27/11/2007
The Queen
Admiré le majestueux talent d'Helen Mirren, qui passe avec aisance et dignité d'Elizabeth 1ère à Elizabeth II, sous la direction de Stephen Frears : pas étonnant que l'actrice ait emporté le prix d'interprétation féminine de la Mostra de Venise. Il était très intéressant de montrer la femme et l'être humain qui co-existent avec les fonctions et l'image de la reine, souvent dépeinte comme un anachronisme déshumanisé ; en effet, le scénario décrit avec intelligence et subtilité les difficultés qu'Elizabeth peut rencontrer dans sa volonté de rester intègre et fidèle aux principes de son rang, de son éducation et des valeurs héritées de la monarchie, et à la fois d'être moderne afin de répondre aux attentes de ses sujets, malgré tout attachés à la tradition britannique qu'elle représente.
On se rend compte à travers ce film combien il a dû être difficile pour la Reine de gérer le comportement rebelle de son ex belle-fille, qui était icônisée en tant que princesse du peuple et des grandes causes humanitaires de la planète, mais bafouait les valeurs de la Couronne en ayant une relation amoureuse publique avec Dodi Al-Fayed, appartenant à une famille musulmane à laquelle la Grande-Bretagne a toujours refusé la nationalité britannique, refusant de se soumettre au pouvoir de l'argent...
Sans doute a-t-elle réalisé que ce n'était que le prix fort à payer, pour avoir acquiescé au mariage arrangé de Charles et Diana, et préféré les apparences et l'apparât de ce faux conte de fées, au préjudice de la relation sentimentale existant entre le Prince de Galles et Camilla Parker-Bowles, Carabosse aujourd'hui légitimée aux côtés de l'homme qu'elle a toujours aimé (sur les terrains de polo ?)
J'ai beaucoup apprécié le clin d'oeil du réalisateur dans les scènes où elle est confrontée au cerf royal de Balmoral : humour british à 100 %.
A voir absolument.
(Palais Royal)
18:10 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
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