13/11/2008
Tarot de la transformation
La Carte | La Signification |
1 | La première carte représente Vous et ce que vous apportez à la relation - ou l´enseignement que vous pouvez en tirer |
2 | La deuxième carte représente l´Autre personne et ce qu´il ou elle apporte à la relation |
3 | La troisième carte représente la dynamique de la relation - la qualité ou le goût de cette interaction entre vous deux |
4 | La quatrième et dernière carte représente la prise de conscience éclairée de cette relation - et contient la clé de son plus haut potentiel. |
Le maître zen Hakuin est l'un des rares joyaux de l'humanité. Un guerrier vint le voir; un samouraï, un grand soldat, il lui demanda: "Y a t'il un paradis ? Y a t'il un enfer ? Si le paradis et l'enfer existent où sont les portes ? Par où puis-je entrer ? Comment puis-je faire pour éviter l'enfer et choisir le paradis ?" C'est un guerrier simple, le guerrier est toujours simple, sinon il ne pourrait pas être un guerrier. Un guerrier ne connaît que deux choses; la vie et la mort. Il risque sa vie en permanence, il la met toujours en jeu; c'est un homme simple. Il n'était pas venu pour apprendre une quelconque doctrine, il voulait simplement savoir où se trouvaient les portes afin d'éviter l'enfer et entrer au paradis.
Le paradis et l'enfer sont en vous, les deux portes sont en vous. Lorsque vous agissez inconsciemment, là est la porte de l'enfer; lorsque vous êtes alerte et conscient, là est la porte du paradis.
Deux moines bouddhistes reviennent à leur monastère; ils arrivent à un gué. Le courant est très fort, c'est un endroit encaissé. Une jeune et belle fille attend là, elle attend que quelqu'un l'aide à traverser; elle a peur d'entrer seule dans l'eau. Un moine, le plus âgé bien sûr... parce que le plus âgé doit marcher devant... cela fait partie des jeux de l'ego; si vous êtes plus vieux vous devez marcher devant, les moines plus jeunes doivent marcher un peu en arrière.
Lorsqu'ils atteignirent le monastère le vieux moine dit au plus jeune: "Mon ami vous avez commis un péché et je vais rapporter que non seulement vous avez touché une femme, non seulement vous avez parlé avec elle, mais vous l'avez portée sur vos épaules ! Vous devriez être expulsé de la communauté; vous n'êtes pas digne d'être moine". Le jeune homme se mit simplement à rire et lui dit: "Bien que j'ai déposé cette fille il y a trois kilomètres, il semble que vous la portez toujours sur vos épaules. Trois kilomètres ont passé et ça vous tracasse toujours".
Votre mental joue en permanence et tout cela n'est qu'un rêve dans une pièce vide. Lorsque l'on médite, l'on doit considérer le mental comme un enfant jouant, gambadant, bondissant et débordant d'énergie; c'est tout. Les pensées sautent, gambadent, c'est juste un jeu, ne le prenez pas au sérieux.
Même si une mauvaise pensée est là, ne vous sentez pas coupable. Si c'est une pensée très noble, une très belle pensée - vous voulez servir l'humanité, transformer le monde et créer le paradis sur terre- n'en nourrissez pas trop votre ego, ne pensez pas que vous êtes devenu important; c'est seulement un mental qui gambade, parfois en haut, parfois en bas, il déborde d'énergie et prend toutes sortes de formes.
Vous devez appliquer la dimension du jeu à toute votre existence. Quoi que vous fassiez faites-le si totalement que le résultat n'ait pas d'importance. Le résultat viendra, il doit venir mais il n'est pas présent à l'esprit. Vous jouez, vous vous faites plaisir.
C'est ce que veut dire Krishna; pendant la Mahabharata, la grande guerre rapportée par la Gîta - lorsqu'il dit à son disciple Arjuna de laisser le futur entre les mains du Divin: "Le résultat de vos actes est entre les mains du Divin, faites seulement. Ce simplement faire devient un jeu". C'est ce qu'Arjuna a du mal à comprendre, car dit-il, si c'est juste un jeu, alors pourquoi tuer, pourquoi combattre ? Mais la vie entière de Krishna n'est qu'un jeu; vous ne trouverez nulle part quelqu'un d'aussi peu sérieux. Toute sa vie est un jeu, un amusement, une pièce de théâtre. Il aime tout, mais sans le prendre au sérieux. Il l'aime intensément mais sans s'inquiéter du résultat, ce n'est pas le résultat qui est essentiel.
