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10/12/2008

Tarot de la transformation : la relation

La Carte La Signification
1 La première carte représente Vous et ce que vous apportez à la relation - ou l´enseignement que vous pouvez en tirer
2 La deuxième carte représente l´Autre personne et ce qu´il ou elle apporte à la relation
3 La troisième carte représente la dynamique de la relation - la qualité ou le goût de cette interaction entre vous deux
4 La quatrième et dernière carte représente la prise de conscience éclairée de cette relation - et contient la clé de son plus haut potentiel.

transf042Worry.jpg42. L'inquiétude

La vieille femme dans l'autobus
Vous êtes-vous jamais rendu compte d'une chose ? Le présent est toujours merveilleux, le présent est toujours heureux. L'inquiétude et la souffrance proviennent soit de ce que vous avez voulu faire dans le passé et que vous n'avez pas pu faire, soit de ce que vous voulez réaliser dans le futur sans savoir si vous le pourrez ou pas. Avez-vous jamais remarqué, avez-vous jamais considéré cette petite vérité, que dans le présent la souffrance n'existe pas, non plus que l'inquiétude ? C'est la raison pour laquelle le présent ne perturbe pas le mental; c'est l'anxiété qui le perturbe.

Il n'y a pas de souffrance dans le présent. Le présent ne connaît pas la souffrance, le présent est un si court instant que la souffrance ne peut pas le pénétrer. Seul le paradis s'accorde avec le présent, pas l'enfer. L'enfer est trop grand ! Le présent ne peut être que paix, ne peut être que bonheur.

J'ai entendu l'histoire d'une vieille dame qui voyageait dans un bus et qui était anxieuse, tracassée, ne cessant de demander le nom de chaque station.

L'inconnu assis à côté d'elle lui dit: "Détendez-vous, ne vous faites pas de souci, le contrôleur annonce tous les arrêts, mais si vous êtes trop inquiète je vais l'appeler. Vous pourrez lui dire où vous voulez descendre, il en prendra note et vous pourrez vous détendre".

Il appela le contrôleur et la dame lui dit: "Je vous en prie, n'oubliez pas, je ne veux pas manquer mon arrêt, il est urgent que j'arrive à destination".

"D'accord" répondit le contrôleur "j'en prends note, bien que sans que vous me le demandiez, j'annonce chaque station. Mais j'en prends note malgré tout et je viendrai spécialement vers vous pour vous indiquer votre arrêt. Détendez-vous, ne vous inquiétez pas".
Fébrile, tremblante et terriblement tendue la femme lui dit: "D'accord, notez que je dois descendre au terminus".

Si vous descendez au terminus, pourquoi vous inquiéter ? Comment pourriez-vous le rater ? C'est impossible de le rater !
Dès que vous vous reposez, dès que vous vous détendez, vous prenez conscience que l'existence bouge, avance pour atteindre les plus hauts sommets et vous faites partie de l'existence. Vous n'avez pas besoin d'avoir d'autres ambitions. C'est cela la détente; se détendre, renoncer à tout but privé, laisser tomber toute ambition, toute projection de l'ego. Alors la vie devient mystère. Vos yeux se rempliront d'émerveillement, votre cœur sera plein de vénération.
Nous n'avons pas à devenir quelque chose, nous le sommes déjà. C'est tout le message des êtres éveillés; vous n'avez rien à atteindre, cela vous a déjà été donné. C'est le cadeau de Dieu. Vous êtes déjà là où vous devriez être, vous ne pouvez pas être ailleurs. Il n'y a nulle part où aller et rien à atteindre et parce qu'il n'y a nulle part où aller ni rien à atteindre, vous pouvez rendre grâce. Alors il n'y a plus de hâte, plus d'inquiétude, plus d'anxiété, plus d'angoisse, plus de peur d'être un raté. Vous ne pouvez pas rater. Dans la nature même des choses il est impossible d'échouer car ce n'est pas du tout une question de succès.

