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27/11/2008

Tarot de la transformation : Intérieur et extérieur

La Carte La Signification
1 La première carte est placée au début de la ligne horizontale - et représente des évènements et circonstances récentes de votre vie. Elle peut aussi représenter les influences extérieures qui vous affectent ou votre question - et dont vous n´êtes pas totalement conscient
2 La deuxième carte est placée à la fin de la ligne horizontale et représente soit la direction que prennent les évènements extérieurs - ou les influences extérieures dont vous êtes conscient
3 La troisième carte est placée au pied de la croix et représente les influences intérieures ou qualitiés dont vous n´êtes pas vraiment conscient - en d´autres termes - les graines de transformation qui se preparent à prendre racine en vous
4 La quatrième carte est placée en haut - et indique la direction de croissance de votre conscience intérieure - ou de nouveau niveau de compréhension qui vous deviennent maintenant disponibles
5 La dernière carte est placée au centre - et représente la clé d´intégration des plans horizontal et vertical de votre vie. Elle peut aussi symboliser la compréhension intérieure sur laquelle il est important que vous travailliez en ce moment.

transf009TheGreatestMiracle.jpg09. Le plus grand miracle

Sur les tentations des pouvoirs spirituels

Faire un miracle est grand, mais pas assez grand. Faire un miracle c'est toujours être dans le monde de l'ego. La vraie grandeur est si ordinaire qu'elle ne revendique rien; elle est si ordinaire qu'elle n'essaye jamais de prouver quoique ce soit.

Un homme vint voir Lin Chi et lui dit: "Mon maître est un grand médium. Que pouvez vous dire de votre maître ? Que sait-il faire, quelles sortes de miracles ?"
"Quels miracles votre maître a t'il fait ?" demanda Lin Chi.
"Un jour lui dit le disciple, il m'a dit d'aller de l'autre côté de la rivière et je suis resté là, debout, une feuille dans la main. La rivière était très large, plus d'un kilomètre. Il était debout sur l'autre rive et là il a commencé à écrire avec un stylo et ce qu'il écrivait est venu s'inscrire sur mon papier. Je l'ai vu moi-même, je suis témoin ! Que peut faire votre maître ?".
Lin Chi lui répondit: "Lorsqu'il a faim il mange, lorsqu'il a sommeil il dort".
L'homme lui dit: "Que racontez-vous là, vous appelez ça des miracles ? Tout le monde fait cela !".
"Personne ne le fait lui dit Lin Chi, lorsque vous dormez vous faites mille et une choses, lorsque vous mangez vous pensez à mille et une choses. Lorsque mon maître dort, il dort simplement, sans remuer, sans se retourner, sans même rêver. A ce moment rien d'autre n'existe que le sommeil et lorsqu'il a faim il mange. Il est toujours là où il est.
A quoi cela sert-il d'écrire d'un bord de rivière à l'autre ? C'est tout bonnement idiot. Seuls les gens idiots sont intéressés par ça. Quel est l'intérêt ?"

Quelqu'un vint voir Ramakrishna et lui dit: "Mon maître est un grand homme, il peut marcher sur l'eau."
"C'est idiot répondit Ramakrishna; je vais simplement chez le passeur et pour seulement deux centimes il me fait traverser de l'autre côté. Votre maître est un imbécile. Allez et faites lui prendre conscience qu'il ne devrait pas gaspiller sa vie. On peut le faire si facilement."

Mais le mental a toujours une envie de quelque chose. Le mental ne fait rien d'autre que désirer, désirer que quelque chose se passe. Parfois il pense à l'argent, avoir plus d'argent, avoir des maisons plus grandes, avoir plus de respectabilité, avoir plus de pouvoir politique. Et vous vous tournez vers la spiritualité mais le mental reste le même. Maintenant vous voulez avoir plus de pouvoirs psychiques, de télépathie, de voyance et toutes sortes de bêtises. Le mental ne change pas; vous voulez plus. Le même jeu continue.
À l'heure actuelle, c'est la télépathie, la voyance ou les pouvoirs psychiques; "si vous pouvez faire ceci, je peux faire mieux que ça. Je peux lire les pensées des gens à des milliers de kilomètres de distance".
La vie est en soi un miracle, mais l'ego n'est pas prêt à l'accepter. Il veut toujours faire quelque chose de spécial, quelque chose que personne d'autre ne fait, quelque chose d'extraordinaire.