C'est difficile pour Arjuna de comprendre Krishna parce qu'Arjuna calcule, il pense en terme de résultat final. Il dit au début de la Gîta: "Tout cela semble absurde. Des deux côtés se tiennent mes amis et mes parents, prêts à se battre. Quel que soit le vainqueur ce sera une grande perte car ma famille, mes proches, mes amis auront disparu. Même si je gagne ça n'en vaudra pas la peine, car à qui vais-je montrer ma victoire ? Les victoires ont un sens lorsque les parents, la famille, les amis s'en réjouissent. Mais ils ne seront plus là, la victoire aura lieu au milieu des cadavres. Qui l'appréciera ? Qui dira: Arjuna tu as réalisé une action d'éclat ? Aussi que je sois victorieux ou battu tout cela semble absurde, tout cela n'a pas de sens". Il veut renoncer, il est tout à fait sérieux et quiconque calcule sera tout aussi sérieux.
Le texte de la Gîta est unique. La guerre est la chose la plus sérieuse. L'on ne peut pas être ludique avec cela car des vies sont en jeu, des milliers de vies sont en jeu. Ne pensez pas comment cela se terminera, soyez seulement dans l'ici et maintenant. Krishna insiste, même là vous devez être joueur; vous êtes juste un guerrier qui joue. Ne vous inquiétez pas du résultat car le résultat est entre les mains du Divin.
Et le problème n'est pas que le résultat soit ou non entre les mains du Divin mais qu'il ne doit pas être entre vos mains, vous ne devez pas le portez. Si vous le portez votre vie ne peut pas devenir méditative.
Aucun homme n'est une île, nous faisons tous partie d'un vaste continent. Il y a de la diversité mais cela ne nous sépare pas; la diversité enrichit la vie. Une part de nous est dans l'Himalaya, une part de nous est dans les étoiles, une part de nous est dans les roses. Une part de nous est dans le vol de l'oiseau, une part de nous est dans le vert des arbres.
Nous sommes répandus partout. Ressentir cela comme une réalité transformera toute votre approche de la vie, transformera chacun de vos actes, transformera votre être profond.
Une histoire de la vie du grand mystique soufi Farid raconte un roi vint le voir. Il lui avait apporté un présent, une belle paire de ciseaux en or incrustée de diamants, très précieuse, très rare. Il toucha les pieds de Farid et lui offrit les ciseaux. Farid les prit, les regarda, les rendit au roi et lui dit: "Sire, mille mercis pour le présent que vous m'avez apporté, il est très beau mais totalement inutile pour moi. Il serait préférable que vous me donniez une aiguille. Je n'ai pas besoin de ciseaux, une aiguille ordinaire fera l'affaire".
"Je ne comprends pas" répondit le roi, "si vous avez besoin d'une aiguille vous avez aussi besoin de ciseaux".
Farid dit: "Je parle par métaphore. Je n'ai pas besoin de ciseaux car les ciseaux séparent les choses, j'ai besoin d'une aiguille car l'aiguille rassemble les choses. J'enseigne l'amour. Tout mon enseignement est basé sur l'amour; réunir, apprendre aux êtres la communion. J'ai besoin d'une aiguille pour rassembler les gens. Les ciseaux sont inutiles; ils coupent, ils séparent. La prochaine fois que vous viendrez, une aiguille ordinaire suffira".
La logique est comme une paire de ciseaux, elle coupe, elle divise les choses. Le mental est une sorte de prisme; un rayon de lumière blanche le traverse et il se divise immédiatement en sept couleurs. Tout ce qui passe à travers le mental se dédouble. La vie et la mort ne sont pas la vie-et-la mort, la réalité c'est viemort. Ce devrait être un seul mot, pas deux, sans même un trait d'union. Viemort est un phénomène, amourhaine également. Obscuritélumière est un phénomène, négatifpositif est un phénomène, mais lorsque ce phénomène unique passe par le mental, le un est immédiatement divisé en deux. Viemort devient vie et mort; pas seulement divisé, mais la mort devient le contraire de la vie. Ce sont des ennemis. Vous pouvez maintenant essayer de les faire se rencontrer, ils ne se rencontreront jamais.
Kipling a raison; "L'orient est l'orient et l'occident est l'occident et ils resteront à jamais inconciliables". Logiquement c'est vrai, comment l'orient pourrait-il rencontrer l'occident ? Comment l'occident pourrait-il rencontrer l'orient ? Mais sur le plan existentiel c'est une absurdité, ils se rencontrent partout.
Par exemple vous êtes assis en Inde; est-ce l'orient ou l'occident ? Si vous comparez avec Londres c'est l'orient, mais si vous comparez avec Tokyo c'est l'occident. C'est quoi exactement, l'orient ou l'occident ? L'orient et l'occident se rencontrent en chaque point et Kipling dit: "Ils resteront à jamais inconciliables".
Le deux est partout réuni. Il n'existe aucun point où l'orient et l'occident ne se rencontrent pas et aucun homme pour qui cet orient et cet occident ne se rencontrent pas. Il ne peut en être autrement; ils doivent se rencontrer; c'est une seule réalité, un seul ciel.
08:32 Publié dans Tarologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarot de la transformation | Facebook
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