transf052Repentance.jpg52. Le repentir

Quand Shibli a jeté la rose

Si vous avez fait quelque chose de mal allez trouver la personne et demandez-lui humblement pardon. Elle est la seule à pouvoir vous pardonner, personne d'autre. Souvenez-vous que la signification du mot "péché" est "manque de mémoire"; aussi maintenant n'oubliez pas et ne faites plus la même chose sinon votre demande de pardon n'a pas de sens.
Soyez prudent, soyez alerte, soyez conscient et ne refaites plus de nouveau la même chose. Souvenez-vous de ne plus commettre cette faute de nouveau; cela doit devenir une décision en vous, alors vous vous repentez réellement.
Le repentir peut devenir un phénomène extrêmement profond en vous si vous comprenez là où est la responsabilité. Alors, même une petite chose, si elle devient repentir, pas seulement avec des mots, pas superficiellement, si elle pénètre jusqu'à vos racines et que celles-ci se repentent, si tout votre être tremble, est ébranlé et pleure, si vos larmes jaillissent, pas seulement de vos yeux mais de chaque cellule de votre corps, alors le repentir peut vous transfigurer.

La première fois où l'on entendit parler de Shibli fut lors de l'assassinat d'Al Hillaj Mansoor. Nombreux sont ceux qui ont été assassinés dans le passé par des gens soi-disant religieux. Jésus a été assassiné; mais il n'y eut jamais un meurtre aussi horrible que celui d'Al Hillaj. On lui a d'abord sectionné les jambes, puis ses mains; il était vivant ! Sa langue fut ensuite coupée, on lui arracha les yeux; il était vivant ! Il fut découpé en morceaux.
Et quel crime avait commis Mansoor ? Il avait dit "An'al Hak" ce qui signifie "Je suis la vérité, je suis Dieu". Tous les sages des Upanishads le déclarent: A ham Brahmasmi "je suis Brahma, le Soi Ultime" mais les mahométans ne pouvaient pas tolérer cela.

Mansoor est un des plus grands soufis. Lorsqu'ils commencèrent à lui couper les mains il leva les yeux au ciel et pria Dieu en disant: "Tu ne peux pas me tromper ! Je peux te reconnaître en chacun de ceux qui se trouvent ici. Tu essayes de me tromper, tu viens comme un meurtrier, comme un ennemi mais sous quelque forme que tu sois je te reconnaîtrai parce que je t'ai reconnu en moi-même. Il n'y a aucune possibilité que tu puisse me tromper".
Shibli était un compagnon, un ami d'Al-Hillaj Mansoor. Les gens jetaient des pierres et de la boue pour ridiculiser Mansoor. Shibli était là debout parmi la foule, Mansoor souriait et soudain, parce que Shibli lui avait jeté une rose, il se mit à pleurer et à gémir. Quelqu'un lui demanda: "Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ris lorsqu'on te jette des pierres, es-tu devenu fou ? Shibli t'a juste lancé une rose, pourquoi pleures-tu et gémis-tu ?"
Mansoor répondit: "Ceux qui me jettent des pierres ne savent pas ce qu'ils font, mais Shibli, lui doit le savoir. Pour lui ce sera difficile de recevoir le pardon de Dieu. Les autres seront pardonnés car ils agissent dans l'ignorance, ils n'y peuvent rien. Dans leur aveuglement, c'est tout ce qu'ils peuvent faire. Mais Shibli; un homme qui connaît ! C'est pour cela que je pleure et me désole pour lui. C'est le seul ici qui commette un péché".

Ces paroles de Mansoor transformèrent totalement Shibli; il jeta le Coran et les écritures et dit: "Ils n'ont même pas pu me faire comprendre cela; que tout savoir est inutile. Maintenant je chercherai le vrai savoir". Et plus tard lorsqu'on lui demanda: "Pourquoi as-tu jeté une fleur ?" Shibli répondit: "J'avais peur de la foule, si je ne jetais rien l'on pouvait penser que j'étais un disciple de Mansoor, leur violence pouvait se retourner contre moi. J'ai jeté la fleur, c'était juste un compromis. Mansoor avait raison, il pleura devant ma peur et ma lâcheté. Il pleura parce que je me compromettais avec la foule". Mais Shibli comprit, les pleurs de Mansoor devinrent pour lui une transformation.

transf034Anger.jpg34. La colère

Le moine au caractère emporté

Penser: "Je suis le mental" est de l'inconscience. Savoir que le mental est uniquement un mécanisme, tout comme le corps est un mécanisme, savoir que le mental est séparé…. La nuit tombe, le matin vient, vous ne vous identifiez pas à la nuit; vous ne dites pas: "Je suis la nuit", vous ne dites pas: "Je suis le matin". La nuit vient, le matin vient, le jour vient puis de nouveau la nuit, la roue tourne sans cesse mais vous êtes conscient que vous n'êtes pas cela.
C'est la même chose avec le mental; la colère vient mais vous oubliez et vous devenez la colère. L'avidité vient, vous oubliez et vous devenez l'avidité, la haine vient, vous oubliez et vous devenez la haine; c'est cela l'inconscience.