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15. La vigilance 

transf029Gratefulness.jpg29. La gratitude

Transf039Energy.jpg39. L'énergie

transf033Renewal.jpg33. Le renouveau

Un jour juste avant que Gautama le Bouddha ne quitte son palais pour partir à la recherche de la vérité, sa femme avait mis au monde un enfant. Une histoire, si humaine, si belle...
Avant de quitter son palais il voulut voir au moins une fois le visage de son enfant, symbole de son amour pour sa femme. Il se rendit dans la chambre de sa femme; elle dormait et l'enfant était couché sous une couverture. Il voulut écarter la couverture et voir le visage de son fils car peut-être il ne reviendrait jamais. Il partait en pèlerinage vers l'inconnu. Il abandonnait tout; son royaume, sa femme, son enfant, lui-même, pour la quête de l'illumination. Quelque chose dont il avait entendu parler comme d'une probabilité, qui était arrivée autrefois à quelques personnes qui l'avaient recherchée.

Il était tout aussi assailli de doutes que n'importe lequel d'entre vous, mais l'instant de la décision était venu. Il était décidé à partir, mais le mental humain, la nature humaine... Il voulait juste voir, il n'avait même pas encore vu le visage de son propre enfant. Mais il avait peur, s'il soulevait la couverture, que sa femme Yashodhara se réveille et lui demande: "Que fais-tu dans ma chambre au milieu de la nuit ? Tu sembles prêt à partir".
C'était le moment du départ et il avait dit à son conducteur de char: "Attends-moi une minute, laisse-moi voir le visage de l'enfant, je ne reviendrai peut-être jamais". Mais il ne pouvait pas regarder de peur que Yashodhara s'éveille et ne se mette à sangloter et à pleurer: "Où vas-tu ? Que vas-tu faire ? Pourquoi ce renoncement ? Qu'est-ce que c'est que cette illumination ?" L'on ne sait jamais avec les femmes, elle pourrait réveiller tout le palais ! Son père viendrait et tout serait gâché. Alors il s'enfuit...

Au bout de douze ans, lorsqu'il fut illuminé, sa première action fut de retourner au palais pour demander pardon à son père, à sa femme et à son fils qui devait avoir douze ans. Il était conscient qu'ils pourraient être fâchés. Son père était très en colère. Ce fut le premier qu'il rencontra et pendant une demi-heure il injuria Bouddha. Soudain le père prit conscience qu'il n'arrêtait pas de parler et que son fils se tenait devant lui comme une statue de marbre, comme si rien ne l'affectait.
Le père le regarda et Gautama Bouddha lui dit: "C'est ce que je voulais. Je t'en prie sèche tes larmes et regarde-moi, je ne suis pas le même que celui qui a fui le palais. Ton fils est mort il y a longtemps. Je ressemble à ton fils mais ma conscience est différente. Regarde-moi seulement". "Je le vois" dit le père "depuis une demi-heure je t'injurie et c'est la preuve que tu as changé car je sais combien tu étais impétueux, tu n'aurais pas pu rester silencieux. Que t'est-il arrivé ?" Bouddha lui dit: "Je vais te le dire mais laisse-moi d'abord voir ma femme et mon enfant. Ils doivent attendre car ils doivent savoir que je suis revenu".
Et la première chose que sa femme lui dit fut: "Je vois que tu as changé. Ces douze années ont été pour moi une grande souffrance, non pas parce que tu étais parti, j'ai souffert parce que tu ne m'as rien dit. Si tu m'avais simplement dit que tu partais pour chercher la vérité, penses-tu que je t'aurais empêché ? Tu m'as profondément outragée. C'est la blessure que j'ai endurée pendant douze ans. J'appartiens aussi à la caste des guerriers, penses-tu que je sois faible au point d'avoir pleuré, hurlé et t'avoir empêché de partir ?
Durant ces douze années j'ai seulement souffert de ton manque de confiance. Je t'aurais permis, je serais venue te dire au revoir, je serais venue jusqu'au char. Avant tout je voudrais poser la seule question qui n'a pas quitté mon esprit pendant douze ans, quoi que tu aies trouvé… et il semble certain que tu aies trouvé quelque chose, tu n'es pas la même personne qui a quitté le palais, il émane de toi une lumière différente, ta présence est totalement neuve et épanouie, tes yeux sont purs et clairs comme un ciel sans nuage. Tu es devenu si beau… Tu as toujours été beau, mais cette beauté semble n'être pas de ce monde. La grâce est descendue sur toi. Ma question est: "Quoi que ce soit que tu as atteint, n'était-il pas possible de l'atteindre ici, dans le palais ? Est-ce que le palais empêche d'atteindre la vérité ?"

