09/10/2009
Dinausaur (not) Junior
REUTERS - Une trentaine d’empreintes de dinosaures sauropodes datant de 150 millions d’années ont été authentifiées dans l’Ain, une découverte présentée par les chercheurs comme unique au monde.
Ces traces, en très bon état de conservation, et mesurant entre 1,50 mètre et 2 mètres de diamètre, ont été découvertes sur le site de Plagne, dans le massif du Jura, par une équipe de chercheurs du CNRS et de l’université Claude Bernard de Lyon.
"C’est une découverte exceptionnelle et unique au monde par la taille des empreintes, mais également par la longueur de la piste", a déclaré mardi à Reuters Pierre Hantzpergue, professeur de géologie à Lyon.
"La piste des sauropodes a été dégagée sur environ 150 mètres, mais nous pensons pouvoir la suivre sur plusieurs centaines de mètres", précise-t-il.
Les sauropodes, dont le genre le plus connu est celui des diplodocus, étaient des dinosaures à long cou et à longue queue mesurant une trentaine de mètres de long et pesant entre trente et quarante tonnes.
La découverte des traces dans l’Ain a été réalisée en avril dernier par les membres d’une société naturaliste amateur, spécialisée dans la géologie et la paléontologie. Elle a été authentifiée pendant l’été par les chercheurs du CNRS et de l’université de Lyon.
"Ils avaient déjà découvert un petit gisement en 2004 et poursuivaient leurs recherches dans le secteur quand ils sont tombés sur ce site", rapporte Pierre Hantzpergue.
Des opérations de débardage de bois avaient érodé le sol à cet endroit, laissant apparaître les empreintes. Chaque pas se présente sous la forme "d’une vaste dépression d’environ 1,50 mètre de diamètre, ourlé d’un débordement de boue".
Les pas ont été imprimés dans une boue calcaire qui a durci avant d’être recouverte par une nouvelle couche de boue calcaire, aujourd’hui durcie comme de la pierre, ce qui a permis leur conservation exceptionnelle.
Les chercheurs espèrent désormais exhumer plusieurs milliers d’empreintes s’organisant en une ou plusieurs pistes de locomotion, ce qui devrait leur permettre d’identifier le nombre d’animaux ayant transité dans la région.
Le but est également de déterminer ce que les dinosaures faisaient sur cette piste. "L’hypothèse la plus probable est qu’ils recherchaient leur nourriture", explique le chercheur, précisant que le secteur était à l’époque une plaine située en bord de mer.
Les travaux de recherche sur le site de Plagne devraient se poursuivre pendant au moins trois ans.
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