Symbolique de la coccinelle

Trouvé aujourd'hui une coccinelle sur ma voiture : Vouée à Freia, déesse germanique de la beauté, vénérée au Tibet, respectée dans toute l'Europe, elle bénéficie d'une aura protectrice dans de nombreuses civilisations. Cinq petites coccinelles en os taillé ont été retrouvées en Dordogne ; elles dateraient de 13 000 à 8 000 ans avant J.-C. Dès le Moyen Âge, on l'appelle la "bête à bon Dieu", la "poulette au bon Dieu" ou encore la "bête de la Vierge". Selon la légende, elle vient du paradis et ne se pose sur la main des mortels que pour leur annoncer une bonne nouvelle. Quand elle remonte au ciel, c'est pour s'y transformer en ange et réserver votre place au paradis. Pourquoi une telle affiliation divine? Certains ont voulu voir dans ces points noirs, les plaies de Jésus ; d'autres leur font dessiner la lettre grecque tau, symbole de la croix. En outre, la coccinelle est réputée inoffensive : elle ne pique ni ne mord, ne s'attaque ni aux fleurs ni aux fruits, envoyant, au contraire, ses larves à l'assaut des pucerons nuisibles aux plantations. Brèves et aléatoires, les pauses que les coccinelles prennent un instant sur la main des hommes ont souvent fait figure d'oracle : on compte ses points, on observe la direction de son envol, etc... Le nombre de ses taches équivaut à autant de mois de bonheur. Malheur et famine, en Suède, si l'on croise une coccinelle avec plus de sept points. En Russie, on l'implore de s'envoler dans la direction du pays dans lequel on habitera. La couleur rouge, qui lui donne son nom (du latin coccinus, "écarlate"), la prédispose aux oracles amoureux. En Provence, la jeune fille à marier observe vers quel homme sa coccinelle s'envolera pour connaître son futur. En Angleterre également, elle annoncera la direction du grand amour. Pas étonnant, donc, que la petite bête ait été très souvent reproduite sous forme d'amulettes.