C'était une question extrêmement intelligente et Bouddha fut obligé d'approuver: "J'aurais pu l'atteindre ici mais à ce moment là je n'en avais aucune idée. Aujourd'hui je peux dire que j'aurais pu l'atteindre, ici dans ce palais; il n'était pas nécessaire d'aller dans les montagnes ni nulle part ailleurs. Je devais aller à l'intérieur et cela aurait pu avoir lieu n'importe où; ce palais était aussi bon que n'importe quel autre endroit, mais maintenant je peux le dire, a ce moment là je n'en savais rien.
Aussi, tu dois me pardonner, car ce n'est pas parce que je n'avais pas confiance en toi ou en ton courage; en fait je doutais de moi, si je t'avais vue t'éveiller et si j'avais vu l'enfant, j'aurais commencé à penser: "Que suis-je en train de faire ? Abandonner ma merveilleuse femme dont l'amour et le dévouement pour moi est sans limite et laisser mon enfant nouveau-né... Si je dois partir pourquoi lui ai-je donné la vie ? Je fuis mes responsabilités.
Si mon vieux père s'était réveillé c'eut été impossible pour moi. Ce n'était pas parce que je n'avais pas confiance en toi, en réalité c'était que je n'avais pas confiance en moi. Je savais qu'il y avait une hésitation, je n'étais pas totalement dans mon renoncement. Une part de moi disait: "Que fais-tu ?" Une autre disait: "C'est le moment, si tu ne le fais pas maintenant ça sera de plus en plus difficile. Ton père est sur le point de te couronner et lorsque tu seras roi ce sera beaucoup plus difficile".

Yashodhara lui dit: "C'était la seule question que je voulais te poser et je suis immensément heureuse que tu aies été totalement honnête en reconnaissant qu'on pouvait atteindre la vérité ici même; elle peut être atteinte n'importe où. Maintenant voici ton fils, ce petit garçon de douze ans qui demandait toujours après toi et je lui disais: "Attend, il reviendra, il ne peut pas être si cruel, si méchant, il ne peut pas être si inhumain. Un jour il reviendra. Peut-être que ce qu'il est allé réaliser prend du temps, mais lorsqu'il l'aura réalisé, la première chose qu'il fera sera de revenir".

Voici ton fils et je voudrais que tu me dises quel héritage tu lui laisses ? Qu'est-ce que tu as à lui donner ? Tu lui as donné la vie, quoi d'autre maintenant ?"
Bouddha n'avait que son bol de mendiant. Il appela son fils qui se nommait Rahul, le fit venir près de lui, lui donna son bol de mendiant et lui dit: "Je n'ai rien, je ne possède que ce bol; désormais j'utiliserai mes mains pour manger, pour mendier ma nourriture. En te donnant ce bol de mendiant je t'initie à sannyas, c'est le seul trésor que j'ai trouvé et j'aimerais que tu le trouves aussi". Puis il dit à Yashodhara: "Prépare-toi à faire partie de ma commune de sannyasins" et il initia sa femme.

Le vieil homme était revenu et regardait la scène. Il dit à Gautama Bouddha: "Pourquoi me laisses-tu de côté ? Ne veux-tu pas partager ce que tu as découvert avec ton vieux père ? Ma mort est proche… Initie-moi aussi". "En fait dit Bouddha, j'étais venu pour vous prendre tous avec moi, car ce que j'ai trouvé est un royaume plus grand encore, un royaume qui durera éternellement, qui ne peut pas être conquis. J'étais revenu pour que vous puissiez ressentir ma présence, prendre conscience de ma réalisation et pour vous convaincre de devenir mes compagnons de route".

 

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