Bons baisers de Hong Kong

Arrivés à Hong Kong à 12h30 heure locale, après le passage à la douane, où nous avions simplement à déclarer notre immense joie d'être en vacances et arrivés à bonne destination, nous avons été réceptionnés par le service limousine de notre hôtel, le Jia (http://www.jiahongkong.com/JIA.html) : le coursier était muni d'une pancarte en velours violet aux couleurs de la maison (la purple pancarte qui a littéralement fasciné Mukluk), et nous a conduit jusqu'à notre Benz Benz Benz, une magnifique CL AMG de toute beauté : accueil grande classe. (4 étoiles ... de Mercedes)

L'hôtel se trouve dans le quartier hype de Causeway Bay, et comme Mukluk et moi avons un flair légendaire pour identifier en un quart de seconde les fashion spots de la planète, nous avons pu constater un peu plus tard que nous étions en pleine possession de nos facultés de serial modeuses au cerveau altéré à la vue d'un Balenciaga. (explication ci-après)

Design Starck-esque oblige, on se sent tout de suite chez soi, comme au Saint Martin's Lane à Londres, pour un tarif deux fois moins élevé, et des prestations supérieures (conciergerie, connexion internet grauite incluse dans la chambre, kitchenette). La vue d'un exemplaire de la Chaise d'Eames me fait oublier le fait que ma CB a d'emblée refusé de fonctionner pour le paiement du séjour. Heureusement, Mukluk a brandi son AmEx, afin de préserver le pouvoir d'achat de sa meilleure pote avant la première session de shopping prévue cet après-midi (et ainsi éviter que je me retrouve dans l'obligation de faire l'escort-girl au Péninsula pour pouvoir payer ma chambre - le temps passé à une activité de prostitution de luxe aurait été fatigant, après plus d'une demi-journée de voyage.

Ma chambre est un studio two (voir sur le site dans la section inside où elle est prise en photo). J'ai immortalisé mon Balenciaga posé nonchalemment sur le canapé, face à un tabouret La Bohème, que je verrai bien dans mon salon en couleur...purple (penser à passer une commande chez Kartell dès que possible et à l'inclure dans le plan de redressement budgétaire à mettre en place dès mon retour). Photo prochainement sur le billet.

Je retrouve la vraie vie (de palace) : du pur bonheur. Après une douche dont nous rêvions tous, la douceur du peignoir de bain et des chaussons estampillés Jia, quelques minutes passées à feuilleter le Kee magazine, passé un coup de fil aux proches pour dire que nous étions arrivés à bon port, j'ai enfilé ma tenue de combat - blouse Bel-Air, short Dickies et K-Jacques - pour attaquer les malls, rues commerçantes et marchés environnants.

Marchant à tâtons en quittant l'hôtel, nous avons vite retrouvé notre sens de l'orientation au Lee's Garden ; une boutique Gucci et un salon Toni & Guy ont suffi à réinitialiser notre fashion GPS, et Mukluk a très vite repéré un corner d'accessoires Dita. Elle a failli sombrer dans une profonde passion pour une paire de maxi-size, quant à moi, ma perfide addiction aux clous m'a littéralement jetée aux pieds d'une magnifique ceinture en cuir totalement délicieuse. Cependant, nous avons réussi à nous arracher à ces tentations psychotiques en nous focalisant sur le fait que nous recherchions des articles inédits. Cela nous a évité de nous retrouver dans une Dita-position (position de Kamasutra de notre invention exprimant un état de prostation et de frustration intense, destinée à exercer une pression à caractère délibérément sexuel sur les hommes, aux fins d'obtenir satisfaction de tous nos caprices les plus excentriques : taux d'efficacité de 100 %, testé et certifié).

Après un premier repérage au cours duquel Mukluk et moi avons acheté une paire de collants chez It et un gilet so Kate et so Karl dans une boutique du mall de Times Square, nous avons décidé d'aller nous rassasier au Goldfinch café, célèbre restaurant où Wong Kar wai a tourné une scène de "In the mood for love", en hommage au cousin It à qui Mukluk offrira à Noël une serviette parfumée dans son emballage original.

On a failli piquer un set de table, pour compléter le cadeau, mais la honte nous en a empêchées. La nourriture était vraiment dégueulasse : Arthur s'est vu servir une asiette de blanquette de poulet avec du riz, du bacon et des oeufs (Gloubiboulga), Mukluk des nouilles croustillantes de Mi Xao avec du poulet, des moules et du brocolis chinois (pas bon du tout), et moi, des nouilles de riz au poulet et abalone (insipide, même en rajoutant du Maggi dessus). On a consolé Arthur (c'est le cas de le dire), avec une PSP 2000 munie d'une carte mémoire de 4 giga comportant 10 jeux piratés sur internet et le vendeur lui a même donné l'adresse du site (on n'a rien vu ni entendu). J'ai failli acheter une pochette maxi-size argentée Louis Vuitton, à laquelle j'ai renoncé devant une tentative évidente d'escroquerie des deux vendeuses d'une boutique appelée Paris Fashion, près de la station de métro France, qui la vendaient deux fois le prix en boutique. Mukluk a noté dans notre wish-list qu'il fallait penser à revenir au mall de Times Square pour acheter des ombres à paupières chez Nars, avant notre départ.

Nous avons ensuite pris un taxi pour nous rendre au Temple Market à Kowloon, où nous avons fait le plein de saloperies et de cadeaux à ramener à notre entourage : bilan de notre butin, des figurines en plastique Star Wars, Bruce Lee et autres , j'ai trouvé de prunes séchées et salées, un ballon de foot Louis Vuitton pour ma fifille (assorti à sa laisse, et so Colette), trois Polo Ralph Lauren, un T-shirt I love Hong Kong pour Mukluk (moi je préfèrerai trouver un débardeur plutôt qu'un T-shirt. Ajoutons à cela deux fausses alarmes de porte de poche, pour Arthur et son père. Comme nous avions tellement mal mangé, nous avons fait un arrêt-pipi et ravitaillement dans un resto de rue du marché où nous nous sommes régalées de crabe et de couteaux choisis vivants avant d'être cuisinés. Nous avons été aussi choqués de voir des moules géantes d'un mètre d'envergure proposées sur certains étals de restaurants de fruits de mer, que les stands de sex-toys et de strings pour hommes dans lesquels les vendeurs avaient fait un moulage en papier journal de bite pour attirer le chaland. (pour rester dans le même thème).

Enfin, nous avons appelé un taxi pour rentrer à l'hôtel. Je serais bien sortie boire un verre, voire danser tellement je pétais la forme, mais j'ai eu peur de finalement céder à la tentation de m'adonner à des activités illégales au Péninsula avec des hommes d'affaires fortunés afin de me rembourser le voyage. (tentation du côté obscur de la Dita girl).

J'ai fini la nuit devant mon cher laptop, en essayant de télécharger l'épisode 8 de la saison 3 de Weeds (laborieux).

See U tomorrow. Il est 5h15 du mat' à Hong Kong et 22h15 en France, je vais essayer de dormir un peu avant d'attaquer la deuxième journée de notre trip.

(Hong Kong Fou Fou)