St Martin's lane Hotel : London Urban Resort

Le St Martin's lane est un Hôtel 5 étoiles situé dans la quartier de Covent Garden à Londres, dont le design signé Starck est un mélange de modernité et d'influences baroques, et où j'ai eu le plaisir de résider durant un week-end en compagnie d'Edith, une amie qui officie comme jeune fille au pair dans une famille d'indiens zarbis.

Quand on arrive dans le hall très spacieux de l'hôtel, on a l'impression d'avoir été kidnappé par des extra-terrestres de Roswell au pays des beautiful people, tant on est frappé par la beauté de ce lieu.

Nous étions comme deux Alice au pays du design, émerveillées, bien que mes yeux d'animal de luxe soient évidemment acclimatés à la griffe du Maître : les fauteuils baroques blanc et or, les tabourets Tooth dorés spécialement créés pour l'hôtel, les chaises Louis et Victoria Ghost ou La Marie, les tabourets Attila nains de jardin et autres objets culte devant lesquels je me suis prosternée.

Dans l'ascenseur, 2 écrans plasma diffusent des clips surréalistes de type art contemporain ; un long couloir nous a amené à la chambre 632 dont le numéro est inscrit sur la moquette à l'entrée de la chambre.

L'intérieur est minimaliste, les murs sont blancs avec un unique pot de fleur en terre accroché au mur, j'ai beaucoup aimé le concept des portes qui consistent en un simple panneau sans poignée qui s'intègre parfaitement à la pièce.

Comme au Murano, un variateur intitulé "Light your mood" permet de changer la couleur de la lumière du chevet.

La salle de bain est du même acabit, la douche et les toilettes sont fermées par un panneau en verre opaque.

J'ai trouvé que l'hôtel lésinait sur les produits de bain, pas d'après-shampooing ni dentifrice, aucune brosse à dents n'est fournie : au prix de la chambre la Direction pourrait être plus généreuse.

La connexion wi-fi étant facturée 15 £, je m'en suis allègrement abstenue.

Le mini-bar est très bien garni, mais compte tenu des prix effrayants de chaque article, j'ai préféré renoncer à le dévaliser, d'autant que la réception m'a fait faire un cash-deposit de 150 £, au cas où Edith et moi on aurait eu l'idée de se saoûler toute la nuit et de dépouiller la chambre.

Vu que ma carte bleue était game-over, on a préféré s'approvisionner en Snapple au night-shop du coin, c'était moins classe mais plus raisonnable.

Un sèche-cheveux est fourni ainsi qu'un adaptateur électrique, la télé et le lecteur DVD sont planqués dans le meuble où se trouve le mini-bar, l'hôtel met à disposition des CD de relaxation.

J'ai gardé le CD lounge de l'hôtel, qui est excellent, évidemment facturé sur ma note (fallait pas rêver).

Le resto de l'hôtel est l'Asia de Cuba, déclinaison de celui que Starck a designé à Hong Kong. La réception nous a réservé une table à 22 heures, heureusement, car il y avait une attente monstrueuse au bar. Notre serveur était charmant et compétent, et nous a suggéré de prendre chacune une entrée et de partager le plat de résistance, c'était une excellente suggestion que nous avons beaucoup apprécié, la consistance des plats aurait pu sembler plutôt light mais la saveur des plats était telle qu'en fin de compte le dîner était parfait.

Je me suis shootée au tartare aux olives de Boeuf de Kobé ; on a dégusté des mini manchons de canard au lychee, et un filet de black cod au miso absolument divin (qu'on a baptisé "le poisson d'Edith" et que je me suis formellement engagée à lui cuisiner à son retour de Londres). La purée aux filaments de langouste était fabuleuse.

Le Light Bar ressemblait de loin à une discothèque vu que son entrée était gardée par un top model black et un videur et qu'on entendait la musique à plein tubes, nous y sommes restées quelques instants pour admirer la déco et sommes rentrées sagement dans notre chambre (qu'on a pas saccagée comme des rock-stars).

(Penny lane)