11/10/2009
Phénomènes
Surgi de nulle part, le phénomène frappe sans discernement. Il n'y a aucun signe avant-coureur. En quelques minutes, des dizaines, des centaines de gens meurent dans des circonstances étranges, terrifiantes, totalement incompréhensibles. Qu'est-ce qui provoque ce bouleversement radical et soudain du comportement humain ? Est-ce une nouvelle forme d'attaque terroriste, une expérience qui a mal tourné, une arme toxique diabolique, un virus qui a échappé à tout contrôle ? Et comment cette menace se propage-t-elle ? Par l'air, par l'eau, ou autrement ?
Pour Elliot Moore (Mark Wahlberg), professeur de sciences dans un lycée de Philadelphie, ce qui compte est d'abord d'échapper à ce phénomène aussi mystérieux que mortel. Avec sa femme, Alma (Zoe Deschanel), ils fuient en compagnie d'un ami, professeur de mathématiques, et de sa fille de huit ans.
Très vite, il devient évident que personne n'est plus en sécurité nulle part. Il n'y a aucun moyen d'échapper à ce tueur invisible et implacable.
Pour avoir une mince chance de survivre, Elliot et les siens doivent à tout prix comprendre la véritable nature du phénomène, et découvrir ce qui a déchaîné cette force qui menace l'avenir même de l'espèce humaine...
C'est en traversant les paysages verts et luxuriants du New Jersey que Night Shyamalan a eu l'idée de Phénomènes. Il se souvient : "Je rentrais à New York, c'était une journée magnifique et les arbres bordaient la route. Je me suis brusquement demandé ce qui se passerait si la nature se retournait contre nous. En un instant, j'avais toute la structure de l'histoire, les personnages s'imposaient d'eux-mêmes. J'en étais ravi parce que les films sont toujours meilleurs et plus accessibles quand c'est la structure qui prédomine. Avant même d'avoir écrit un mot du scénario, je savais que je voulais un style particulier pour ce film. J'avais envie de faire quelque chose d'électrique, d'acéré et de dynamique". Night Shyamalan envisageait de créer une sorte de vision contemporaine biaisée des thrillers paranoïaques de l'époque de la guerre froide des années 50 et 60. Ces films divertissaient tout en jouant sur l'anxiété, créant un sentiment de catastrophe imminente qui vous tenait en haleine. Et sous des dehors de divertissement, ils remettaient aussi subtilement en cause la direction que prenait la société. Des corbeaux vengeurs de Alfred Hitchcock au Godzilla atomique, sans oublier les végétaux de L'Invasion des profanateurs de sepultures de Don Siegel, bien des classiques du suspense fonctionnaient comme des films d'horreur, tout en laissant les spectateurs s'interroger sur la possibilité d'un monde où la Terre continuerait à exister... mais sans les humains. M. Night Shyamalan souhaitait retrouver dans Phénomènes la même force directrice, ce sentiment permanent d'incertitude et de peur. Mais il a franchi un pas de plus en envisageant la forme de disparition du genre humain la plus difficile à imaginer. Il commente : "Ce qui est vraiment effrayant ici, c'est que les gens se mettent à agir d'une façon radicalement opposée à celle dont ils sont supposés se conduire. Un comportement inexplicable est toujours très perturbant, et il y a beaucoup de comportements tabous dans cette histoire. Qu'est-ce qui assure la survie de l'espèce ? L'instinct de rester loin de ce qui peut nous tuer, nous blesser ou nous nuire, l'instinct de protection de nous-mêmes et des nôtres. Mais que se passerait-il si cet instinct disparaissait ? Tout basculerait incroyablement vite..."
Intéressant d'un point de vue cinématographique (la référence au style Contes de la crypte est plutôt réussie), mais très chiant.
15:26 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook
Commentaires
Il semble que M. Night Shyamalan a bien du mal à confirmer après le succès public et critique de Sixième Sens. Ses autres films ont eu des critiques en demi-teinte.
Écrit par : Oléron | 15/10/2009
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