Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/09/2007

L'échec amoureux, la rupture

5ab4edb3f9e9e97b2682a9be1ff68351.jpgLu dans le Glamour de ce mois-ci ces deux témoignages, ainsi que le commentaire très pertinent de la psychanalyste Isabel Korolitski.

- Valérie, 36 ans : "J'ai vécu une série d'accumulation d'échecs amoureux. Je suis devenue blasée, partant du principe que le schéma était toujours le même et que j'en avais marre de me prendre des murs dans la tête. Tout est parti d'une relation qui m'a fait énormément souffrir (...) avec cet homme-là, j'avais laissé tomber mes défenses, je n'avais pas envie de me protéger (...) j'ai voulu y croire. Après cette histoire, je me suis repliée sur moi, j'ai commencé à fuir les hommes. (...) J'ai réalisé grâce à (ma psy) que ce qui s'est passé avec cet homme-là, au-delà d'une période de deuil normal, m'avait permis de me draper dans un rôle de victime. (Elle) m'a fait comprendre que c'était (...) une façon de me protéger de la souffrance de nouvelles rencontres. Elle m'a aussi permis de voir que j'avais une vision du couple et de l'amour scintillante comme au cinéma. D'où mes échecs. Les hommes qui m'attirent ont (...) changé : ils sont moins autodestructeurs, plus respectueux envers moi."

Commentaire de la psy : "On voit beaucoup de jeunes femmes, plutôt élevées comme des hommes, qui sont pour leur mère à la fois des objets phalliques, leur soutien, leur enfant joyeux. Elles ont souvent fait de grandes études, et ont une belle carrière. Elles se disent "tout va bien dans ma vie...sauf ma vie amoureuse". Elles ne savent pas ce que c'est d'être une femme, de donner de la place à un homme, de laisse vivre une partie de soi. Elles sont en rivalité avec les hommes, et inconsciemment, ne les autorisent pas à venir à elles. Parfois, ce sont aussi des femmes attristées par la vie de leur mère (qui s'est "sacrifiée pour ses enfants") comme s'il fallait la sauver, vivre la vie qu'elle aurait rêvé avoir. Elles ne cherchent pas un homme, elles cherchent avant tout un gendre idéal pour leur mère. (...) Ces femmes-là sont si vivantes qu'elles attirent des gens qui ne vont pas supporter leur vie, qui vont avoir envie de la casser."

- Mona, 33 ans : "A 22 ans, j'ai eu une grande histoire d'amour avec un homme. C'était fort et intense entre nous. On est partis en vacances ensemble dans la maison de mes parents, c'était la première fois qu'on faisait quelque chose d'un peu officiel, il m'a dit "je t'aime" pour la première fois. Deux jours après notre retour, il m'a quittée. Ca m'a brisée. Et durablement abîmé ma confiance dans les hommes. A partir de là, j'ai accumulé les aventures (...) d'un soir. Parallèlement, je me suis réfugiée dans le plaisir de manger. Je ne suis pas devenue boulimique, loin de là, mais c'est vrai que j'ai compensé mon manque d'affection par la bouffe. J'ai pris une dizaine de kilos, et ça n'a pas arrangé mon problème de confiance en moi. J'ai (repris confiance en moi) en reprenant possession de mon corps. J'ai perdu 7 kg, et depuis, j'ai une meilleure perception de moi."

Commentaire de la psy : "Mona a vécu une rupture de l'ordre de l'accident. Ca l'a replongée dans un état d'angoisse, de perte et d'abandon très archaïque. Pour guérir, on a tendance à (se mettre dans des situations permettant de "revivre" plusieurs fois la perte. Quant à la prise de poids, ce sont des kilos de deuil, pas des kilos de vie. On s'enrobe souvent pour se protéger. Pouvoir se remettre au régime, c'est refaire de la place pour la rencontre, et non pas (...) coller à un standard (car on peut plaire avec 10 kg de trop).

Commentaires

Purée, il est déprimant ce post, j'ai 20 ans et je me vois devenir comme Valérie. J'ai l'impression que mon ex vient de me tuer et je veux bien prendre ma revanche sur ma vie mais je pense toujours à lui de diverses façons (incompréhension, envie de le tuer, de lui donner une autre chance dont il ne veut pas, de l'aimer encore)...

Écrit par : Sphinx | 08/06/2008

Les commentaires sont fermés.