Cette figure nue est assise sur la feuille de lotus de la perfection, contemplant la beauté du ciel nocturne. Elle sait que « chez soi » n’est pas un lieu physique mais une qualité intérieure de relaxation et d’acceptation. Les étoiles, les roches, les arbres, les fleurs, poissons et oiseaux – tous sont nos frères et sœurs dans cette danse de la vie. Nous, les êtres humains avons tendance à l’oublier tandis que nous poursuivons nos objectifs personnels et croyons que nous devons nous battre pour obtenir ce dont nous avons besoin. En fait, notre sens de la séparation n’est qu’une illusion engendrée par les étroites préoccupations du mental.
Être "dans un vide" peut être déroutant et même effrayant.
Rien auquel se raccrocher, le sens de l’orientation à disparu, pas même une indication sur les choix ou les possibilités à venir.
Mais c’est exactement cet état de pur potentiel qui existait avant la création de l’univers.
La seule chose que vous puissiez faire maintenant est de vous détendre dans cette vacuité, de vous laisser absorber par le silence entre les mots… Observez ce vide entre l’inspiration et l’expiration et chérissez chacun des moments de cette expérience. Quelque chose de sacré est sur le point de naître.
Au-delà du mental, il y a une conscience qui est intrinsèque, qui ne vous est pas donnée par l'extérieur, qui n'est pas une idée. À ce jour, il n'y a aucune expérience qui ai trouvé un centre quelconque dans le cerveau qui correspondrait à la conscience. Tout le travail de la méditation est de vous rendre conscient de tout ce qui est "le mental" et de vous en désidentifier. Cette séparation même est la révolution la plus importante qui puisse arriver à l'homme.
Vous pouvez maintenant faire et agir sur seulement ce qui vous rend plus joyeux, sur ce qui vous accomplit, sur ce qui vous donne de la satisfaction, sur ce qui fait de votre vie une oeuvre d'art, une beauté. Cela est seulement possible si le maître en vous est éveillé. Pour l'instant le maître dort à poings fermés et le mental, le serviteur, joue le rôle du maître. Le serviteur est créé par le monde extérieur, il suit le monde extérieur et ses lois.
Une fois que votre conscience devient une flamme, elle brûle tout cet esclavage que le mental a créé. Il n'y a aucune félicité plus précieuse que la liberté, qu'être le maître de votre propre destinée.
Osho
Commentaire :
Le maître dans le Zen ne domine pas autrui, il est maître de lui-même. Cette maîtrise de soi se reflète dans chacun de ses gestes, chacune de ses paroles.
Il n'est pas un professeur avec une doctrine à transmettre, ni un messager supranaturel en ligne directe avec Dieu, mais simplement quelqu'un qui est devenu un exemple vivant de ce formidable potentiel qui réside en chaque être humain. Dans les yeux du maître le disciple trouve le reflet de sa propre vérité. Dans le silence de la présence du maître, le disciple accède plus facilement à son propre silence. La communauté de chercheurs qui émerge autour d'un Maître devient un champ d’énergie qui soutient chaque individu unique dans la recherche de sa propre lumière.
Lorsque cette lumière est trouvée, le disciple comprend que le maître extérieur était uniquement un catalyseur, un artifice pour provoquer le réveil de l'être intérieur.
L’énergie du Tout a pris possession de vous. Vous êtes possédé, vous n’êtes plus, l’Un existe. Arrive maintenant un temps précieux. Il vous sera facile de vous reposer intérieurement, de sonder les profondeurs de votre propre silence intérieur jusqu’au point où il rencontre le silence de l’univers. Il n’y a rien à faire, nulle part ou aller et la qualité de votre silence intérieur transpire dans tout ce que vous faites.
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