Hong Kong Trip

Deuxième jour de notre séjour à Hong Kong : le réveil a été particulièrement difficile, vu que je n'avais réussi à dormir qu'environ 2 heures...

Après avoir mangé en vitesse un mini-croissant, bu une mini-canette de jus de pommes, que Mukluk a réussi à sauver des griffes de la serveuse de l'hôtel (qui voulait impérativement fermer la session petit déj' à 10 heures pétantes), nous sommes partis nous ballader à Tsim Sha Tsui. Nous avons pris le ferry pour nous rendre à Kowloon et nous avons remonté Nathan road (où Arthur a acheté une paire de Pilote Ray Ban à 650 $ HK, en faisant quelques incartades dans les rues perpendiculaires. Rien de très intéressant, même à Granville road dont le guide Cartoville Gallimard disait qu'il s'agissait de la "rue fétiche des adeptes des marques pour petits porte-monnaie". Mukluk et moi, on a trouvé que les vêtements proposés dans les innombrables boutiques étaient vraiment de mauvais goût et de mauvaise qualité, à très peu d'exceptions près, dont :

- Bape (5-11, Granville road) : une boutique assez conceptuelle qui distribue des T-shirts collector japonais, comme les Undercover, hyper trash, uniquement pour hommes et en taille médium...(trop grand pour Arthur).

Avons trouvé dans un mini marché des estampes, une toile représentant Hong Kong, que Mukluk va offrir à son frère, un idéogramme de longue vie que j'offrirai à papa, un idéogramme de bonne fortune pour maman, et un pyjama en soie so Hugh Heffner pour mon boss !

Nous sommes remises de notre fashion déception en arrivant à l'hôtel Péninsula, que nous avons visité avec ravissement, bien que l'établissement le plus classe de Hong Kong soit d'un classicisme qui ne m'émeut guère. Parmi les enseignes de luxe telles que Vuitton et Dior, avons adoré la très dark-goth-metal Chrome Hearts, et surtout celle de Shanghai Tang, une merveille de raffinement dans la revisitation des vêtements traditionnels.

Du très haut de gamme, j'ai montré à Mukluk un fabuleux poncho noir, qui se fermait avec des boutons chinois, doublée d'un tissu soyeux imprimé (la bonne pièce...) et ma meilleure amie pour la vie car nous avons le même Balenciaga, s'est achetée une écharpe imprimée à franges, et un T-shirt enfant pour son neveu. La collection était très belle, mais le problème, c'est que si je porte ce genre de pièces, on dirait tout de suite que je suis déguisée en Mulan et que je me suis échappée d'un Disney Store : pas cool du tout.

Mukluk était fascinée par le fait qu'aux toilettes, la dame-pipi est chargée d'essuyer les mains des clientes avec une serviette... ça, c'est palace.

Avons visité le Spring Moon, magnifique restaurant chinois de l'hôtel, mais nous avons préféré - à tort - nous contenter d'un déjeuner au "Sweet Dynasty", restaurant conseillé par le guide Cartoville Gallimard et par une cliente de Mukluk, en fait un endroit similaire à un fast food asiatique comme on peut en voir en France, où nous avons mangé quelques dim sum et des nouilles sautées tout-à-fait quelconques.

Grosse déception avec le Ladies Market sur Tung Choi Street, marché le plus dense de Mong Kok, où les étals regorgent de merdes en tout genre, de la très mauvaise contrefaçon (le seul article digne d'intérêt était un jeu de mah-jong Vuitton, que j'aurais bien acheté s'il n'avait pas été aussi lourd à transporter). Arthur a failli se faire escroquer d'une paire de faux écouteurs Sony de PSP, après s'être aperçu que la fiche n'était pas compatible : Mukluk a réussi à les échanger contre une paire de marque... Sonan (Sony fabriqué dans le Hunan ?), qui ont très bien fonctionné.

Trouvé dans la deuxième rue transversale du marché, une superbe valise de cabine monogrammée "Le cauchemar de Monsieur Jack" de Tim Burton, pour 5000 $ HK (ai enfin pu jeter la mienne, qui était super usée).

Avons continué notre périple dans Tsim Sha Tsui au Flower market, où nous avons vu de superbes compositions florales, puis au Bird Garden, où se vendent des oiseaux chanteurs dans leurs belles cages en bambou, des perroquets, et des sauterelles par milliers. Pas de quoi casser trois pattes à un canard (laqué).

Retour à l'hôtel où nous avons dîné, au restaurant Opia, d'un menu dégustation absolument délicieux, à commencer par un shooter d'huîtres au mirin, wasabi, tamari et algues et un soba roll au thé vert fabuleux, suivi d'un foie gras poêlé à la mousse au chocolat, un porc au caramel et chili croustillant au basilic thai et ses haricots verts marinés, de la joue de boeuf wagyu laquée au soja, et en dessert, une pavlova au fruit de la passion, sorbet champagne et coulis de chocolat.

A noter que ce restaurant a été élu meilleur restaurant de Hong Kong par le Harper's Bazaar en 2005, nominé en tant que meilleur nouveau restaurant par Wallpaper en 2006 et figurait dans la hot list du Conde Nast Travellers.

Contemplé la baie de Hong Kong by night, au bar du Felix, création ultradesign de Starck, au 28ème étage de l'hôtel Peninsula, en buvant une coupe de champagne à côté de deux quinquagénaires ultrabotoxées et un contingent d'expat' suédois. Le degré de glamour était essentiellement dû à la beauté du lieu, en parfaite harmonie avec la vue aérienne époustouflante (absence totale de beautiful people).

Dansé comme des folles, bu vodka red bull et champagne, cotoyé des mannequins chinoises d'un mètre 80 et le sosie de Daryl Hannah dans Blade Runner au Dragon-I (The Centrium, 60 Wyndham Street, [phone], http://www.dragon-i.com.hk/), the place "very see-and-be seen", and full of people with attitude and too skinny models : un endroit prétentieux comme on les aime (présence totale de beautiful people)

Retour à l'hôtel à 3 heures du mat', de quoi éliminer le jet-lag (mais difficilement les effets de la vodka red bull). Mukluk s'est vue dans l'obligation d'éponger l'alcool avec un croque-monsieur commandé au room-service : ça, c'est palace.

(The eye of the dragon)