La compagnie des loups

Il était une fois un chaperon rouge qui rencontra un loup-garou dans les bois, ou comment Neil Jordan avait revisité le célèbre conte dans une version à la fois poétique et horrifique : revu ce matin ce film datant déjà de 1984, que le psychanalyste Bruno Bettelheim (auteur de "Psychanalyse des contes de fées") aurait sans doute apprécié, puisque traitant des angoisses éprouvées lors de l'adolescence, difficile passage de l'enfant à l'âge adulte. Dans ce long métrage, le chaperon rouge apparaît sous les traits de Rosaleen, une jeune fille dont la sexualité commence à s'éveiller et qui est très attirée par l'aristocratique loup-garou qui la drague dans les bois, beaucoup plus sexy que le voisin de son âge qui lui court après. Comme quoi, le coup du bad boy marche depuis des siècles, mais la moralité de l'histoire, c'est évidemment qu'il faut éviter d'épouser un loup-garou, même si c'est un bon coup : imaginez que votre mari se casse toutes les nuits de pleine lune croquer des minettes en paletot rouge, moi je trouverais ça insupportable.

(Tire la bobinette et la chevillette cherra)