Être conscient c'est observer que le mental est plein d'avidité, plein de colère, plein de haine ou plein de désir mais vous en êtes seulement l'observateur. Vous pouvez voir l'avidité se lever, devenir un gros nuage noir puis se dissiper et vous restez non affecté. Combien de temps cela peut-elle rester ? Votre colère est passagère, votre avidité est passagère, votre désir est passager. Observez un moment et vous serez surpris; cela va et vient et vous restez là, non affecté, tranquille, calme.

Un disciple zen vint voir Bankei et lui dit: "Maître, j'ai un caractère emporté, comment puis-je le guérir ?"
"Montre-moi cela" dit Bankei "c'est fascinant".
"Je ne peux pas te le montrer" répondit le disciple "je ne suis pas en colère en ce moment".
"D'accord" dit Bankei "alors, reviens lorsque tu seras à nouveau en colère".
"Mais c'est impossible" expliqua le disciple "elle éclate subitement et sera certainement retombée avant de pouvoir te la montrer".
"Dans ce cas" déclara Bankei "elle ne fait pas partie de ta vraie nature sinon tu pourrais me la montrer n'importe quand. A ta naissance tu n'éprouvais pas de colère, elle est donc venue de l'extérieur. Je te suggère que, chaque fois que tu sentiras la colère monter, tu t'assènes des coups de bâtons jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus et se sauve en courant".

Même lorsque la colère est là, si vous devenez soudain conscient, elle disparaîtra. Essayez ! Au milieu d'une vague de colère, lorsque vous bouillonnez et pourriez tuer, devenez le témoin de la scène et vous sentirez que quelque chose a changé, un changement de vitesse intérieur, vous pouvez même en sentir le déclic et votre centre profond s'est détendu. Cela prendra sans doute un moment avant que votre apparence se calme mais l'être intérieur est déjà détendu. La coopération est rompue... vous n'êtes plus identifié. Votre corps prendra un certain temps pour s'apaiser mais au centre, en profondeur, tout est calme.
La vigilance est nécessaire, non la condamnation et, spontanément, à travers la vigilance, la transformation s'opère. Si vous prenez conscience de votre colère, la compréhension se fait; simplement en observant, sans jugement, sans aucune notion de bien ou de mal, juste en observant dans votre ciel intérieur. Il y a des éclairs, de la colère, vous êtes brûlant, tout votre système nerveux est agité et tremble, tout votre corps frémit; un moment extraordinaire. Car lorsque l'énergie circule il est facile de l'observer; lorsqu'elle ne circule pas c'est impossible. Fermez les yeux et méditez cela. Ne luttez pas, observez seulement ce qui se passe; le ciel plein d'électricité, tant d'éclairs, tant de beauté ! Étendez-vous sur le sol, regardez le ciel et observez. Faites la même chose à l'intérieur. Quelqu'un vous a insulté, quelqu'un s'est moqué de vous, quelqu'un a dit ceci ou cela… de nombreux nuages, des nuages noirs dans le ciel intérieur, beaucoup d'éclairs… Observez !
C'est un spectacle magnifique et terrible car vous ne comprenez pas. C'est mystérieux et si le mystère n'est pas compris, vous en avez peur. Toutes les fois qu'un mystere est compris il devient grâce, un cadeau, car maintenant vous avez la clef et avec les clefs vous êtes le maître.

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01. Le non mental

Tournez-vous vers l'intérieur, savourez le ciel intérieur. Souvenez-vous, quoi que vous puissiez voir, vous n'êtes pas cela. Vous pouvez voir des pensées, puis vous n'êtes pas les pensées; vous pouvez voir vos sentiments, puis vous n'êtes pas vos sentiments; vous pouvez voir vos rêves, désirs, souvenirs, imaginations, projections, puis vous n'êtes pas cela.

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