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01/06/2006

Starlette party

baoli03.jpgAlors que le jury du Festival de Cannes 2006 était en train de délibérer sur l'attribution des fameuses palmes, je dînais dans une ambiance glamour à souhaits, en vraie starlette, à deux pas du Martinez, au restaurant du 3.14. Le décor éphémère aménagé sur la plage, moitié 70, moitié africain, était plutôt soigné, pas très original, mais je lui ai décerné une mention spéciale pour la lumière tamisée rose fuschia très Miami Beach.
 
La carte était prétentieuse car les saveurs annoncées d'une cuisine fusion n'étaient pas au rendez-vous, ma salade de beignets de gambas aurait pu sortir d'un fast-food asiatique bien que joliment présentée, et mon médaillon de veau aux truffes blanches et au parmesan n'avait aucun goût malgré le jus de viande dans lequel il était servi mais dans lequel il n'avait manifestement jamais mariné, à mon grand désarroi. Pour couronner le tout, la seule bouteille de vin rouge disponible était d'une acidité épouvantable.
 
Fort heureusement, la faune était divertissante : vrais et faux looks "descente de yacht", putes de luxe en tous genres aux jambes vertigineuses, juchées sur des escarpins entièrement strassés, émule des Milli Vanilli, ainsi qu'une espèce de Lenny Kravitz raté.
 
Très people, malgré tout. La serveuse m'ayant pris pour une japonaise (ce que j'ai pris pour un compliment fashion) m'a apporté la carte en anglais.
 
Direction le Baoli, haut-lieu des nuits cannoises, où nous avons passé une soirée endiablée dans un décor inspiré d'un palais indonésien.
 
Petite minute culturelle : Baöli signifie "puits profonds dans lequel repose une eau vénérée", un nom parfaitement approprié pour cet endroit "culte" où les cocktails ressemblent à des élixirs divins que l'on sirote avec de très longues pailles plantées dans un énorme vase.
 
Un clone de Bowie m'a fascinée, Mukluk était sous l'emprise du cocktail, son chéri était hilare à la vue d'une vertigineuse brésilienne en robe de soirée année 80 sculptée à la chirurgie plastique, la blonde de service dansait pieds nus sur un pouf, et un contingent de putes en sacs griffés peuplait la piste.
 
Tandis que le valet de parking garait une superbe Countach bleu nuit, et que la blonde - celle qui dansait sur le pouf et qui était complètement pétée, faisait une fixation sur un cône de chantier, nous sommes partis au V.I.P room, qui n'avait de V.I.P que le design, vu la population de type Banlieue 13, à l'exception des lap danseuses de la "Secret room", cousines version trash d'Adriana Karembeu et qui prenaient des poses suggestives sur un lit rond.
 
Le bar "Icecube" entièrement fait de glace qui se trouvait sous un igloo de plastique était fermé, à notre grand dam, mais j'ai pu en avoir un aperçu dans l'émission "La Party" de Frédéric Taddéi (Paris dernière), diffusée le lendemain sur Canal + dont j'ai enregistré quelques extraits en souvenir de cette soirée.
 
En parfaites fashion-victims et fières de l'être, je précise que Mukluk portait un Cheap Monday étiquette, un top Chloé blanc  et rubans turquoise, une ceinture glam-rock argentée, des escarpins gris clair en daim Les prairies de Paris, et un Balenciaga noir ; et moi, le même slim noir, un top dos nu couleur taupe Bill Tornade, une ceinture vintage à têtes de mort, des escarpins en croco marron assortis à mon Silverado Chloé marron.
 
Yes WE ARE.

Commentaires

Je te connaissais déjà comme étant un électron libre sur la planète fashion. Un style totalement inimitable et une philosophie inégalable.
Mais aujourd'hui, je viens de découvrir un écrivain plein de talent avec un style accrochant qui donne envie de devenir insomniaque rien que pour finir terminer le livre.
A quand un premier best-seller, j'achète direct avec une dédicace bien sûr.

Écrit par : sandrine | 02/03/2009

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