-il pas lui aussi sous la forme d’un projet présent ? Pourquoi ne pas vous installer le plus souvent possible dans la réalité présente, votre seul guide possible vers la sagesse ?

En haut, la Porte du Nord: votre visage caché. La part de vous qui vous fait peur, comme un démon caché dans l’ombre et qu’il faut apprivoiser. Liée au froid et à la nuit de l’hiver, qui permet aussi de se retrouver soi-même, dans la chaleur de sa propre intimité...

cartes_miroirs18.jpg18 - ETRE LE REGARD

« Mais tourne-toi plutôt vers cette grande glace, Affronte ce visage issu de maintenant, / Ou combien de fois faudra-t-il te redire / Que le reste n’est plus que mort et souvenir, Et que, seul, ton regard qui ne peut se rider / Sait venir de si loin pour aboutir si près / Qu’il te donne le vertige des précipices [...] ».

Le symbole
Le visage qui surgit dans le miroir est notre reflet actuel, qui est aussi notre seule réalité : tout le reste (les visages du passé) n’est que mort et souvenir, c’est-à-dire pure illusion. Est-ce tragique ? Non ! Il existe un point commun à tous ces visages : notre regard, qui échappe au temps...

Quel est votre visage ?
Observez votre visage dans un miroir sans le juger, tel qu’il est. En ce moment précis, il n’y a pas d’autre réalité. Tous vos visages passés ont disparu sans laisser de trace sur le miroir... Ce visage ci va lui aussi changer, se dégrader, pour un jour disparaître. Il n’est qu’une forme dans le miroir. Il ne peut pas vous ressembler ! Toujours dans le miroir, observez l’éclat de votre regard et essayez de qualifier cet éclat par un adjectif. Voyez bien qu’aucune ride ne pourra affecter cette lumière.

Pour accueillir ce que vous êtes...
Cessez alors d’affronter ce visage pour vous intéresser à ce qui regarde en vous-même. Contemplez votre regard de l’intérieur, ici, et non là bas, dans le miroir : c’est un champ de vision immense, profond, infini ! Mais ne craignez aucun vertige : cet espace si pur et spacieux n’est-il pas votre visage éternel ? Dans cette éternité lumineuse, regardez avec bienveillance le visage éphémère du miroir : il est parfait parce qu’il est unique (les autres n’existent plus du tout) et donc... incomparable !

 

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