24/12/2007
Tolérance Zero (At risk)
Lu le mois dernier cet avant-dernier roman de Patricia Cornwell (le dernier - nouvel opus des aventures du docteur Scarpetta, ma série préférée chez cet auteur, n'ayant pas encore été édité en France - ma prochaine mission étant d'en commander un exemplaire en V.O sur Amazon, dès le mois prochain, si je n'ai pas la patience d'attendre sa parution en Mars 2008), qui met en scène un nouveau personnage, l'inspecteur Win Garano, beau gosse métis, aimant les fringues de luxe, fauché mais roi du système D, doté d'une intelligence vive mais éprouvant des difficultés à intégrer toute forme d'institution scolaire. Dans cette première enquête, il est manipulé par Monique Lamont, district attorney aussi séduisante que faisant preuve d'une rare froideur, et qui semble avoir vocation à être un personnage secondaire récurrent si la romancière décidait d'écrire une série de romans autour du surnommé "Géronimo".
J'ai aimé la relation complexe qui se noue entre ces deux personnages assez extrêmes, l'un étant aux antipodes de l'autre, et donc éprouvant à la fois une attraction et une répulsion pour l'autre, mais j'ai trouvé le scénario assez confus, bâclé : on reste un peu sur sa faim.
Les extraits
La première phrase
Un orage d'automne a pilonné Cambridge toute la journée et il s'apprête à exécuter un bis tonitruant une bonne partie de la nuit.
Morceau choisi
Elle ne sera pas contente. Si elle est avec quelqu'un, elle aura la peau de Win. Au moment où il va appuyer sur la sonnette, il lève la tête et voit une ombre passer devant la fenêtre éclairée juste au-dessus de lui, derrière le rideau. Il garde les yeux levés et il attend. Il braque la lampe sur la boîte aux lettres en cuivre à gauche de la porte d'entrée et l'ouvre. Lamont n'a pas pris son courrier en rentrant. Il se souvient qu'elle a parlé d'une boîte à clés. Il ne voit rien qui y ressemble.
Les grosses gouttes glacées qui tombent des feuilles s'écrasent sur le dessus de son crâne tandis qu'il se rend derrière la maison, où les arbres sont plus denses et l'obscurité plus intense, et là il découvre la boîte à clés, ouverte ; la clé est restée dans la serrure, la porte de derrière est entrouverte. Il hésite, il regarde autour de lui, il écoute la pluie qui goutte, il éclaire les arbres et les buissons avec sa lampe, le faisceau s'arrête sur un objet rouge foncé entre deux buis : un bidon d'essence avec des torchons posés dessus, mouillés par la pluie mais propres.
- chapitre : 4 - page : 52 - éditeur : Deux Terres - date d'édition : 2007 -
Il sait que ce n'est pas bien de passer devant les autres et de bousculer les protocoles en voulant faire analyser sur-le-champ des indices. En revanche, il ne culpabilise pas du tout de ne pas s'être rendu au siège du Globe pour servir les implacables visées politiques de Lamont, pour soutenir un comportement déplacé, choquant et, à ses yeux, autodestructeur. Sammy affirme que le récit complet et exclusif de Lamont suscite déjà des commentaires sur la Toile, à la télé et à la radio ; tout le monde est prêt à lire son interview pitoyable et lubrique. Win a décrété que Lamont était une femme imprudente et irrationnelle, et quand cette femme est votre chef, ce n'est jamais bon.
(Agent tous risques)
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